Synthèse de l'actualité locale en 2004

2004

Asnières Les publicités contestées du magazine municipal

 

ASNIERES : Perquisition en mairie de la brigade financière

Asnières Les publicités contestées du magazine municipal


A ASNIÈRES, même la publicité crée la polémique. Dernièrement, les habitants ont reçu une publication intitulée « LA Lettre du député-maire UMP, Manuel Aeschlimann », émaillée d'encarts publicitaires. Et sans doute pour les rassurer, le député y précise qu'elle est « entièrement financée sur fonds privés ; qu'elle ne coûte rien aux contribuables ».


Pas si sûr, selon certains élus de l'opposition. Un exemple : la société de propreté urbaine Pronet, qui figure sur une demi-page de pub, est également annonceur dans plusieurs exemplaires d' « Asnières Info », le magazine municipal. Or, Pronet est aussi la nouvelle société que la municipalité a choisie en mars 2003 pour nettoyer les rues de la ville. Ce qui n'est pas illégal, mais pose un problème déontologique, estime l'opposition.
Un procédé étrange selon l'opposition Le compte administratif 2003 de la commune le confirme. Pronet a réalisé des travaux pour un montant de 1 160 500 €. Et ce n'est pas tout. La société de restauration Avenance, qui s'occupe entre autres des cantines scolaires, ainsi que GSF-Nettoyage Industriel font également partie des heureux annonceurs et ont respectivement obtenu en 2003 des marchés publics à hauteur de 2,9 millions d'euros et de 4,5 millions d'euros. Il y en a d'autres... Toutes ces sociétés se trouvent dans une situation ambiguë puisqu'elles sont à la fois sous-traitants de la ville (elles ont décroché un marché public) et clients de cette même ville (elles achètent des espaces publicitaires). Des méthodes que Bruno Casari, conseiller municipal de droite et opposant, conteste dans son ensemble : « Je trouve étonnant que ceux qui accèdent aux marchés publics, payés par les Asniérois, se retrouvent à faire de la publicité dans « La Lettre du député » et dans « Asnières Infos ». A gauche, on s'interroge : « C'est un procédé d'autant plus étrange que ces sociétés n'ont aucune notoriété à se faire auprès des Asniérois puisqu'elles traitent pour la plupart avec des collectivités territoriales », lâche le socialiste Sébastien Pietrasanta. Cette méthode originale est récente, le magazine municipal de 1998 et qui était géré par le prédécesseur de Manuel Aeschlimann n'a, semble-t-il, jamais fait appel à la publicité pour financer « Asnières Info ». « C'est une pratique que nous, l'ancienne équipe de Frantz Taittinger, avions de tout temps refusé pour des questions morales, souligne l'ancienne élue de droite Josiane Fischer. Sur d'autres communes du département, comme à Boulogne par exemple, le magazine municipal se garde en tout cas de faire ce genre de « mélanges ». Le directeur de la publication d'« Asnières Info », Francis Delage, botte en touche et souligne que c'est la société marketing publicité (CMP) sise en Seine-et-Marne qui s'occupe des encarts publicitaires. « Nous nous occupons de Colombes, Clichy, Asnières et La Garenne-Colombes, précise David Tiefenbach, commercial à CMP. Ce que fait Asnières n'est pas illégal. »

Marisa Faion
Le Parisien , mercredi 07 juillet 2004

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Asnières L'incroyable coup de folie d'une psychiatre


UNE FEMME policier agressée au bistouri et un chat mort dans une casserole. En intervenant hier après-midi au domicile du docteur K., médecin psychiatre de 54 ans et éleveuse de félins égyptiens à ses heures, les policiers du commissariat d'Asnières étaient certainement loin d'imaginer l'improbable et macabre tournure que devaient prendre les événements. Car, lorsque les enquêteurs se présentent, vers 13 heures, au cabinet du médecin, ce n'est que pour régler un simple conflit aux allures plutôt futiles : une voisine de la psychiatre accusait celle-ci de dégrader la porte de son appartement et, accessoirement, de lui avoir volé un chat.
Seulement voilà : non seulement le docteur K. ne daigne ouvrir aux policiers qu'au prix d'interminables négociations, mais lorsque l'un d'entre eux, une femme, s'approche du médecin, elle brandit un briquet, menaçant de mettre le feu.
Elle fait bouillir un chat et agresse un policier Puis enfin, calmement et sans un mot, elle sort un bistouri de sa poche, qu'elle plante sans ménagement dans le sternum de la fonctionnaire. Où plutôt dans le gilet pare-balles dont cette dernière a pris la précaution de se vêtir, évitant ainsi de sérieuses blessures. Finalement interpellée, non sans mal et après quelques tentatives de rébellion, la psychiatre a été placée en garde à vue pour tentative d'homicide volontaire sur agent de la force publique... Et rapidement examinée par l'un de ses confrères, chargé de déterminer si l'étrange praticien est bien en possession de toutes ses facultés mentales. Car, après avoir maîtrisé le docteur K., les policiers ont tôt fait de découvrir qu'ils ne sont pas au bout de leurs surprises : la pire d'entre elles les attend dans la cuisine. Là, les enquêteurs s'approchent pour déterminer le contenu d'une grande marmite bouillant sur la gazinière, s'aperçoivent avec horreur qu'il s'agit... d'un chat ! Déjà connue des services de police, le médecin avait également fait parler d'elle devant la 18 e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, où elle avait comparu en février dernier pour actes de cruauté envers des animaux. En juin 2003, celle qui se prétend « amoureuse des animaux depuis toujours » avait jeté à la poubelle deux chatons vivants, enfermés dans un sac noué. Le visage glacial et dévoré de tics, la quinquagénaire s'était défendue seule à la barre. « Ils étaient mous et le coeur ne battait plus », avait-elle tenté. Mais, alertée par les miaulements, une voisine les avait récupérés. C'était sans compter sur la détermination du docteur K. qui a essayé plus tard de se réapproprier les précieux chats égyptiens, d'une valeur marchande d'environ 1 000 à 1 500 €.

Cécile Beaulieu et Valérie Mahaut
Le Parisien , mardi 22 juin 2004

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Les taux s'affichent, mais les impôts augmentent à Asnières.

ASNIERES, AVANT-HIER. Les contribuables anièrois ont vu fleurir une multitude de panneaux dans les rues de la ville ces dernières semaines. Les affichages administratifs sur fond bleu ont été spécialement accrochés aux réverbères et bâtiments administratifs, pour un meilleur éclairage des administrés sur les impôts. Ainsi, grâce au texte, on apprend que "les taux asniérois d'impôts locaux 2004 sont sous les moyennes départementales, régionales et nationales". Par exemple, on peut trouver trois panneaux à moins de 100 m : alors si vous avez manqué celui du 65, rue de la Concorde, vous aurez la rue Auguste-Thomas ou un peu plus loin au 23, rue Gilbert. Mais si les taux sont bas, comme semble le souligner la municipalité, cela ne veut pas dire pour autant qu'ils n'augmentent pas ! L'opposition révèle que les impôts locaux seront néanmoins à la hausse. (LP) (voir l'extrait)

Le Parisien, mercredi 2 juin 2004

 

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Gennevilliers Deux employés de la RATP agressés


QUATRE JEUNES gens ont été arrêtés hier dans le quartier du Luth, à Gennevilliers, après l'agression de deux employés de la RATP mardi soir dans le bus 304. Vers 23 heures, une employée de la régie de transports est prise à parti, bousculée et frappée dans l'autobus. Assitôt appelés, les hommes du groupe de prévention et sécurité de la RATP (GPSR) rejoignent le bus en voiture.
Au cours de leur intervention, une bagarre éclate entre les hommes du GPSR et les jeunes gens énervés et prêts à en découdre. Les hommes de la sécurité tentent de maîtriser les fauteurs de trouble qui parviennent à prendre la fuite. Sauf un, retenu par le GPSR. Au passage, le chauffeur du bus a reçu un coup de poing. Le seul jeune homme qui n'est pas parvenu à s'enfuir a été placé en garde à vue par les policiers d'Asnières et les employés de la RATP ont refusé de poursuivre leur travail jusqu'à la fin du service. Finalement hier matin, trois autres jeunes ont été arrêtés et placés en garde à vue. Tous sont connus des services de police.

