Asnières
Les publicités contestées du magazine municipal
A ASNIÈRES, même la publicité crée la polémique.
Dernièrement, les habitants ont reçu une publication intitulée
« LA Lettre du député-maire UMP, Manuel Aeschlimann
», émaillée d'encarts publicitaires. Et sans doute
pour les rassurer, le député y précise qu'elle
est « entièrement financée sur fonds privés
; qu'elle ne coûte rien aux contribuables ».
Pas si sûr, selon certains élus de l'opposition. Un exemple
: la société de propreté urbaine Pronet, qui figure
sur une demi-page de pub, est également annonceur dans plusieurs
exemplaires d' « Asnières Info », le magazine municipal.
Or, Pronet est aussi la nouvelle société que la municipalité
a choisie en mars 2003 pour nettoyer les rues de la ville. Ce qui n'est
pas illégal, mais pose un problème déontologique,
estime l'opposition.
Un procédé étrange selon l'opposition Le compte
administratif 2003 de la commune le confirme. Pronet a réalisé
des travaux pour un montant de 1 160 500 €. Et ce n'est pas tout.
La société de restauration Avenance, qui s'occupe entre
autres des cantines scolaires, ainsi que GSF-Nettoyage Industriel font
également partie des heureux annonceurs et ont respectivement
obtenu en 2003 des marchés publics à hauteur de 2,9 millions
d'euros et de 4,5 millions d'euros. Il y en a d'autres... Toutes ces
sociétés se trouvent dans une situation ambiguë puisqu'elles
sont à la fois sous-traitants de la ville (elles ont décroché
un marché public) et clients de cette même ville (elles
achètent des espaces publicitaires). Des méthodes que
Bruno Casari, conseiller municipal de droite et opposant, conteste dans
son ensemble : « Je trouve étonnant que ceux qui accèdent
aux marchés publics, payés par les Asniérois, se
retrouvent à faire de la publicité dans « La Lettre
du député » et dans « Asnières Infos
». A gauche, on s'interroge : « C'est un procédé
d'autant plus étrange que ces sociétés n'ont aucune
notoriété à se faire auprès des Asniérois
puisqu'elles traitent pour la plupart avec des collectivités
territoriales », lâche le socialiste Sébastien Pietrasanta.
Cette méthode originale est récente, le magazine municipal
de 1998 et qui était géré par le prédécesseur
de Manuel Aeschlimann n'a, semble-t-il, jamais fait appel à la
publicité pour financer « Asnières Info ».
« C'est une pratique que nous, l'ancienne équipe de Frantz
Taittinger, avions de tout temps refusé pour des questions morales,
souligne l'ancienne élue de droite Josiane Fischer. Sur d'autres
communes du département, comme à Boulogne par exemple,
le magazine municipal se garde en tout cas de faire ce genre de «
mélanges ». Le directeur de la publication d'« Asnières
Info », Francis Delage, botte en touche et souligne que c'est
la société marketing publicité (CMP) sise en Seine-et-Marne
qui s'occupe des encarts publicitaires. « Nous nous occupons de
Colombes, Clichy, Asnières et La Garenne-Colombes, précise
David Tiefenbach, commercial à CMP. Ce que fait Asnières
n'est pas illégal. »
Marisa Faion
Le Parisien , mercredi 07 juillet 2004
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Asnières
L'incroyable coup de folie d'une psychiatre
UNE FEMME policier agressée au bistouri et un chat mort dans
une casserole. En intervenant hier après-midi au domicile du
docteur K., médecin psychiatre de 54 ans et éleveuse de
félins égyptiens à ses heures, les policiers du
commissariat d'Asnières étaient certainement loin d'imaginer
l'improbable et macabre tournure que devaient prendre les événements.
Car, lorsque les enquêteurs se présentent, vers 13 heures,
au cabinet du médecin, ce n'est que pour régler un simple
conflit aux allures plutôt futiles : une voisine de la psychiatre
accusait celle-ci de dégrader la porte de son appartement et,
accessoirement, de lui avoir volé un chat.
Seulement voilà : non seulement le docteur K. ne daigne ouvrir
aux policiers qu'au prix d'interminables négociations, mais lorsque
l'un d'entre eux, une femme, s'approche du médecin, elle brandit
un briquet, menaçant de mettre le feu.
