VALEURS ACTUELLES n° 3558 paru le 4 Février 2005 - Christine 
          Clerc
          
          L’école 
          prise en otage
        Casser 
          le baromètre n’a jamais évité l’orage.
        Pourquoi 
          dissimuler le rapport explosif dont dispose le gouvernement sur l’influence 
          grandissante des réseaux islamistes dans le système scolaire 
          ?
        
          De toute évidence, des organisations politico-religieuses “travaillent” 
          ces élèves, parfois dès l’école primaire. 
          Elles tentent de les dresser contre l’école.
        Ce 
          n’est pas Oriana Fallaci, la pasionaria anti-islamiste, qui écrit 
          ces lignes. Ce sont dix inspecteurs et chargés de mission de 
          l’Éducation nationale qui ont, d’octobre 2003 à 
          mai 2004, parcouru la France des collèges, lycées et lycées 
          professionnels (au total, soixante et un établissements dans 
          vingt départements) pour interroger proviseurs, enseignants et 
          surveillants.
        Leurs 
          conclusions, qui font l’objet d’un rapport de trente-quatre 
          pages remis au ministre de l’Éducation nationale François 
          Fillon sous le titre les Signes et manifestations d’appartenance 
          religieuse dans les établissements scolaires, sont effarantes. 
          Le foulard islamique, sur lequel l’attention s’est focalisée 
          depuis le vote de la loi de décembre 2003, si violemment contestée 
          dans tout le monde musulman, n’est qu’un détail parmi 
          d’autres d’une offensive préméditée 
          et très organisée.
        « 
          Il serait naïf de croire qu’il s’agit là de 
          réactions en quelque sorte naturelles et spontanées », 
          avertissent nos inspecteurs, libérés de la langue de bois 
          qui prévalait jusque-là dans l’administration “mammouth”.
        Qu’ont-ils 
          découvert en effet, bien que chacun de leurs interlocuteurs leur 
          eut d’abord déclaré (tant la peur et le refoulement 
          sont grands) « qu’il ne se passait rien dans sa classe, 
          son établissement ou son secteur de responsabilité » 
          ? Que l’entreprise de destruction de notre République s’attaque 
          à tous les aspects de la vie du quartier et de l’école 
          : habitudes vestimentaires mais aussi alimentation, sport, calendrier 
          des fêtes, comportement en famille, traitement des jeunes filles. 
          Sans compter (et l’on peut penser que c’est bien plus grave 
          que le port du foulard) le contenu de l’enseignement : en littérature, 
          en histoire, en sciences et même en mathématiques !
        Souvent 
          “rampante”, cette offensive peut prendre un tour très 
          agressif. Le rapport cite les “violences bien ciblées” 
          qui ont fini par faire fuir les dernières "familles françaises" 
          d’un quartier vitrine de la mixité sociale dans les années 
          1970. Même phénomène à l’école, 
          où les “grands frères” ont pour mission de 
          faire redécouvrir aux jeunes issus de l’immigration leur 
          identité religieuse. Ils les incitent à exiger des parents 
          et des enseignants le respect de “leurs” règles et 
          les poussent à brutaliser leurs sœurs si elles ne se comportent 
          pas comme elles devraient le faire en Iran, et à garder leur 
          mère prisonnière à la maison.
        L’objectif 
          des "groupes ouvertement ségrégationnistes" 
          qui les manipulent serait donc déjà en partie atteint 
          puisqu’il s’agit, selon les auteurs du rapport, de "les 
          dissocier de la nation française pour les agréger à 
          une vaste nation musulmane".
        Question 
          : pourquoi ce rapport explosif a-t-il été pratiquement 
          passé sous silence depuis sa remise, en juin, au ministre ? La 
          presse, qui s’en fit l’écho en juillet, chercha-t-elle 
          à calmer le jeu en relativisant le nombre et la gravité 
          des faits rapportés ? À l’époque, par exemple, 
          le refus de certains élèves de tracer le signe "plus" 
          (une croix) ou de lire Madame Bovary fit beaucoup rire. Ah, qu’ils 
          étaient drôles ces petits "sauvageons"!