Le Parisien , jeudi 03 juin 2004

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Le Parisien , samedi 22 mai 2004


Asnières- Bois-Colombes Ils rackettaient un adolescent. Trois jeunes garçons de 15 et 16 ans ont été interpellés rue Jeanne-d'Arc, à Asnières, alors qu'ils venaient de racketter un adolescent du même âge. Avenue d'Argenteuil, à Asnières, le trio avait agressé la jeune victime et lui avait dérobé différents objets.

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Deux jeunes se tuent en voiture sur les quais
L'événement Asnières


QUELQUES fleurs posées au pied d'un platane par une main anonyme. A l'endroit précis où Anoir et Samba, 22 et 23 ans, ont perdu la vie dans la voiture lancée à tombeau ouvert qui les ramenait d'une discothèque parisienne où ils avaient passé la nuit, des inconnus ont fleuri le bitume qui porte encore les terribles stigmates du drame. Il est presque 5 h 30, hier matin, lorsque la grosse Citroën Xantia avec à son bord les trois jeunes garçons originaires de L'Ile-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, arrive à hauteur des locaux du ministère de l'Intérieur, quai du Docteur-Dervaux, à Asnières.
Ils ne sont plus qu'à quelques minutes de chez eux, sur la longue ligne droite formée par le quai de Seine qui les mène directement à L'Ile-Saint-Denis.
« Des enfants de la commune qui vivaient là depuis toujours... » Est-il pressé d'arriver à destination ? Rassuré par cette route sans obstacles ? En tout cas, comme a témoigné un automobiliste dépassé par la Xantia quelques minutes avant l'accident, la Samba roule très vite en direction de Villeuve-la-Garenne, avec Anoir à ses côtés et leur copain Djelloul, 24 ans, sur la banquette arrière. Et puis soudain, certainement fatigué, emporté par la vitesse excessive, le conducteur perd le contrôle de la Citroën qui se met à tanguer dangereusement, puis, percute de plein fouet un pylône électrique. Un premier choc d'une violence inouïe. Au volant, Samba ne contrôle absolument plus la voiture emballée qui vient terminer sa course contre un platane bordant la route. La Xantia s'enroule autour du tronc de l'arbre, et le passager arrière est éjecté du véhicule dans la violence de la collision. A l'avant, les deux jeunes auront beaucoup moins de chance que leur camarade : prisonniers de la Xantia, Samba et Anoir décèdent manifestement sur le coup, incarcérés dans la voiture, malgré l'arrivée rapide des secours qui ont neutralisé l'axe durant près de deux heures, hier matin. Djelloul, lui, a été transporté par le Samu dans un état sérieux à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, où ses jours ne semblaient plus en danger hier après-midi. Un drame de la vitesse, et peut-être de l'alcool, qui a profondément ému le maire vert de la commune de L'Ile-Saint-Denis, Michel Bourgain. « Ces jeunes, je les connaissais bien, confiait-il hier. Des enfants de la commune qui vivaient là depuis toujours... C'est un moment de très grande tristesse pour nous tous, et surtout pour les familles. »

Bien qu'étant en très net recul dans les Hauts-de-Seine, les accidents de la circulation ont tout de même tué 35 personnes en 2003, contre 40 en 2002, soit une baisse de 12,50 %. Cependant, les jeunes continuent de payer un lourd tribut : ainsi, sur les 35 personnes tuées l'an dernier, 14 étaient âgées de moins de 30 ans et l'une d'entre elles n'avait que 12 ans.


Le conducteur avait beaucoup bu Accident mortel


DRAME de la vitesse, mais surtout de l'alcool. Samba, le jeune homme de 23 ans qui a perdu la vie vendredi matin à Asnières sur les quais de Seine, avec son passager Anoir, 22 ans, était ivre, avec plus de 4 grammes d'alcool par litre de sang. Après une soirée passée en boîte de nuit, les deux jeunes gens et leur copain, Djelloul, 24 ans, seul survivant du terrible accident, installé sur la banquette arrière de leur Citroën Xantia, regagnent l'Ile- saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où tous trois sont domiciliés. Lorsque la berline arrive, à tombeau ouvert à hauteur d'une légère courbe, quai du Docteur-Dervaux, face au bâtiment du ministère de l'Intérieur, Samba, qui conduisait alors qu'il était sous le coup d'une suspension de permis de conduire, en perd brusquement le contrôle et percute violemment un lampadaire qui sera totalement arraché. Un choc d'une telle violence que Djelloul est littéralement éjecté de la voiture. C'est ce qui devait lui sauver la vie. Transporté à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, ses jours ne sont plus en danger aujourd'hui. Ses deux camarades, eux, n'ont pas eu autant de chance : après la première collision, la voiture emballée continue sa course folle et sans que son conducteur puisse faire quoi que ce soit, la Xantia vient s'enrouler autour du tronc d'un platane qui borde le quai.
Consternation dans la cité

Prisonniers de la carrosserie, les deux passagers avant sont décédés malgré l'intervention des secours qui se sont longuement employés à découper les portières de la Citroën. A quelques kilomètres du lieu de l'accident, à L'Ile-Saint-Denis, qui vient de perdre deux enfants de la cité, c'est la consternation. Michel Bourgain, le maire de la commune qui connaissait bien les jeunes gens, est allé hier à la rencontre de leurs familles respectives et a mis à leur disposition une salle, pour que parents et proches des victimes puissent se recueillir. Quai du Docteur-Dervaux, au pied du platane où les deux jeunes gens ont été tués, une main anonyme a déposé un simple bouquet de fleurs...

C.B.

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L'agresseur des vieilles dames enfin arrêté

L'AGRESSEUR des mamies est sous les verrous. Cet homme de 33 ans au passé judiciaire chargé a terrorisé sept grands-mères, les frappant avant de les bâillonner et de les séquestrer pour leur dérober argent et objets de valeur. Cette inquiétante série a commencé le 3 avril à Villeneuve-la-Garenne. Cet après-midi-là, la première victime rentre chez elle après avoir fait des courses au supermarché Casino, mais ne verrouille pas la porte de son appartement. Le malfaiteur, connu pour sa toxicomanie et surtout pour de nombreux vols avec violence, n'a eu qu'à tourner la poignée pour surgir derrière la mamie, une octogénaire vivant seule. Il lui plaque aussitôt la main sur la bouche et arrache le fil du téléphone avant de l'entraîner dans la chambre à coucher. Le tout sous une pluie de coups. Puis il ligote sa proie avec une ceinture et fait main basse sur les billets et menus objets de la grand-mère. Elle parviendra à défaire ses liens après le départ de son agresseur. Ce ne fut pas le cas d'une retraitée de 91 ans établie à Asnières et agressée quelques jours plus tard dans les mêmes circonstances. La nonagénaire ne doit son salut qu'à sa famille, inquiète que la grand-mère n'ait donné aucun signe de vie. Elle est restée ligotée plus de cinq heures après avoir été traînée par les cheveux, une écharpe dans la bouche. Une autre a été menacée d'une paire de ciseaux. Cinq victimes, toujours âgées et vivant seules, habitent Asnières, les deux autres à Villeneuve-la-Garenne et à Nanterre.

Des victimes, toujours âgées et vivant seules
Après un simple contrôle d'identité, le 11 mai, il est conduit en prison. Le fichier des personnes recherchées stipulait qu'il avait une peine de trois ans de prison à purger pour agression sexuelle. Et tout récemment, un policier de la brigade de sûreté départementale chargée de l'enquête sur ces agressions en série dès le début avril, s'est souvenu d'un Asniérois, croisé au gré d'autres affaires, capable de tels actes. Il est alors extrait de la prison pour être entendu par les policiers, mais nie farouchement. Les faits sont pourtant têtus, les dates aussi. Le délinquant était en détention provisoire jusqu'au 28 mars, soit six jours avant la première agression et comme par hasard, depuis son retour à la maison d'arrêt, aucune mamie n'a subi le même sort. Mais surtout, cinq victimes l'ont formellement identifié. Les deux autres n'ont pas vu le visage de leur agresseur présumé. Entre les séquestrations, l'extorsion, les violences, les vols, parfois sous la menace d'une arme et toujours sur personnes vulnérables, il encourt trente ans de réclusion devant une cour d'assises.