Elle fait bouillir un chat et agresse un policier Puis enfin, calmement
et sans un mot, elle sort un bistouri de sa poche, qu'elle plante sans
ménagement dans le sternum de la fonctionnaire. Où plutôt
dans le gilet pare-balles dont cette dernière a pris la précaution
de se vêtir, évitant ainsi de sérieuses blessures.
Finalement interpellée, non sans mal et après quelques
tentatives de rébellion, la psychiatre a été placée
en garde à vue pour tentative d'homicide volontaire sur agent
de la force publique... Et rapidement examinée par l'un de ses
confrères, chargé de déterminer si l'étrange
praticien est bien en possession de toutes ses facultés mentales.
Car, après avoir maîtrisé le docteur K., les policiers
ont tôt fait de découvrir qu'ils ne sont pas au bout de
leurs surprises : la pire d'entre elles les attend dans la cuisine.
Là, les enquêteurs s'approchent pour déterminer
le contenu d'une grande marmite bouillant sur la gazinière, s'aperçoivent
avec horreur qu'il s'agit... d'un chat ! Déjà connue des
services de police, le médecin avait également fait parler
d'elle devant la 18 e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre,
où elle avait comparu en février dernier pour actes de
cruauté envers des animaux. En juin 2003, celle qui se prétend
« amoureuse des animaux depuis toujours » avait jeté
à la poubelle deux chatons vivants, enfermés dans un sac
noué. Le visage glacial et dévoré de tics, la quinquagénaire
s'était défendue seule à la barre. « Ils
étaient mous et le coeur ne battait plus », avait-elle
tenté. Mais, alertée par les miaulements, une voisine
les avait récupérés. C'était sans compter
sur la détermination du docteur K. qui a essayé plus tard
de se réapproprier les précieux chats égyptiens,
d'une valeur marchande d'environ 1 000 à 1 500 €.
Cécile
Beaulieu et Valérie Mahaut
Le Parisien , mardi 22 juin 2004
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Les
taux s'affichent, mais les impôts augmentent à Asnières.
ASNIERES,
AVANT-HIER. Les contribuables anièrois ont vu fleurir une multitude
de panneaux dans les rues de la ville ces dernières semaines.
Les affichages administratifs sur fond bleu ont été spécialement
accrochés aux réverbères et bâtiments administratifs,
pour un meilleur éclairage des administrés sur les impôts.
Ainsi, grâce au texte, on apprend que "les taux asniérois
d'impôts locaux 2004 sont sous les moyennes départementales,
régionales et nationales". Par exemple, on peut trouver
trois panneaux à moins de 100 m : alors si vous avez manqué
celui du 65, rue de la Concorde, vous aurez la rue Auguste-Thomas ou
un peu plus loin au 23, rue Gilbert. Mais si les taux sont bas, comme
semble le souligner la municipalité, cela ne veut pas dire pour
autant qu'ils n'augmentent pas ! L'opposition révèle que
les impôts locaux seront néanmoins à la hausse.
(LP) (voir l'extrait)
Le
Parisien, mercredi 2 juin 2004
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Gennevilliers Deux employés de
la RATP agressés
QUATRE JEUNES gens ont été arrêtés hier
dans le quartier du Luth, à Gennevilliers, après l'agression
de deux employés de la RATP mardi soir dans le bus 304. Vers
23 heures, une employée de la régie de transports est
prise à parti, bousculée et frappée dans l'autobus.
Assitôt appelés, les hommes du groupe de prévention
et sécurité de la RATP (GPSR) rejoignent le bus en voiture.
Au cours de leur intervention, une bagarre éclate entre les
hommes du GPSR et les jeunes gens énervés et prêts
à en découdre. Les hommes de la sécurité
tentent de maîtriser les fauteurs de trouble qui parviennent
à prendre la fuite. Sauf un, retenu par le GPSR. Au passage,
le chauffeur du bus a reçu un coup de poing. Le seul jeune
homme qui n'est pas parvenu à s'enfuir a été
placé en garde à vue par les policiers d'Asnières
et les employés de la RATP ont refusé de poursuivre
leur travail jusqu'à la fin du service. Finalement hier matin,
trois autres jeunes ont été arrêtés et
placés en garde à vue. Tous sont connus des services
de police.