        Six 
          mois plus tard, on ne rit plus du tout. Certes, la rentrée scolaire 
          ne s’est pas mal passée. « Moins de quatre-vingts 
          cas problématiques » (de foulard à l’école), 
          se félicitait, en octobre, François Fillon. Oui. Mais, 
          dans le même temps, à Roubaix, à Lyon, à 
          Marseille, de plus en plus d’élèves réclamaient 
          de la nourriture halal à la cantine. À Noël, le traditionnel 
          sapin était contesté, par exemple dans ce lycée 
          Van Dongen du Val-de-Marne, où le proviseur se résigna 
          à le faire disparaître.
        Mais 
          c’est tous les jours que des enfants juifs, menacés ou 
          tabassés, doivent quitter l’école publique. Madame 
          J., principale d’un collège en banlieue parisienne, en 
          témoigne : « Des parents, juifs libéraux, sont venus 
          me voir. Ils veulent se cotiser pour ouvrir une école privée, 
          non confessionnelle, et m’ont demandé d’en prendre 
          la direction. Sans cela, m’ont-ils dit, nos enfants, chassés 
          des écoles publiques, n’auront pas d’autre choix 
          que de s’inscrire dans des écoles religieuses où 
          l’on fera d’eux des juifs intégristes. » Cela 
          se passe aujourd’hui en France. Au moment où le président 
          de la République, célébrant l’anniversaire 
          de la libération d’Auschwitz, proclame que « l’antisémitisme 
          n’a pas sa place en France ». L’islamisme de combat 
          non plus.
        
          Christine Clerc
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        La 
          vérité sur l’islam à l’école
        Voici 
          les principaux extraits du rapport de l’Inspection générale 
          de l’Éducation nationale remis à François 
          Fillon.
        
          Les régressions de la condition féminine C’est sans 
          doute le côté le plus grave, le plus scandaleux et en même 
          temps le plus spectaculaire de l’évolution de certains 
          quartiers… Alors que l’on observe de plus en plus de fillettes 
          voilées, les adolescentes font l’objet d’une surveillance 
          rigoureuse, d’ailleurs exercée davantage par les garçons 
          que par les parents. Un frère, même plus jeune, peut être 
          à la fois surveillant et protecteur de ses sœurs. Ne pas 
          avoir de frère peut rendre une jeune fille particulièrement 
          vulnérable. À côté des fréquentations 
          et des comportements, le vêtement est souvent l’objet de 
          prescriptions rigoureuses : comme le maquillage, la jupe et la robe 
          sont interdites, le pantalon est sombre, ample, style "jogging", 
          la tunique doit descendre suffisamment bas pour masquer toute rondeur. 
          Dans telle cité, on nous dit que les filles doivent rester le 
          week-end en pyjama afin de ne pouvoir ne serait-ce que sortir au pied 
          de l’immeuble. Dans tel lycée, elles enfilent leur manteau 
          avant d’aller au tableau afin de n’éveiller aucune 
          concupiscence. Presque partout la mixité est dénoncée, 
          pourchassée, et les lieux mixtes comme les cinémas, les 
          centres sociaux et les équipements sportifs sont interdits. À 
          plusieurs reprises, on nous a parlé de la recrudescence des mariages 
          traditionnels, "forcés" ou "arrangés", 
          dès 14 ou 15 ans. Beaucoup de jeunes filles se plaignent de l’ordre 
          moral imposé par les "grands frères", peu osent 
          parler des punitions qu’on leur inflige en cas de transgression 
          et qui peuvent revêtir les formes les plus brutales.
        Les 
          écoles primaires.
        Les 
          inspecteurs d’académie ne signalent que peu de cas concernant 
          le comportement des élèves. Il semble en revanche que 
          les tensions avec des parents deviennent plus fréquentes… 
          La plupart concernent la tenue vestimentaire "religieuse" 
          des mamans. Le conflit s’envenime dans le cas, de plus en plus 
          fréquent, où la personne voilée n’est plus 
          du tout identifiable. Ainsi, une école a dû organiser un 
          "sas", sans fenêtre, où la directrice peut deux 
          fois par jour reconnaître les mères avant de leur rendre 
          leurs enfants. Les pères viennent plus rarement à l’école 
          mais ce peut être l’occasion d’autres types d’incidents 
          comme le refus de serrer la main des femmes ou même de leur adresser 
          la parole… L’obsession de la pureté est sans limite 
          : exemple, ces élèves d’une école primaire 
          qui avaient institué l’usage exclusif des deux robinets 
          des toilettes, l’un réservé aux "musulmans", 
          l’autre aux "Français".