Valérie Mahaut * Le Parisien , vendredi 14 mai 2004

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Asnières Le nouveau collège ne sera pas fini pour la rentrée


SEULES DOUZE des dix-huit classes du quatrième collège d'Asnières, implanté le long la rue du Bac, sur le site de l'institut Baguer (un internat pour les enfants sourds et malentendants) pourront ouvrir à la rentrée de septembre. Le démarrage du chantier a été retardé en raison de problèmes administratifs. Il avait même été envisagé de repousser l'ouverture de cet établissement de plusieurs mois.
Les quelque cinq cents élèves provenant des trois autres collèges de la ville ont failli être logés dans les préfabriqués. Mais devant le coût de l'opération (près de 2 millions d'euros) et l'absence d'un terrain disponible, cette solution a été abandonnée.
Les parents d'élèves en colère Finalement, les entreprises chargées de la réalisation du projet ont reçu pour mission d'achever au plus vite un des bâtiments du futur collège pour 70 % des élèves à la rentrée de septembre. Le reste de l'équipement scolaire sera terminé d'ici à la fin du premier trimestre. Et les effectifs du collège seront au grand complet après les vacances de Noël. En attendant, les élèves qui ne pourront pas être accueillis poursuivront leur scolarité dans leur établissement d'origine (André-Malraux, Auguste-Renoir et Voltaire). Les professeurs du quatrième collège seraient alors chargés de se déplacer dans ces établissements pour venir leur faire cours. La nouvelle a suscité la colère des parents d'élèves. Interrogés, les représentants de la FCPE* regrettent de ne pas avoir été avertis plus tôt. Ils seront reçus le mercredi 19 mai prochain par Isabelle Balkany, conseillère générale chargée des affaires scolaires.

* Fédération de conseils de parents d'élèves.

C.H.
Le Parisien , lundi 10 mai 2004

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L'affaire de la vidéosurveillance relancée

L'affaire de la vidéosurveillance relancée Le conseiller régional socialiste Sébastien Pietrasanta vient d'adresser un courrier au préfet ainsi qu'au procureur de la République pour leur demander d'engager des sanctions ou des poursuites pénales à l'encontre de Francis Pourbagher, le directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann, le maire d'Asnières et de Zouair El Chetouani, médiateur de la ville, responsable du service de prévention. Ces deux hommes sont accusés d'avoir pénétré dans la salle de vidéosurveillance municipale (voir notre article du 7 avril dernier) malgré l'interdiction légale. « Monsieur Pourbagher voulait se servir de la caméra de vidéosurveillance de la place des Bourguignons dans le cadre de la campagne électorale où le Parti socialiste tenait un point rencontre avec les habitants », rappelle Sébastien Pietrasanta.

Le Parisien, mardi 4 mai 2004

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LE TEMOIN DU JOUR « Il est plus distant que Pasqua »


AGENT TITULAIRE du conseil général depuis deux ans, Fella Chekroun n'a visiblement pas été convaincue par l'intervention publique de son nouveau patron devant les agents du département. « Il est venu avec un discours préparé d'avance, regrette cette aide-soignante de 45 ans qui travaille à la pouponnière d'Asnières. Et je trouve qu'il est plus distant que ne l'était Charles Pasqua, à qui on pouvait glisser un mot dans la poche et qui était très proche de nous.
» Fella craint que Nicolas Sarkozy ne soit finalement « pas aussi disponible » que ne l'était l'ancien président du conseil général. « Il est ministre d'Etat et il va beaucoup déléguer à ses adjoints. Il n'entendra donc que ce que ses directeurs voudront bien lui dire. »

Le Parisien, mardi 27 avril 2004

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Après une dispute conjugale, un homme blesse mortellement son fils de 4 ans


19/04 17:18 Un homme de 52 ans a blessé mortellement lundi à coup de couteau et de ciseaux son fils de 4 ans et demi dans son appartement d'Asnières (Hauts-de-Seine) après avoir blessé son épouse apparemment en raison d'un "différend familial", a-t-on appris de sources policière et judiciaire.

Sa femme, âgée de 40 ans et blessée "d'un coup de ciseau à la tempe", est allée porter plainte au commissariat d'Asnières après une dispute avec son mari.

Pendant ce temps, Kevin, âgé de 4 ans et demi, a été frappé de "plusieurs coups de couteau et de ciseaux à l'abdomen et au cou" par son père, a-t-on appris de mêmes sources.

Les faits se sont déroulés en présence d'un autre enfant du couple, une petite fille de sept mois retrouvée indemne dans le logement, selon une source policière.

Lorsque les secours sont arrivés, le petit Kevin "était déjà en arrêt cardio-respiratoire" et il n'a pu être ranimé, selon la même source.

L'homme n'aurait "semble-t-il, pas d'antécédent judiciaire" selon une source policière.

Le drame ferait suite à un "différend familial", selon la police. La femme aurait manifesté son désir de "quitter son mari", ce qui a pu déclencher la dispute.

La brigade des mineurs de la sûreté départementale des Hauts-de-Seine a été chargée de l'enquête.

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Asnières Le maire renvoyé devant le tribunal correctionnel

LE MAIRE UMP d'Asnières est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour diffamation. La Cour de cassation vient en effet de rejeter le pourvoi formé par Manuel Aeschlimann contre un précédent arrêt de la cour d'appel de Versailles. L'affaire remonte à 2001 : Manuel Aeschlimann ainsi que neuf complices sont accusés d'avoir rédigé, fait imprimer et distribuer un tract diffamatoire à l'égard de Josiane Fischer, alors conseillère régionale.
La mise en examen du maire et des huit colistiers ou militants pour diffamation à l'encontre d'un citoyen chargé d'un mandat électoral est donc confirmée. Parmi ces derniers (l'un est décédé entre-temps), trois sont toujours membres du conseil municipal. Il s'agit de Marie-Claude Leclerc, adjointe au maire UMP ; Cyrille Dechenoix, également maire adjoint et conseiller général ; et enfin Olivier Chazoule, ex-maire adjoint, en bisbille avec le maire. Francis Pourbagher, assistant parlementaire et directeur de cabinet, ainsi que l'imprimeur du tract sont aussi concernés. Enfin, trois militants UMP ont également été mis en examen.

Le Parisien , jeudi 15 avril 2004

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Vivre dans les Hauts-de-Seine

Le député-maire UMP Manuel Aeschlimann a proposé hier une réforme des modes de scrutins législatifs, municipaux et cantonaux, spécifiant que seuls les deux candidats arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour. Dans un communiqué diffusé hier, l'élu d'Asnières a expliqué qu'une telle réforme permettrait de mettre fin « aux variations des actuels modes de scrutin » et d'éviter les triangulaires. La semaine dernière, Christian Estrosi (UMP), proche de Nicolas Sarkozy, avait déposé une proposition de loi visant à réformer en ce sens le mode de scrutin des législatives.
« Les triangulaires viennent régulièrement fausser le résultat final, en favorisant un camp, celui de la gauche, pourtant souvent globalement minoritaire », a fait valoir Manuel Aeschlimann, en estimant que la France était « à droite » et que, depuis « environ quinze ans », on constatait « une véritable droitisation de l'électorat français ». « Simplifier les conditions du maintien au second tour contraindra aussi les partis à s'allier dès le premier tour, sous peine de disparaître. Nous aurons alors un vrai système bipartite où les choix seront clairs », estime-t-il.

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La vidéosurveillance fait scandale
L'événement Asnières


HIER, une dizaine de nouvelles caméras venues enrichir le dispositif de vidéosurveillance municipale de la ville d'Asnières sont entrées en fonction. Hasard du calendrier, c'est également hier qu'a été révélée une affaire relançant la polémique sur l'utilisation de cet arsenal destiné à l'origine à lutter contre la délinquance. Une affaire qui remet en question le secret censé protéger ces images.