Le Parisien , jeudi 03 juin 2004
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Le Parisien , samedi 22 mai 2004
Asnières- Bois-Colombes Ils rackettaient un adolescent. Trois
jeunes garçons de 15 et 16 ans ont été interpellés
rue Jeanne-d'Arc, à Asnières, alors qu'ils venaient de
racketter un adolescent du même âge. Avenue d'Argenteuil,
à Asnières, le trio avait agressé la jeune victime
et lui avait dérobé différents objets.
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Deux
jeunes se tuent en voiture sur les quais
L'événement Asnières
QUELQUES
fleurs posées au pied d'un platane par une main anonyme. A l'endroit
précis où Anoir et Samba, 22 et 23 ans, ont perdu la vie
dans la voiture lancée à tombeau ouvert qui les ramenait
d'une discothèque parisienne où ils avaient passé
la nuit, des inconnus ont fleuri le bitume qui porte encore les terribles
stigmates du drame. Il est presque 5 h 30, hier matin, lorsque la grosse
Citroën Xantia avec à son bord les trois jeunes garçons
originaires de L'Ile-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, arrive à
hauteur des locaux du ministère de l'Intérieur, quai du
Docteur-Dervaux, à Asnières.
Ils ne sont plus qu'à quelques minutes de chez eux, sur la longue
ligne droite formée par le quai de Seine qui les mène
directement à L'Ile-Saint-Denis.
« Des enfants de la commune qui vivaient là depuis toujours...
» Est-il pressé d'arriver à destination ? Rassuré
par cette route sans obstacles ? En tout cas, comme a témoigné
un automobiliste dépassé par la Xantia quelques minutes
avant l'accident, la Samba roule très vite en direction de Villeuve-la-Garenne,
avec Anoir à ses côtés et leur copain Djelloul,
24 ans, sur la banquette arrière. Et puis soudain, certainement
fatigué, emporté par la vitesse excessive, le conducteur
perd le contrôle de la Citroën qui se met à tanguer
dangereusement, puis, percute de plein fouet un pylône électrique.
Un premier choc d'une violence inouïe. Au volant, Samba ne contrôle
absolument plus la voiture emballée qui vient terminer sa course
contre un platane bordant la route. La Xantia s'enroule autour du tronc
de l'arbre, et le passager arrière est éjecté du
véhicule dans la violence de la collision. A l'avant, les deux
jeunes auront beaucoup moins de chance que leur camarade : prisonniers
de la Xantia, Samba et Anoir décèdent manifestement sur
le coup, incarcérés dans la voiture, malgré l'arrivée
rapide des secours qui ont neutralisé l'axe durant près
de deux heures, hier matin. Djelloul, lui, a été transporté
par le Samu dans un état sérieux à l'hôpital
Saint-Antoine, à Paris, où ses jours ne semblaient plus
en danger hier après-midi. Un drame de la vitesse, et peut-être
de l'alcool, qui a profondément ému le maire vert de la
commune de L'Ile-Saint-Denis, Michel Bourgain. « Ces jeunes, je
les connaissais bien, confiait-il hier. Des enfants de la commune qui
vivaient là depuis toujours... C'est un moment de très
grande tristesse pour nous tous, et surtout pour les familles. »
Bien
qu'étant en très net recul dans les Hauts-de-Seine, les
accidents de la circulation ont tout de même tué 35 personnes
en 2003, contre 40 en 2002, soit une baisse de 12,50 %. Cependant, les
jeunes continuent de payer un lourd tribut : ainsi, sur les 35 personnes
tuées l'an dernier, 14 étaient âgées de moins
de 30 ans et l'une d'entre elles n'avait que 12 ans.