        Les 
          signes et tenues vestimentaires.
        On 
          peut espérer de l’application de la loi sur le voile qu’elle 
          fasse cesser confusions et rumeurs, et surtout qu’elle mette un 
          terme aux marchandages auxquels certains se sont livrés, et qui 
          n’ont guère contribué à faire comprendre 
          et accepter par les populations issues de l’immigration l’un 
          des principes fondateurs de la République, la laïcité. 
          Certains récits de "discussions" et de compromis sont 
          en effet proprement ahurissants, surtout si l’on sait qu’ils 
          ont pu se dérouler en présence de représentants 
          des autorités académiques : ici on a négocié 
          la couleur du foulard, là sa taille, ici il s’est agi de 
          découvrir le lobe de l’oreille, là de laisser voir 
          une mèche de cheveux, ici on l’a interdit en classe ; sans 
          parler de ce lycée où les classes ont été 
          composées et les emplois du temps constitués en séparant 
          les professeurs favorables et défavorables au voile !
        La 
          nourriture.
        Les 
          cuisiniers et les gestionnaires des établissements se trouvent 
          depuis peu devant une nouvelle difficulté : le refus par un nombre 
          croissant d’élèves de consommer toute viande non 
          abattue selon le rituel religieux. Ce mouvement est apparu il y a peu 
          de temps mais s’est très vite répandu, souvent sous 
          l’impulsion des garçons les plus jeunes, arrivant en sixième 
          au collège, en seconde au lycée… Les chefs d’établissement 
          et les gestionnaires réagissent de façon différente. 
          Ceux qui n’ont encore rien modifié à l’organisation 
          antérieure jettent la viande non consommée. Certains confectionnent 
          quotidiennement un menu végétarien et d’autres proposent 
          systématiquement du poisson. Un proviseur a cru bon aussi d’imposer 
          la viande halal à l’ensemble des rationnaires, provoquant 
          d’ailleurs la démission de son gestionnaire.
        Enfin, 
          dans d’autres établissements scolaires, on a institué 
          une ségrégation entre "musulmans" et "non-musulmans" 
          en composant des tables distinctes ou en imposant un menu à chaque 
          catégorie : ici, par exemple, l’agneau est "interdit 
          aux non-musulmans", là les tomates sont "réservées 
          aux musulmans".
        Le 
          calendrier et les fêtes.
        La 
          première manière de manifester une appartenance religieuse 
          est de contester le calendrier ou les fêtes scolaires. La fête 
          de Noël est de ce point de vue la plus contestée par certains 
          élèves et parents. En plus d’un endroit on nous 
          a rapporté la demande de supprimer "l’arbre de Noël" 
          et la fête scolaire traditionnellement organisée à 
          cette occasion par l’école ou le collège ; ce qui 
          a parfois été obtenu… Les fêtes religieuses 
          musulmanes, principalement les deux grandes fêtes traditionnelles 
          du Maghreb, la "grande fête" (aïd el-kébir) 
          célébrant le sacrifice d’Abraham, et la "petite 
          fête" (aïd el-seghir) marquant la fin du carême, 
          sont l’occasion d’un absentéisme de plus en plus 
          massif de la part des élèves. Les établissements, 
          parfois presque vides, réagissent ici en ordre dispersé 
          : certains ne changent en rien les activités prévues, 
          d’autres ferment en donnant congé aux personnels… 
          Le mois de carême musulman est également une occasion de 
          tension dans beaucoup d’écoles, de collèges et de 
          lycées. Massivement suivie, pratiquée par des enfants 
          de plus en plus jeunes (depuis le cours préparatoire), l’observance 
          du jeûne est manifestement l’objet de surenchères 
          entre organisations religieuses, qui aboutissent à l’émergence 
          puis à la diffusion de prescriptions de plus en plus draconiennes, 
          et de pratiques de plus en plus éprouvantes pour les élèves 
          : ainsi de l’interdiction d’avaler le moindre liquide, y 
          compris sa propre salive, qui entraîne la pollution des sols par 
          les crachats et les refus de la piscine.