Le 25 février dernier, vers 21 h 30, Francis Pourbagher, le directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann, député-maire UMP d'Asnières, pénètre en compagnie d'un médiateur de la ville dans le poste de la police municipale installé rue Henri-Poincaré. Il se dirige vers la salle de vidéosurveillance où sont installés une dizaine d'écrans de contrôle. Un chef de poste surprend le directeur de cabinet en train de « donner des directives sur le visionnage de la place des Bourguignons à l'agent affecté à la surveillance ». « Il voulait prendre en flagrant délit des militants en train de placarder des tracts ou de photocopies d'articles de presse défavorables au maire, accuse un conseiller municipal de l'opposition municipale. Voilà à quoi sert la vidéosurveillance à Asnières. C'est une police politique. La technologie moderne est mise au service d'un pouvoir personnel. » « Faux, rétorque l'intéressé. Ce soir-là, je rendais une visite de routine au poste de police municipal. Je voulais m'assurer que le dispositif était opérationnel et que les fonctionnaires étaient à leur poste. Je pénètre très régulièrement dans le carré de la vidéosurveillance. Ce lieu suscite la curiosité. J'ai simplement demandé à l'agent en poste de prêter une attention particulière aux abords de la place des Bourguignons car des tracts avaient été collés sur du mobilier urbain. »
Cette affaire peut très bien ne pas en rester là Offusqué par la présence du directeur de cabinet et de son acolyte, l'agent de police lui a rappelé qu'il n'avait pas le droit de pénétrer dans ce lieu, surtout en présence d'une personne étrangère au service ni de procéder à un visionnage des images. « C'est moi le patron ici », aurait rétorqué Francis Pourbagher, d'après le rapport rédigé par le chef de poste. « Je n'ai pas tenu ces propos, réfute le directeur de cabinet, mais il est vrai que le maire m'a confié la mission de veiller à la sécurité et à la prévention. Dans ce cadre-là, j'ai accès au poste de police. Il y a eu un malentendu avec ce policier. Il a sans doute voulu faire du zèle. Mais je ne vais pas le lui reprocher. S'il reste des zones d'ombre, il faudra les éclaircir. » Toutefois, le rapport du policier zélé n'est jamais parvenu au commissaire, contrairement à ce que prévoit la procédure. Le document est resté bloqué en mairie. Mais cette affaire peut très bien ne pas en rester là. Le procureur risque de demander l'ouverture d'une enquête policière pour faire toute la lumière sur cette affaire particulièrement sensible. De leur côté, Bruno Casari, élu d'opposition à la majorité municipale, et Sébastien Pietrasanta, conseiller régional PS, demandent la démission du directeur de cabinet et du médiateur de la ville.

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Une utilisation strictement réglementée


Qui peut visionner les images de la vidéosurveillance municipale ? Seuls les policiers municipaux assermentés et les quatre fonctionnaires chargés de la surveillance des écrans de contrôle du dispositif peuvent visionner les images filmées par les caméras. Le maire, l'adjoint chargé de la sécurité et le responsable de la police municipale peuvent également avoir accès à ces images. Dans les affaires de flagrant délit, les officiers de police judiciaire peuvent consulter sur place les séquences filmées susceptibles d'apporter des informations sur le déroulement des faits ou des indices apportant un éclairage supplémentaire.
Ces images peuvent également être saisies par la justice sur réquisition du procureur. Combien de temps ces images sont-elles conservées ? A Asnières, les images sont conservées pendant six jours. Passé ce délai, elles sont détruites, sauf si elles sont susceptibles d'éclairer une affaire en cours. Peut-on installer des caméras où on veut ? Les dispositifs de vidéosurveillance ne peuvent être mis en place dans les lieux publics que pour des finalités précises : protection des bâtiments et installations publics et de leurs abords, des installations utiles à la défense nationale, régulation du trafic routier, constatation des infractions aux règles de la circulation et prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens, y compris dans les lieux et établissements ouverts au public exposés à des risques d'agression ou de vol.

Le Parisien , mercredi 07 avril 2004

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Campagne sous surveillance à Asnières
Le directeur de cabinet du maire (UMP) a utilisé la vidéo municipale lors des élections.


Par Fabrice TASSEL

mardi 06 avril 2004

«Voilà comment, à Asnières, on détourne les moyens publics à des fins partisanes.» Un opposant au maire (UMP) d'Asnières oilà une histoire qui devrait nourrir la réflexion sur l'utilisation de la vidéosurveillance. Le 25 février, en pleine campagne électorale des régionales, Francis Pourbagher, le directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann, député-maire (UMP) d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), pénètre dans la salle de vidéosurveillance de la police municipale, qui abrite une trentaine de caméras. Il demande à visionner deux endroits de la ville, dont la place des Bourguignons, où se trouvent un arrêt de bus et une cabine téléphonique. «Il voulait prendre sur le fait les militants en train de placarder des tracts ou des photocopies d'articles de presse défavorables au maire, accuse un opposant à la majorité. Voilà comment on fait de la politique à Asnières, et voilà comment on détourne les moyens publics à des fins partisanes.»

Sollicité hier par Libération, Francis Pourbagher assume : «Des documents injurieux pour le maire sont placardés ici et là. Et il m'est arrivé de faire appel à la police pour établir un constat utile à des actions en justice.» Mais au-delà du but poursuivi, l'affaire pose d'autres problèmes. Selon plusieurs sources policières, le fonctionnaire municipal n'était pas autorisé à visionner ces scènes, puisqu'il ne dispose pas de la qualité d'officier de police judiciaire.

«Patron». Dans un rapport, dont Libération détient une copie, le brigadier-chef en charge de la salle de vidéosurveillance s'est offusqué de cette pratique. Ce 25 février, le policier découvre la présence de Francis Pourbagher et écrit : «Je l'informe qu'il n'est pas normal qu'il se permette (...) de pénétrer dans la salle de vidéosurveillance sans informer qui que ce soit. Qui plus est, en présence d'une personne étrangère au service et n'ayant absolument aucun droit de visionnage. Immédiatement M. Pourbagher me répond en ces termes : "C'est moi le patron ici !"» Lorsque le policier informe Francis Pourbagher qu'il ne peut pas prétendre «être le patron de la police municipale», le fonctionnaire explique qu'il est «le représentant de monsieur le député-maire. Qu'il a carte blanche en ce qui concerne les services municipaux». Or une note de service signée du maire-adjoint à la sécurité stipule que le directeur de cabinet ne peut pas donner d'ordre à la police municipale.

A cette confusion s'ajoute un autre dysfonctionnement. Le rapport du brigadier en charge de la vidéosurveillance n'est jamais parvenu au commissaire de la police nationale, à qui il était destiné. A l'évidence, le passage par la mairie d'Asnières a bloqué la progression de ce document «sensible», selon l'expression d'un haut responsable policier des Hauts-de-Seine. Le maire-adjoint à la sécurité d'Asnières, Maurice Dauphin, à qui était aussi adressé ce rapport, n'a pas répondu à nos questions. C'est lui qui devait assurer la transmission du rapport à la police nationale.

Frictions. Les pratiques du directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann semblent fréquemment provoquer des frictions avec les policiers municipaux. Dans un autre rapport du 2 mars, quatre agents racontent comment Pourbahgher a perturbé le déroulement d'une intervention lors d'une infraction routière. Alors que les policiers verbalisaient le contrevenant, le fonctionnaire lance : «Je suis le directeur de cabinet du maire. Que vous arrive-t-il ? Avez-vous des problèmes ? Qu'est-ce qu'ils vous veulent ?» Lorsqu'un policier tente de l'éloigner, Francis Pourbagher s'énerve et affirme, «sur un ton menaçant» : «Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous. Je suis le directeur de cabinet. Vous n'avez pas à me demander de m'écarter. J'ai le droit de parler à ce monsieur.» Francis Pourbagher affirme que le contrôle se déroulant «en bas de chez lui», il avait aidé le contrevenant «par déontologie et professionnalisme». On ignore si une caméra a enregistré l'altercation.