Le
conducteur avait beaucoup bu Accident mortel
DRAME de la vitesse, mais surtout de l'alcool. Samba, le jeune homme
de 23 ans qui a perdu la vie vendredi matin à Asnières
sur les quais de Seine, avec son passager Anoir, 22 ans, était
ivre, avec plus de 4 grammes d'alcool par litre de sang. Après
une soirée passée en boîte de nuit, les deux jeunes
gens et leur copain, Djelloul, 24 ans, seul survivant du terrible accident,
installé sur la banquette arrière de leur Citroën
Xantia, regagnent l'Ile- saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où
tous trois sont domiciliés. Lorsque la berline arrive, à
tombeau ouvert à hauteur d'une légère courbe, quai
du Docteur-Dervaux, face au bâtiment du ministère de l'Intérieur,
Samba, qui conduisait alors qu'il était sous le coup d'une suspension
de permis de conduire, en perd brusquement le contrôle et percute
violemment un lampadaire qui sera totalement arraché. Un choc
d'une telle violence que Djelloul est littéralement éjecté
de la voiture. C'est ce qui devait lui sauver la vie. Transporté
à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, ses jours ne
sont plus en danger aujourd'hui. Ses deux camarades, eux, n'ont pas
eu autant de chance : après la première collision, la
voiture emballée continue sa course folle et sans que son conducteur
puisse faire quoi que ce soit, la Xantia vient s'enrouler autour du
tronc d'un platane qui borde le quai.
Consternation dans la cité
Prisonniers
de la carrosserie, les deux passagers avant sont décédés
malgré l'intervention des secours qui se sont longuement employés
à découper les portières de la Citroën. A
quelques kilomètres du lieu de l'accident, à L'Ile-Saint-Denis,
qui vient de perdre deux enfants de la cité, c'est la consternation.
Michel Bourgain, le maire de la commune qui connaissait bien les jeunes
gens, est allé hier à la rencontre de leurs familles respectives
et a mis à leur disposition une salle, pour que parents et proches
des victimes puissent se recueillir. Quai du Docteur-Dervaux, au pied
du platane où les deux jeunes gens ont été tués,
une main anonyme a déposé un simple bouquet de fleurs...
C.B.
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L'agresseur
des vieilles dames enfin arrêté
L'AGRESSEUR
des mamies est sous les verrous. Cet homme de 33 ans au passé
judiciaire chargé a terrorisé sept grands-mères,
les frappant avant de les bâillonner et de les séquestrer
pour leur dérober argent et objets de valeur. Cette inquiétante
série a commencé le 3 avril à Villeneuve-la-Garenne.
Cet après-midi-là, la première victime rentre chez
elle après avoir fait des courses au supermarché Casino,
mais ne verrouille pas la porte de son appartement. Le malfaiteur, connu
pour sa toxicomanie et surtout pour de nombreux vols avec violence,
n'a eu qu'à tourner la poignée pour surgir derrière
la mamie, une octogénaire vivant seule. Il lui plaque aussitôt
la main sur la bouche et arrache le fil du téléphone avant
de l'entraîner dans la chambre à coucher. Le tout sous
une pluie de coups. Puis il ligote sa proie avec une ceinture et fait
main basse sur les billets et menus objets de la grand-mère.
Elle parviendra à défaire ses liens après le départ
de son agresseur. Ce ne fut pas le cas d'une retraitée de 91
ans établie à Asnières et agressée quelques
jours plus tard dans les mêmes circonstances. La nonagénaire
ne doit son salut qu'à sa famille, inquiète que la grand-mère
n'ait donné aucun signe de vie. Elle est restée ligotée
plus de cinq heures après avoir été traînée
par les cheveux, une écharpe dans la bouche. Une autre a été
menacée d'une paire de ciseaux. Cinq victimes, toujours âgées
et vivant seules, habitent Asnières, les deux autres à
Villeneuve-la-Garenne et à Nanterre.
Des
victimes, toujours âgées et vivant seules
Après un simple contrôle d'identité, le 11 mai,
il est conduit en prison. Le fichier des personnes recherchées
stipulait qu'il avait une peine de trois ans de prison à purger
pour agression sexuelle. Et tout récemment, un policier de la
brigade de sûreté départementale chargée
de l'enquête sur ces agressions en série dès le
début avril, s'est souvenu d'un Asniérois, croisé
au gré d'autres affaires, capable de tels actes. Il est alors
extrait de la prison pour être entendu par les policiers, mais
nie farouchement. Les faits sont pourtant têtus, les dates aussi.
Le délinquant était en détention provisoire jusqu'au
28 mars, soit six jours avant la première agression et comme
par hasard, depuis son retour à la maison d'arrêt, aucune
mamie n'a subi le même sort. Mais surtout, cinq victimes l'ont
formellement identifié. Les deux autres n'ont pas vu le visage
de leur agresseur présumé. Entre les séquestrations,
l'extorsion, les violences, les vols, parfois sous la menace d'une arme
et toujours sur personnes vulnérables, il encourt trente ans
de réclusion devant une cour d'assises.