        Le 
          prosélytisme.
        Dans 
          certains collèges, il est devenu impossible pour les élèves 
          dont les familles sont originaires de pays dits musulmans de ne pas 
          se conformer au rite… En témoignent ces reliefs de repas 
          qui souillent fréquemment les toilettes, ces démissions 
          d’élèves et, plus dramatique, cette tentative de 
          suicide d’un élève soumis aux mauvais traitements 
          de ses condisciples. Sous ce type de pression, ou plus simplement pour 
          se conformer aux normes du groupe, certains élèves d’origine 
          européenne observent aussi le jeûne sans que leur famille 
          en soit forcément informée. C’est pour certains, 
          filles et garçons, le début d’une démarche 
          de conversion. Il est clair que les pratiques des établissements 
          scolaires ne permettent pas aujourd’hui de protéger la 
          liberté des choix spirituels des familles pour leurs enfants 
          mineurs… Les personnels aussi, en particulier s’ils sont 
          d’origine maghrébine, sont de plus en plus souvent interpellés 
          par des élèves sur leur observance du jeûne et parfois, 
          pour les surveillants et assistants d’éducation, mis à 
          l’écart en cas contraire. Il semble aussi que dans plus 
          d’un endroit, pour "acheter" la paix sociale ou scolaire, 
          on ait imprudemment recruté quelques "grands frères", 
          au zèle prosélyte notoire, comme "emplois-jeunes". 
          Ainsi, dans un collège, les élèves trouvés 
          en possession d’un document du Tabligh appelant explicitement 
          au châtiment corporel des femmes répondent qu’il 
          a été distribué par un surveillant…
        L’antisémitisme 
          et le racisme.
        On 
          observe la banalisation, parfois dès le plus jeune âge, 
          des insultes à caractère antisémite. Le mot "juif" 
          lui-même et son équivalent "feuj" semblent être 
          devenus chez nombre d’enfants et d’adolescents une insulte 
          indifférenciée, pouvant être émise par quiconque 
          à l’endroit de quiconque.
          Cette banalisation ne semble en moyenne que peu émouvoir les 
          personnels et les responsables.
          Ces agressions, parfois ces persécutions, ravivent des souvenirs 
          particulièrement douloureux chez les familles dont les enfants 
          en sont les victimes. Elles ont notamment pour effet, dans certaines 
          grandes agglomérations où l’offre scolaire et les 
          transports en commun le facilitent, le regroupement des élèves 
          d’origine juive, dont la sécurité n’est plus 
          assurée dans nombre d’établissements publics, dans 
          des établissements privés.
          Il est en effet, sous nos yeux, une stupéfiante et cruelle réalité 
          : en France les enfants juifs – et ils sont les seuls dans ce 
          cas – ne peuvent plus de nos jours être scolarisés 
          dans n’importe quel établissement.
        Les 
          contestations politico-religieuses.
        Beaucoup 
          de collégiens interrogés sur leur nationalité répondent 
          de nos jours "musulmane". Si on les informe qu’ils sont 
          français, comme dans ce collège de la banlieue parisienne, 
          ils répliquent que c’est impossible puisqu’ils sont 
          musulmans !
          Leurs héros sont à la fois les adolescents palestiniens 
          qui affrontent à mains nues les blindés israéliens, 
          et dont les images des corps ensanglantés passent en boucle sur 
          les chaînes satellitaires des pays arabes, et les chefs "djihadistes" 
          responsables des attentats de New York et de Madrid.
        Dans 
          la plupart des établissements visités, les instants de 
          recueillement national organisés à la suite de ces événements 
          tragiques ont été contestés ou perturbés 
          de l’intérieur, parfois de l’extérieur, ou 
          bien n’ont pu avoir lieu, ou encore ont été détournés 
          de leur objet officiel par des chefs d’établissement soucieux 
          qu’ils puissent se dérouler dans le calme (par exemple 
          en invitant les élèves à se recueillir sur "tous 
          les morts de toutes les guerres"). Comme dans la plupart des pays 
          musulmans, Oussama ben Laden est en train de devenir, chez les jeunes 
          de nos "quartiers d’exil", la figure emblématique 
          d’un Islam conquérant, rejetant en bloc les valeurs de 
          notre civilisation.