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Asnières Le magazine municipal condamné

L'ANNÉE 2001, particulièrement chargée en procédures judiciaires à Asnières, continue à faire parler d'elle. Les derniers jugements tombent. Mardi, le président de la 8 e chambre correctionnelle de la cour d'appel de Versailles a confirmé le jugement rendu en première instance par le tribunal de Nanterre en octobre dernier.
Dans leur arrêt, les magistrats ont confirmé la condamnation de Francis Delage, directeur du magazine de la ville « Asnières Infos », pour diffamation envers sept anciens élus de la ville. Les faits remontent à avril 2001, juste après les élections municipales. Manuel Aeschlimann (UMP), alors fraîchement élu, s'exprime dans un article de deux pages publié par le magazine municipal « Asnières Infos », géré par le service communication de la mairie. Dans cette interview, le maire s'attaque notamment à sept des anciens élus exclus à la dernière minute de sa liste municipale, dont Josiane Fischer.
Un commentaire au droit de réponse objet du jugement en appel A la suite de cet article, les élus demandent un droit de réponse qui devra finalement être imposé par la voie judiciaire. Et c'est le commentaire de la rédaction d'«Asnières Infos » qui accompagne ledit droit de réponse que la cour d'appel vient de juger une nouvelle fois. Cette « note de la rédaction » affirme notamment que « certains des anciens élus sont allés jusqu'à proposer de l'argent à Manuel Aeschlimann pour figurer sur sa liste et à lui envoyer des chèques ». Le magazine sera condamné à verser 1 500 € d'amende ainsi que 1 500 € de dommages et intérêts à cinq des sept élus. Deux d'entre se sont vu allouer 750 €. En outre, il devra régler les frais de justice inhérents et faire paraître l'avis de condamnation dans un prochain numéro d'« Asnières Infos ». La mairie a également été reconnue responsable civilement. Interrogé hier, Francis Delage a simplement indiqué que « le comité d' Asnières-Info » allait se réunir pour décider d'une suite à donner ».

Marisa Faion
Le Parisien , jeudi 18 mars 2004

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Asnières La police interrompt la distribution de tracts


NOUVELLES plaintes croisées à Asnières. L'élu socialiste, candidat pour les régionales, Luc Bérard de Malavas, a déposé plainte samedi pour « menaces et entraves à la liberté d'expression ». Il rapporte avoir été pris à partie par un groupe d'adolescents samedi vers 16 heures, dans les quartiers nord.
Ces jeunes gens lui auraient dit « d'arrêter d'attaquer le maire » en sortant d'un immeuble où il avait « tracté » le programme de Jean-Paul Huchon, avec deux autres militants. Le directeur de cabinet du maire s'est rendu sur place et a appelé la police municipale et enfin nationale, interrompant le tractage. De son côté, la ville explique qu'elle cherchait à mettre la main sur celui qui diffuse dans les quartiers copie d'un article de presse contre lequel elle a déposé plainte. Tenant l'élu socialiste pour responsable, le maire UMP Manuel Aeschlimann a déposé plainte contre lui. Enfin l'affaire est remontée jusqu'à François Hollande qui s'est déplacé à Asnières pour soutenir le candidat PS.

Le Parisien , lundi 08 mars 2004

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Asnières Appel à témoins


LA POLICE est à la recherche d'un homme susceptible d'avoir occasionné la chute d'un Asniérois, dans la nuit du 19 au 20 janvier. Ce soir-là, vers minuit, un homme de 43 ans, qui venait de se faire voler son portable devant un bar du boulevard Voltaire, attendait le métro, à la station Gabriel-Péri, sur le quai en direction de Paris. Soudainement, un homme s'est précipité sur lui, l'a frappé au thorax, provoquant sa chute sur les rails.
Le malheureux a été secouru par des passagers. Son agresseur pourrait avoir entre 26 et 28 ans. Il serait de corpulence moyenne, 1,75 m environ, porterait une barbe bien taillée et, selon la victime, aurait un accent du nord du Maroc. Les témoins peuvent contacter le commissariat au 01.41.11.83.46.

Le Parisien , mardi 02 mars 2004

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Asnières/Colombes Cocaïne et crack chez l'ado


SUR LES PHOTOS de vacances, l'adolescent pose fièrement, un fusil-mitrailleur en main. « Il allait plusieurs fois par an en Asie et notamment en Thaïlande », rapporte, abasourdi, un enquêteur de police au sujet d'un adolescent de Colombes arrêté en fin de semaine dernière avec 260 grammes de cocaïne. L'arrestation du jeune homme a été presque fortuite.
Les policiers d'Asnières et de la sûreté départementale travaillaient ensemble sur une autre affaire. Au gré de leurs surveillances, ils repèrent cet adolescent et soupçonnent son implication dans un trafic de stupéfiants. Une intuition confirmée par la perquisition chez l'adolescent, rue Gabriel-Péri, à Colombes. Dans la chambre du mineur, les policiers trouvent de la cocaïne et 20 grammes de crack, ainsi que des photos de vacances témoignant d'un goût prononcé pour les voyages exotiques et les stands de tir. L'adolescent a été placé sous mandat de dépôt. L'enquête se poursuit.

Le Parisien , jeudi 04 mars 2004

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Nanterre Cohue de candidats devant les grilles de la préfecture


EMMITOUFLÉS dans leur épaisse parka, bonnet ou chapeau sur la tête, hier, à 7 h 35, par zéro degré centigrade, une bonne centaine de candidats aux cantonales - ou leurs mandataires - se pressaient devant les grilles de la préfecture de Nanterre. Ecrasés contre les barreaux de la porte d'entrée, ceux du peloton de tête espéraient bien être les premiers de leur canton à déposer leur dossier au guichet et donc à décrocher le fameux panneau d'affichage n o 1. Tant bien que mal, une demi-douzaine de policiers, mi-excédés mi-goguenards, ont tenté de maîtriser ces impatiences jusqu'à 8 heures, ouverture des grilles.
Malgré les barrières censées canaliser impatiences et rivalités, une grappe informe de resquilleurs n'a pas manqué de se former. « C'est psychologique, cette présence pour certains, c'est pour faire croire qu'ils font du terrain », commente Francis Pourbagher, directeur de cabinet à Asnières et représentant de la candidate de l'UMP. Des propos qui visent la candidate asniéroise « dissidente », Josiane Fischer, beaucoup mieux placée dans la file... Bon nombre de candidats ont tenu à donner de leur personne et à camper eux-mêmes sans déléguer ce sale travail de sentinelle. « On ne peut pas demander aux seuls militants de tout faire, il faisait -2 C° cette nuit et j'ai dormi sur une chaise », revendique Pierre Creuzet, prétendant UDF à Nanterre-Sud-Ouest, les traits tirés, son sac de couchage jeté sur les épaules.
« En étant premier, votre profession de foi se trouve sur le dessus du paquet » Du côté de Sceaux, on milite en couple. Philippe Laurent, le maire UDF, et son épouse étaient en pole position, en se relayant avec leurs fidèles depuis... mardi matin ! « C'est important car les gens ne lisent pas tous les documents de campagne et, en étant premier, votre profession de foi se trouve sur le dessus du paquet », explique l'élu. Parmi les mieux placés, on distinguait aussi la représentante d'Henri Ricard, conseiller général sortant de Boulogne-Nord-Ouest, talonnée par Thierry Solère, le candidat officiel de l'UMP, battant la semelle dans son dos à quelques centimètres. A 8 heures, les policiers en faction ont minutieusement actionné le vérin hydraulique de la porte pour ne ménager qu'un entrebâillement. Bousculade, cris. Le quarté gagnant, premier à franchir le filtrage, est composé du couple Laurent (Sceaux) suivi par Thierry Solère (Boulogne) qui a évincé physiquement la représentante de son rival Henri Ricard, puis Josiane Fischer (Asnières). Pas question de courir. Les candidats trop pressés sont immédiatement rattrapés par la manche et escortés jusqu'aux hôtesses. Plus raisonnables, certains ont sagement attendu leur tour, comme le collaborateur du candidat Sarkozy, patientant discrètement au milieu de la file pour déposer le dossier du ministre de l'Intérieur.