Valérie Mahaut * Le Parisien , vendredi 14 mai
2004
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Asnières
Le nouveau collège ne sera pas fini pour la rentrée
SEULES DOUZE des dix-huit classes du quatrième collège
d'Asnières, implanté le long la rue du Bac, sur le site
de l'institut Baguer (un internat pour les enfants sourds et malentendants)
pourront ouvrir à la rentrée de septembre. Le démarrage
du chantier a été retardé en raison de problèmes
administratifs. Il avait même été envisagé
de repousser l'ouverture de cet établissement de plusieurs mois.
Les quelque cinq cents élèves provenant des trois autres
collèges de la ville ont failli être logés dans
les préfabriqués. Mais devant le coût de l'opération
(près de 2 millions d'euros) et l'absence d'un terrain disponible,
cette solution a été abandonnée.
Les parents d'élèves en colère Finalement, les
entreprises chargées de la réalisation du projet ont reçu
pour mission d'achever au plus vite un des bâtiments du futur
collège pour 70 % des élèves à la rentrée
de septembre. Le reste de l'équipement scolaire sera terminé
d'ici à la fin du premier trimestre. Et les effectifs du collège
seront au grand complet après les vacances de Noël. En attendant,
les élèves qui ne pourront pas être accueillis poursuivront
leur scolarité dans leur établissement d'origine (André-Malraux,
Auguste-Renoir et Voltaire). Les professeurs du quatrième collège
seraient alors chargés de se déplacer dans ces établissements
pour venir leur faire cours. La nouvelle a suscité la colère
des parents d'élèves. Interrogés, les représentants
de la FCPE* regrettent de ne pas avoir été avertis plus
tôt. Ils seront reçus le mercredi 19 mai prochain par Isabelle
Balkany, conseillère générale chargée des
affaires scolaires.
*
Fédération de conseils de parents d'élèves.
C.H.
Le Parisien , lundi 10 mai 2004
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L'affaire
de la vidéosurveillance relancée
L'affaire
de la vidéosurveillance relancée Le conseiller régional
socialiste Sébastien Pietrasanta vient d'adresser un courrier
au préfet ainsi qu'au procureur de la République pour
leur demander d'engager des sanctions ou des poursuites pénales
à l'encontre de Francis Pourbagher, le directeur de cabinet de
Manuel Aeschlimann, le maire d'Asnières et de Zouair El Chetouani,
médiateur de la ville, responsable du service de prévention.
Ces deux hommes sont accusés d'avoir pénétré
dans la salle de vidéosurveillance municipale (voir notre article
du 7 avril dernier) malgré l'interdiction légale. «
Monsieur Pourbagher voulait se servir de la caméra de vidéosurveillance
de la place des Bourguignons dans le cadre de la campagne électorale
où le Parti socialiste tenait un point rencontre avec les habitants
», rappelle Sébastien Pietrasanta.
Le
Parisien, mardi 4 mai 2004
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LE
TEMOIN DU JOUR « Il est plus distant que Pasqua »
AGENT TITULAIRE du conseil général depuis deux ans, Fella
Chekroun n'a visiblement pas été convaincue par l'intervention
publique de son nouveau patron devant les agents du département.
« Il est venu avec un discours préparé d'avance,
regrette cette aide-soignante de 45 ans qui travaille à la pouponnière
d'Asnières. Et je trouve qu'il est plus distant que ne l'était
Charles Pasqua, à qui on pouvait glisser un mot dans la poche
et qui était très proche de nous.
» Fella craint que Nicolas Sarkozy ne soit finalement «
pas aussi disponible » que ne l'était l'ancien président
du conseil général. « Il est ministre d'Etat et
il va beaucoup déléguer à ses adjoints. Il n'entendra
donc que ce que ses directeurs voudront bien lui dire. »
Le Parisien,
mardi 27 avril 2004
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Après une dispute
conjugale, un homme blesse mortellement son fils de 4 ans
19/04 17:18 Un homme de 52 ans a blessé mortellement lundi à
coup de couteau et de ciseaux son fils de 4 ans et demi dans son appartement
d'Asnières (Hauts-de-Seine) après avoir blessé
son épouse apparemment en raison d'un "différend
familial", a-t-on appris de sources policière et judiciaire.