        Les 
          lettres et la philosophie.
        Il 
          y a d’abord le refus ou la contestation, assez fréquents, 
          de certaines œuvres et de certains auteurs. Les philosophes des 
          Lumières, surtout Voltaire et Rousseau, et les textes qui soumettent 
          la religion à l’examen de la raison sont particulièrement 
          visés : « Rousseau est contraire à ma religion », 
          explique par exemple à son professeur cet élève 
          d’un lycée professionnel en quittant le cours. Molière, 
          et en particulier Tartuffe, sont également des cibles de choix 
          : refus d’étudier ou de jouer la pièce, boycott 
          ou perturbation d’une représentation. Il y a ensuite les 
          œuvres jugées licencieuses (exemple : Cyrano de Bergerac), 
          “libertines” ou favorables à la liberté de 
          la femme, comme Madame Bovary, ou encore les auteurs dont on pense qu’ils 
          sont étudiés pour promouvoir la religion chrétienne 
          (Chrétien de Troyes…).
        Il 
          y a enfin la difficulté à enseigner le fait religieux 
          et notamment les textes fondateurs des grandes religions du Livre. Certains 
          contestent cette faculté au collège et aux professeurs 
          (« Je vous interdis de parler de Jésus à mon fils 
          », vient dire un père à un professeur…). D’autres 
          difficultés surgissent autour du caractère sacré 
          du Livre : nombreux refus, que le professeur touche ou lise le Coran, 
          refus de lire soi-même la Bible.
        L’histoire 
          est l’objet d’une accusation d’ensemble de la part 
          de certains élèves et de ceux qui les influencent : elle 
          serait globalement mensongère et partiale, elle exprime une vision 
          "judéo-chrétienne" et déformée 
          du monde. Tout ce qui a trait à l’histoire du christianisme, 
          du judaïsme, de la chrétienté ou du peuple juif peut 
          être l’occasion de contestations. Les exemples abondent, 
          comme le refus d’étudier l’édification des 
          cathédrales ou encore d’admettre l’existence de religions 
          préislamiques en Égypte ou l’origine sumérienne 
          de l’écriture. Cette contestation devient presque la norme 
          et peut même se radicaliser et se politiser dès qu’on 
          aborde des questions plus sensibles, notamment les croisades, le génocide 
          des juifs (les propos négationnistes sont fréquents), 
          la guerre d’Algérie, les guerres israélo-arabes 
          et la question palestinienne. En éducation civique, la laïcité 
          est également contestée comme antireligieuse.
        La 
          réaction la plus répandue des enseignants est sans doute 
          l’autocensure.
        Une 
          mauvaise expérience d’une première année 
          d’enseignement, et on décide de ne pas aborder telle question 
          sensible du programme. Cette attitude est sans doute largement sous-estimée, 
          car les intéressés n’en parlent qu’avec réticence 
          ; mais elle ne constitue pas vraiment une surprise. Il n’en est 
          pas de même du second type de réactions, qui consiste, 
          devant l’abondance des contestations d’élèves 
          s’appuyant sur le Coran, à recourir au livre sacré 
          pour tenter de légitimer l’enseignement. Ainsi ce professeur 
          qui déclare en toute candeur s’appuyer sur les élèves 
          inscrits à l’école coranique (« Mes bons élèves 
          », dit-il), garants de l’orthodoxie musulmane, afin d’invalider 
          les contestations venant d’autres élèves. Le comble 
          est sans doute atteint avec ce professeur enseignant avec le Coran sur 
          son bureau.
        Les 
          mathématiques.
        La 
          seule difficulté mentionnée par des professeurs de cette 
          discipline, en des endroits fort éloignés, qui dénote 
          la même obsession ou le même endoctrinement, est le refus 
          d’utiliser tout symbole ou de tracer toute figure (angle droit, 
          etc.) ressemblant de près ou de loin à une croix.
        
          Christine Clerc