NANTERRE, HIER 7 H 35. Certains prétendants aux cantonales ou leurs représentants se sont pressés derrière les barreaux de la préfecture pour être les premiers de leur canton à déposer leur candidature. (LP.)


Olivier Bossut
Le Parisien , vendredi 27 février 2004

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Asnières Les scientologues s'invitent à la réunion sur les sectes


LES REUNIONS sur les sectes frappent toujours dans le mille. Invités mercredi par le maire d'Asnières, les députés spécialistes de la question, Jean-Pierre Brard (apparenté PC) et Georges Fenech (UMP) ont situé le débat dès le début. « Je m'adresse aussi ce soir à ceux qui sont dans une secte, et je sais qu'il y en a dans cette salle, annonce Georges Fenech.
Nous ne menons pas un combat contre les sectes, nous sommes là pour rappeler qu'il ne faut pas franchir la ligne jaune : celle de la loi. Notre combat est celui de la liberté, contre les abus totalitaires. » Silencieusement assises dans l'espace Concorde, à Asnières, une centaine de personnes. Pas mal de retraités, mais également des élus de la majorité et de l'opposition, intrigués par ce sujet qui agite les débats municipaux le dernier trimestre 2003 (lire ci-dessous). A défaut de mode d'emploi précis pour se prémunir des dérives sectaires et démasquer ces associations qui profitent d'une activité alibi pour s'enrichir, on a pu assister en direct à un échange avec les intéressés.
Financement : les questions restent sans réponses Il y a bien eu quelques témoignages de personnes approchées par des sectes, comme cette musicienne malvoyante qui a eu « tant de mal à se reconstruire » depuis sa rencontre avec une secte, ou encore ce directeur de banque qui appelle à la vigilance, mais, globalement, ce sont les scientologues qui ont monopolisé le débat. « C'est moi le diable ! ironise maladroitement un quadragénaire tiré à quatre épingles, dans un pull-over rouge. Je suis scientologue depuis plus de vingt ans, j'habite Asnières, je n'ai pas une vie facile et je veux juste vous dire que j'adhère librement à la Scientologie. » Au terme de secte, il préfère celui de « religion minoritaire », comme un, puis deux, puis trois autres scientologues, qui monopolisent rapidement la parole et énervent l'auditoire. Tous refuseront de répondre à Georges Fenech qui les questionne sur l'argent que l'Eglise de la scientologie réclame, ils réfuteront aussi d'admettre que la manipulation peut conduire au suicide, et nieront les escroqueries rappelées par Georges Brard, les pressions systématiques... « Vous êtes totalement libres d'être scientologues, mais notre rôle est de protéger les libertés lorsqu'elles sont menacées. » Une réunion qui aura eu le mérite de situer la difficulté de débat.

C.S.
Le Parisien , vendredi 13 février 2004

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Le député-maire accusé d'avoir joué au corbeau
L'événement Asnières

LE PASSÉ est en train de rattraper Manuel Aeschlimann, le député-maire UMP d'Asnières. La cour d'appel de Versailles vient en effet de confirmer dans un arrêt du 3 février sa mise en examen pour diffamation à l'encontre d'un citoyen chargé d'un mandat électoral. Il n'est pas le seul, neuf de ses colistiers - l'un est décédé entre-temps - connaissent le même sort.
Trois d'entre eux sont toujours membres du conseil municipal. Il s'agit de Marie-Claude Leclerc, adjointe au maire UMP ; Cyrille Dechenoix, également maire adjoint et conseiller général ; et enfin Olivier Chazoule, ex-maire adjoint, en bisbille avec le maire. Francis Pourbagher, assistant parlementaire et directeur de cabinet, ainsi que l'imprimeur du tract sont aussi concernés. Enfin, trois militants UMP ont également été mis en examen.
La conseillère régionale directement mise en cause L'affaire remonte à la campagne électorale de 2001. Josiane Fischer, toujours conseillère régionale, ainsi que sept autres maires adjoints de l'époque sont écartés à la dernière minute de la liste UMP par Manuel Aeschlimann, qui voulait repartir avec une équipe renouvelée. Au même moment, des tracts anonymes, criblés d'accusations les plus sordides, notamment sur des pots-de-vin, sont répandus dans toute la ville. L'un d'entre eux, intitulé « Jugez vous-même », met directement en cause Josiane Fischer. Le tract affirme qu'elle a « touché de l'argent de promoteurs immobiliers » et qu'« elle a été incapable de mener une politique de logement satisfaisante ». Mais les auteurs, peu scrupuleux, ont laissé des traces. Pour les policiers, il a simplement suffi de vérifier chez les imprimeurs officiels de la mairie, puis d'interroger les distributeurs de tracts ainsi que le directeur de campagne pour lever le voile et démasquer les corbeaux. L'imprimeur a notamment déclaré qu'il avait reçu une commande de 500 tracts émanant de Cyrille Dechenoix, alors directeur de campagne du maire. Lequel a indiqué, avant de se rétracter, que Manuel Aeschlimann avait rédigé lui-même ce brûlot. Entendu à son tour, le maire a nié être à l'origine du tract et indiqué que c'était une initiative de ses proches. Toutefois, il a également indiqué que les accusations contenues dans le texte étaient exactes... Aujourd'hui, après une enquête diligentée par un juge d'instruction, les auteurs présumés sont mis en examen. Et la cour d'appel de Versailles vient de confirmer cette décision. L'histoire est ironique : l'arrêt de la cour tombe à une période on ne peut plus stratégique, à la veille des élections. Contacté hier, Manuel Aeschlimann n'était pas joignable pour s'expliquer sur ce rebondissement judiciaire. Son directeur de cabinet Francis Pourbagher n'a pas souhaité s'exprimer.

Marisa Faion
Le Parisien , samedi 07 février 2004

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ASNIÈRES Pas de conseil extraordinaire

ASNIÈRES Pas de conseil extraordinaire sur les finances de la ville La mise en examen pour « favoritisme » de l'ancien maire d'Asnières, au sujet du festival folklorique de 1998, fait des vagues. Des élus de l'opposition réclament la tenue d'un conseil municipal extraordinaire. « Suite à l'image qui en découle pour la ville d'Asnières, nous demandons que le conseil se réunisse sur les frais de communication et des manifestations publiques », insiste Bruno Casari, suivi par le socialiste Dominique Riera. Selon lui, il est « indispensable et urgent (...) que toute la lumière soit faite sur une série de décisions municipales récentes qui apparaissent comme surprenantes. » Et de citer les ZAC, la construction de l'école Magenta, des parkings souterrains... Des requêtes balayées par le maire UMP, à l'époque premier adjoint de Frantz Taittinger, chargé de la communication, et donc de l'organisation des manifestations culturelles. « Ces questions ont déjà été abordées en conseil municipal et ne sauraient faire l'objet d'un conseil extraordinaire », précise-t-on dans son entourage. « L'opposition se discrédite une fois encore (...), et tente de masquer son inaction derrière des gesticulations qui ne trompent personne », fustige Manuel Aeschlimann. N'en déplaise aux socialistes, il refuse aussi que la mairie se constitue partie civile.

 

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Le trio d'adolescents rackettait les collégiens


LE TRIO sévissait depuis quelques jours dans le même secteur d'Asnières, avec un objectif : dépouiller de leurs biens les adolescents qui avaient la malchance de croiser son chemin. Mais à l'issue d'une enquête éclair, les trois racketteurs, eux-mêmes adolescents de 14, 15 et 17 ans, ont été pris en flagrant délit alors qu'ils venaient d'agresser leur sixième victime rue du Bac. Pressants, parfois même menaçants ou violents lorsqu'on leur résistait, les trois jeunes racketteurs, originaires de Gennevilliers, avaient successivement pris à partie six collégiens de 13 à 15 ans, toujours dans le secteur de la rue du Bac ou de celle des Bourguignons, mais également à proximité du collège Saint-Joseph.
Montre, téléphone, baladeur, portefeuille, argent liquide... Tout objet de valeur intéressait le trio. Après avoir repéré leur victime, les racketteurs l'encerclaient et exigeaient de se faire remettre le contenu de ses poches et de son sac. En cas de refus, le ton montait : un des adolescents a reçu une gifle, un autre un coup de poing en plein visage. Un troisième, qui refusait catégoriquement de remettre ses affaires aux agresseurs, a été menacé d'un couteau. Mais immédiatement après les premières agressions, les policiers qui ont organisé des patrouilles dans le secteur de la rue du Bac sont tombés face à face avec les racketteurs qui venaient de dépouiller de sa montre un collégien.
Déjà connus des services de police Non sans difficultés, les jeunes ont reconnu l'agression, à l'exception de l'un d'eux qui refusait de dévoiler son identité... mais sur lequel la montre volée a été retrouvée. Déjà connu des services de police malgré son jeune âge, notamment pour vol de voiture, le trio a été placé en garde à vue, puis déféré lundi au parquet de Nanterre. L'un des jeunes racketteurs, enfin, qui faisait déjà l'objet d'une condamnation, a été écroué dans la foulée.

Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 28 janvier 2004

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Traitement de choc contre la violence
L'événement Nanterre et clichy


C'EST LE DERNIER plan d'action sorti des cartons du ministère de l'Intérieur. Hier, Nicolas Sarkozy a punaisé au mur la toute nouvelle carte de la violence urbaine en France : vingt-quatre secteurs sensibles où les préfets devront concentrer leur force de frappe. Dans les Hauts-de-Seine, c'est le quartier Sanzillon, à Clichy, qui a tout de suite retenu l'attention de la Place Beauvau.
Le préfet, Michel Delpuech, a réussi à raccrocher le quartier Pablo-Picasso de Nanterre. Ces deux îlots ont été choisis pour expérimenter une thérapie de choc. Une cartographie - déjà contestée - qui épouse étroitement... l'itinéraire des précédents déplacements du ministre. Le choix de Clichy surprend d'ailleurs les professionnels de la sécurité. Mais Nicolas Sarkozy y avait effectué une visite houleuse en octobre dernier...
« Un plan d'action coordonné » contre les violences urbaines « C'est vrai que Sanzillon n'est pas facile mais, pour nous, il ne rentre pas dans les plus prioritaires, estime Dominique Planchon, secrétaire départemental adjoint du Syndicat général de la police (SGP). C'est surtout le quartier où le ministre s'est fait bousculer. Des villes comme Gennevilliers, Asnières ou Villeneuve-la-Garenne ont aussi des quartiers très sensibles. En revanche, nous applaudissons le choix de Pablo-Picasso à Nanterre, qui a toujours été difficile et où la situation s'envenime. » Sanzillon et Pablo-Picasso recevront d'abord une bonne dose de répression. Le préfet devra passer « au peigne fin » ses effectifs de police et de gendarmerie, faire une évaluation de ses besoins et demander à toutes les forces en présence d'établir un « plan d'action coordonné » contre les violences urbaines. Mais les maires sont aussi appelés à donner un coup de main, notamment en effectuant eux-mêmes des « rappels à la loi et aux règles de vie en société ». Gilles Catoire, le maire PS de Clichy, s'estime satisfait « si ça apporte des moyens supplémentaires ». « Nous attendons toujours la création de la deuxième BAC de nuit promise par Nicolas Sarkozy et j'espère surtout que la justice suivra. J'invite le procureur à venir visiter le quartier Sanzillon », déclare l'élu. « En revanche je ne suis pas favorable à l'implication du maire dans le règlement de différends personnels. Je ne me vois pas dans le rôle de Saint-Louis rendant la justice sous son chêne ! » prévient-il. A Nanterre, la cité Pablo-Picasso est le théâtre depuis le mois de novembre d'une longue série de violences, dont les plus spectaculaires ont été l'incendie du poste de police et le jet à plusieurs reprises de cocktails Molotov sur des voitures de police. Excédés, les habitants du quartier avaient aussi dénoncé au préfet des actes de vandalisme, des rassemblements dans les halls d'immeuble, des menaces et des insultes subies au quotidien. « Ce n'est pas un hasard si le préfet a pointé du doigt ce quartier, qui est l'un des plus difficiles de la ville, estime André Cassou, maire adjoint délégué à la sécurité. Une bataille ouverte, qui dépasse le stade des incivilités, s'est engagée entre la police et les dealers. » Côté prévention, on voit resurgir « les centres de loisirs jeunes » animés par des policiers. Les commissariats devront aussi accueillir des « élèves volontaires » en stage d'observation ».


Olivier Bossut et Frédéric Mouchon
Le Parisien , mardi 27 janvier 2004

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Asnières Passé à tabac dans le train


UN HOMME de 53 ans a été roué de coups par trois hommes, lundi soir, dans le train et sur la ligne Saint-Lazare - Pontoise à la hauteur d'Asnières. Pris en charge par les pompiers en gare d'Herblay, il a été transporté aux urgences du centre hospitalier d'Argenteuil (Val-d'Oise) avec de multiples contusions au visage et au thorax. Vers 21 heures Alain, qui sortait des toilettes du wagon, a été violemment repoussé vers l'intérieur par trois hommes qui en voulaient à sa sacoche.
Pour se dégager, Alain a frappé d'un coup de poing au visage l'un des agresseurs avant de tenter de fuir à l'autre bout de la rame. Déséquilibré, il a fait une chute dans l'escalier. Là, les trois hommes se sont acharnés sur lui en le frappant à la tête, au visage et sur le reste du corps. Un témoin de la scène a déclenché le signal d'alarme, provoquant l'arrêt du train à la gare d'Asnières. Les trois agresseurs en ont profité pour prendre la fuite. La police enquête.

Da.D.
Le Parisien , mercredi 21 janvier 2004

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Asnières-sur-Seine Les riverains veulent sauver leur square


«NOUS NE VOULONS pas que le square disparaisse ! Nous n'avons rien contre la construction d'une école... mais pas à cet endroit-là. » Renaud Cathelin, président de l'Association pour la sauvegarde des quartiers Chanzy, Flachat et ses environs, se bat pour conserver un petit morceau d'espace vert d'Asnières.
La mairie projette de transformer le square Chanzy en école primaire. Cette école accueillerait six classes dans des bâtiments de 650 m 2 , d'une hauteur d'environ 10,50 m avec une cour de récréation de 700 m 2 . Le square a ouvert ses portes en 1980. Sa dimension (1 600 m 2 ) permet d'attirer aussi bien les enfants et leurs ballons comme les adultes amateurs de pétanque. Des élèves de l'école Flachat viennent régulièrement y faire du sport avec leur maîtresse ou le centre aéré. Ce projet inquiète donc un certain nombre de riverains.
« La fréquentation du parc est tranquille » « Le square est situé à moins de 20 mètres d'une voie ferrée, ce qui engendre un bruit quasi permanent. De plus, le pont des Couronnes, qui se trouve juste au-dessus, supporte un trafic automobile dense. » Enfin, la rue Chanzy étant à sens unique, il faudra mettre en place un plan de circulation compliqué pour les véhicules des parents ainsi que des cars scolaires. » Des arguments que réfute Manuel Aeschlimann, maire (UMP) d'Asnières. « Ma priorité, c'est la sécurité des enfants. Il n'y a aucun danger à construire une école à cet endroit », assure-t-il. De plus, selon des relevés effectués par la mairie, le square serait peu fréquenté et « insécure (sic) » et recevrait la visite d'individus aux activités illicites et de pitbulls. Or, les riverains affirment se sentir en sécurité. « Ce sont des jeunes qui viennent jouer au football. Les enfants font du vélo, du patin à roulettes. Les adultes jouent à la pétanque. Ce square n'est peut-être pas très attractif, il est laissé à l'abandon depuis plusieurs années, mais cela n'a jamais empêché sa fréquentation tranquille. » Les administrés qui souhaitent obtenir des renseignements, ou donner leur avis sur le projet, peuvent se rendre à la mairie d'Asnières et rencontrer le commissaire enquêteur.


ASNIERES-SUR-SEINE, RUE DE CHANZY, HIER. Renaud Cathelin et les riverains se battent pour sauvegarder un espace vert dans leur ville. Le maire veut implanter une école à la place du square Chanzy. (LP/PAULINE GODARD.)