Sa
femme, âgée de 40 ans et blessée "d'un coup
de ciseau à la tempe", est allée porter plainte au
commissariat d'Asnières après une dispute avec son mari.
Pendant
ce temps, Kevin, âgé de 4 ans et demi, a été
frappé de "plusieurs coups de couteau et de ciseaux à
l'abdomen et au cou" par son père, a-t-on appris de mêmes
sources.
Les
faits se sont déroulés en présence d'un autre enfant
du couple, une petite fille de sept mois retrouvée indemne dans
le logement, selon une source policière.
Lorsque
les secours sont arrivés, le petit Kevin "était déjà
en arrêt cardio-respiratoire" et il n'a pu être ranimé,
selon la même source.
L'homme
n'aurait "semble-t-il, pas d'antécédent judiciaire"
selon une source policière.
Le
drame ferait suite à un "différend familial",
selon la police. La femme aurait manifesté son désir de
"quitter son mari", ce qui a pu déclencher la dispute.
La brigade
des mineurs de la sûreté départementale des Hauts-de-Seine
a été chargée de l'enquête.
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Asnières
Le maire renvoyé devant le tribunal correctionnel
LE
MAIRE UMP d'Asnières est renvoyé devant le tribunal correctionnel
pour diffamation. La Cour de cassation vient en effet de rejeter le
pourvoi formé par Manuel Aeschlimann contre un précédent
arrêt de la cour d'appel de Versailles. L'affaire remonte à
2001 : Manuel Aeschlimann ainsi que neuf complices sont accusés
d'avoir rédigé, fait imprimer et distribuer un tract diffamatoire
à l'égard de Josiane Fischer, alors conseillère
régionale.
La mise en examen du maire et des huit colistiers ou militants pour
diffamation à l'encontre d'un citoyen chargé d'un mandat
électoral est donc confirmée. Parmi ces derniers (l'un
est décédé entre-temps), trois sont toujours membres
du conseil municipal. Il s'agit de Marie-Claude Leclerc, adjointe au
maire UMP ; Cyrille Dechenoix, également maire adjoint et conseiller
général ; et enfin Olivier Chazoule, ex-maire adjoint,
en bisbille avec le maire. Francis Pourbagher, assistant parlementaire
et directeur de cabinet, ainsi que l'imprimeur du tract sont aussi concernés.
Enfin, trois militants UMP ont également été mis
en examen.
Le Parisien
, jeudi 15 avril 2004
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Vivre
dans les Hauts-de-Seine
Le
député-maire UMP Manuel Aeschlimann a proposé hier
une réforme des modes de scrutins législatifs, municipaux
et cantonaux, spécifiant que seuls les deux candidats arrivés
en tête peuvent se maintenir au second tour. Dans un communiqué
diffusé hier, l'élu d'Asnières a expliqué
qu'une telle réforme permettrait de mettre fin « aux variations
des actuels modes de scrutin » et d'éviter les triangulaires.
La semaine dernière, Christian Estrosi (UMP), proche de Nicolas
Sarkozy, avait déposé une proposition de loi visant à
réformer en ce sens le mode de scrutin des législatives.
« Les triangulaires viennent régulièrement fausser
le résultat final, en favorisant un camp, celui de la gauche,
pourtant souvent globalement minoritaire », a fait valoir Manuel
Aeschlimann, en estimant que la France était « à
droite » et que, depuis « environ quinze ans », on
constatait « une véritable droitisation de l'électorat
français ». « Simplifier les conditions du maintien
au second tour contraindra aussi les partis à s'allier dès
le premier tour, sous peine de disparaître. Nous aurons alors
un vrai système bipartite où les choix seront clairs »,
estime-t-il.
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La
vidéosurveillance fait scandale
L'événement Asnières
HIER, une dizaine de nouvelles caméras venues enrichir le dispositif
de vidéosurveillance municipale de la ville d'Asnières
sont entrées en fonction. Hasard du calendrier, c'est également
hier qu'a été révélée une affaire
relançant la polémique sur l'utilisation de cet arsenal
destiné à l'origine à lutter contre la délinquance.