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Le maire se fait réélire pour éjecter un adjoint
L'événement Asnières


HIER SOIR, la salle du conseil municipal d'Asnières a été le théâtre d'un jeu de chaises musicales long et fastidieux. Mais Manuel Aeschlimann, maire UMP, a gagné son pari. Pour se débarrasser d'Olivier Chazoule, ex-Monsieur Culture et adjoint indésirable depuis deux mois pour des supposées accointances sectaires et présumées affinités avec une association de riverains très critiques à l'égard de la politique municipale, le maire est allé jusqu'à démissionner, débarquant de fait ses dix-huit adjoints. Hier, lors d'un conseil extraordinaire, il s'est fait réélire par une majorité qui a voulu montrer qu'elle lui était totalement acquise. « Ce conseil extraordinaire est la suite logique de ce qui se passe à Asnières, a annoncé en préambule Charles Caillet, premier adjoint. Il faut que les membres de la majorité aient la confiance du premier magistrat. Il eut été normal qu'Olivier Chazoule démissionnât ; comme cela n'a pas été le cas, Manuel Aeschlimann en a tiré les conséquences. » Aux yeux d'un spécialiste des collectivités locales, « cette pratique de la démission réélection n'a rien d'exceptionnel, et témoigne davantage d'un problème de personnes que d'un problème politique. »
« Les soldes ont commencé plus tôt à Asnières, on brade l'équipe municipale ! » Assis sur le siège qu'il occupe depuis mars 2001, Olivier Chazoule ne dit mot, feuillette parfois un journal. Personne ne lui adresse la parole. Manuel Aeschlimann a, quant à lui, laissé son siège à la doyenne de la majorité, Bernardette Rauscher, comme le prévoit le Code général des collectivités locales. Difficile pour elle de tenir les rangs lorsque l'opposition qualifie ce conseil extraordinaire de « mascarade », « grand guignol » ou encore de « chronique d'un maire annoncé ». « Les soldes ont commencé plus tôt à Asnières, on brade l'équipe municipale ! », lance Bruno Casari, sur les rangs de l'opposition. « C'est un règlement de compte de la majorité », pour Hubert Massol, du Rassemblement populaire et français pour Asnières, qui regrette d'avoir appris la démission de Manuel Aeschlimann par la presse. Le socialiste Dominique Riera, enfin, aurait préféré que le maire « remette tout simplement son siège en jeu devant les électeurs, et non devant le conseil ». Aucun des onze élus d'opposition ne prend part au vote. Mais peu importe : les différents chefs de groupes (UMP, UDF, non inscrits) affirment l'un après l'autre « leur soutien au maire, sans état d'âme ». Dont acte. Par trente-sept voix sur trente-huit, le maire est réélu. La voix manquante au sein de la majorité est sans doute celle d'Olivier Chazoule. Sous les applaudissements des siens, et d'une bonne partie de l'assistance aussi, Manuel Aeschlimann regagne le grand fauteuil qu'il avait officiellement abandonné fin décembre. Après une chaleureuse accolade avec Bernadette Rauscher, il reprend sa place, tête haute. « Tous nos engagements seront tenus avec la volonté d'être justes », dit-il, en remerciant ses pairs pour leur « chaleur et leur amitié ». Chacun des adjoints est ensuite réélu. Un par un, avec la même procédure de vote à bulletins secrets. Il faut au moins six minutes par tête. Mis à part Serge Vidal, tous les élus de l'opposition ont déjà levé le camp. Ceux de la majorité se dissipent, discutent, s'offrent des macarons, téléphonent... Olivier Chazoule abandonne finalement son siège au bout d'une heure trente, au sixième passage de l'urne. Désormais, il n'y a plus de vote blanc ou nul et les adjoints sont élus à l'unanimité des trente-sept voix. Mais l'absence de l'adjoint évincé est peu remarquée tant la salle a pris des allures de cour de récréation.

Carole Sterlé
Le Parisien , mercredi 07 janvier 2004

 

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Asnières Le maire manoeuvre pour se débarrasser d'un adjoint

LA VIE POLITIQUE asniéroise a respecté la trêve des confiseurs. Mais cette petite parenthèse n'a été que de courte durée. Le maire Manuel Aeschlimann (UMP) vient de démissionner, entraînant la dissolution complète de son exécutif (lui-même et ses adjoints). Pour le premier magistrat, il s'agit d'une « suite logique » liée à un conflit avec l'un de ses adjoints à la culture, Olivier Chazoule. Il est accusé par le maire d'avoir partie liée avec une association ésotérique, ce que l'interessé dément formellement. Un conseil municipal extraordinaire sera donc convoqué mardi prochain à 20 heures. Le maire y sera réélu, il pourra redistribuer tous les rôles et évincer définitivement son adjoint (voir encadré). Houleux, le dernier conseil municipal du 17 décembre, à Asnières, s'est surtout distingué par une mini-crise avec le retrait d'une délégation à Olivier Chazoule, qui n'a toutefois pas voulu donner sa démission. Par son refus, le maire adjoint n'a pas facilité la tâche du premier magistrat : « La majorité a formulé un voeu pour qu'il démissionne. On lui a donné cette chance, il ne l'a pas fait », explique Manuel Aeschlimann. C'est donc par la dissolution que le maire veut régler le cas. La culture sera récupérée par Cyril Dechenoix, déjà délégué à la communication et aux manifestations publiques. « J'ai tenu à ce que mes maires adjoints et conseillers municipaux aient tous une délégation, précise Manuel Aeschlimann. L'exécutif, en qui j'ai une totale confiance, ne pouvait pas continuer à fonctionner de cette façon. »
D'autres changements Un dernier argument qui fait sourire quelques élus, notamment ceux de la liste « Décidons ensemble pour Asnières ». « Gérard Fili, maire adjoint délégué à l'urbanisme, s'est déjà vu retirer sa délégation en 2000 ; Manuel Aeschlimann était alors à la tête de la mairie. Et ça n'a pas empêché l'exécutif de fonctionner avec un adjoint sans délégation, rappelle Bruno Casari, conseiller municipal opposant. En 2001, le maire a voulu une liste cohérente en écartant à la dernière minute plusieurs personnes. Aujourd'hui, tout nous démontre que c'est loin d'être le cas. » Ce « nécessaire remaniement » destiné à rendre sa cohérence à l'équipe municipale en pleine turbulence ne sera donc pas le seul. Laurent Martin Saint-Léon va devoir renoncer lui aussi à sa délégation à la sécurité (police municipale) et la prévention de la délinquance. Il devrait en contrepartie récupérer l'intercommunalité et le financement de la politique publique. Son ancienne délégation reviendrait à Maurice Dauphin. L'actuel conseiller municipal délégué deviendrait ainsi maire adjoint.

Marisa Faion
Le Parisien , samedi 03 janvier 2004

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Il démissionne pour être réélu


SI LE MAIRE (UMP) d'Asnières démissionne, c'est pour évincer définitivement un de ses adjoints, en l'occurrence Olivier Chazoule. Celui-ci s'est déjà vu retirer sa délégation à la Culture. Mais légalement Manuel Aeschlimann ne peut le démettre de ses fonctions d'adjoint sans suivre une procédure complexe. Pour cela il doit lui-même démissionner. Puis être réélu par le conseil municipal avant de redistribuer les cartes comme après une élection municipale classique. La délégation d'Olivier Chazoule sera attribuée à un autre maire adjoint mais il devrait néanmoins rester simple conseiller. C'est le premier adjoint, Charles Caillet, en raison de la démission de Manuel Aeschlimann (UMP) qui est chargé de convoquer le conseil municipal. Ce dernier va se réunir pour réélire le maire puis les adjoints. Manuel Aeschlimann, à moins d'une énorme surprise, devrait donc récupérer son siège. Ce ne sont pas les seules attributions qui devront être remaniées. Les élus représentés au conseil d'école et autres conseils d'administration... seront également à l'ordre du jour. Une longue soirée électorale se prépare donc à Asnières qui compte 18 adjoints et 30 conseillers municipaux dont 19 conseillers municipaux délégués.

Le Parisien , samedi 03 janvier 2004

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