Une affaire qui remet en question le secret censé protéger
ces images.
Le 25 février dernier, vers 21 h 30, Francis Pourbagher, le directeur
de cabinet de Manuel Aeschlimann, député-maire UMP d'Asnières,
pénètre en compagnie d'un médiateur de la ville
dans le poste de la police municipale installé rue Henri-Poincaré.
Il se dirige vers la salle de vidéosurveillance où sont
installés une dizaine d'écrans de contrôle. Un chef
de poste surprend le directeur de cabinet en train de « donner
des directives sur le visionnage de la place des Bourguignons à
l'agent affecté à la surveillance ». « Il
voulait prendre en flagrant délit des militants en train de placarder
des tracts ou de photocopies d'articles de presse défavorables
au maire, accuse un conseiller municipal de l'opposition municipale.
Voilà à quoi sert la vidéosurveillance à
Asnières. C'est une police politique. La technologie moderne
est mise au service d'un pouvoir personnel. » « Faux, rétorque
l'intéressé. Ce soir-là, je rendais une visite
de routine au poste de police municipal. Je voulais m'assurer que le
dispositif était opérationnel et que les fonctionnaires
étaient à leur poste. Je pénètre très
régulièrement dans le carré de la vidéosurveillance.
Ce lieu suscite la curiosité. J'ai simplement demandé
à l'agent en poste de prêter une attention particulière
aux abords de la place des Bourguignons car des tracts avaient été
collés sur du mobilier urbain. »
Cette affaire peut très bien ne pas en rester là Offusqué
par la présence du directeur de cabinet et de son acolyte, l'agent
de police lui a rappelé qu'il n'avait pas le droit de pénétrer
dans ce lieu, surtout en présence d'une personne étrangère
au service ni de procéder à un visionnage des images.
« C'est moi le patron ici », aurait rétorqué
Francis Pourbagher, d'après le rapport rédigé par
le chef de poste. « Je n'ai pas tenu ces propos, réfute
le directeur de cabinet, mais il est vrai que le maire m'a confié
la mission de veiller à la sécurité et à
la prévention. Dans ce cadre-là, j'ai accès au
poste de police. Il y a eu un malentendu avec ce policier. Il a sans
doute voulu faire du zèle. Mais je ne vais pas le lui reprocher.
S'il reste des zones d'ombre, il faudra les éclaircir. »
Toutefois, le rapport du policier zélé n'est jamais parvenu
au commissaire, contrairement à ce que prévoit la procédure.
Le document est resté bloqué en mairie. Mais cette affaire
peut très bien ne pas en rester là. Le procureur risque
de demander l'ouverture d'une enquête policière pour faire
toute la lumière sur cette affaire particulièrement sensible.
De leur côté, Bruno Casari, élu d'opposition à
la majorité municipale, et Sébastien Pietrasanta, conseiller
régional PS, demandent la démission du directeur de cabinet
et du médiateur de la ville.
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Une utilisation strictement
réglementée
Qui peut
visionner les images de la vidéosurveillance municipale ? Seuls
les policiers municipaux assermentés et les quatre fonctionnaires
chargés de la surveillance des écrans de contrôle
du dispositif peuvent visionner les images filmées par les caméras.
Le maire, l'adjoint chargé de la sécurité et le
responsable de la police municipale peuvent également avoir accès
à ces images. Dans les affaires de flagrant délit, les
officiers de police judiciaire peuvent consulter sur place les séquences
filmées susceptibles d'apporter des informations sur le déroulement
des faits ou des indices apportant un éclairage supplémentaire.
Ces images peuvent également être saisies par la justice
sur réquisition du procureur. Combien de temps ces images sont-elles
conservées ? A Asnières, les images sont conservées
pendant six jours. Passé ce délai, elles sont détruites,
sauf si elles sont susceptibles d'éclairer une affaire en cours.
Peut-on installer des caméras où on veut ? Les dispositifs
de vidéosurveillance ne peuvent être mis en place dans
les lieux publics que pour des finalités précises : protection
des bâtiments et installations publics et de leurs abords, des
installations utiles à la défense nationale, régulation
du trafic routier, constatation des infractions aux règles de
la circulation et prévention des atteintes à la sécurité
des personnes et des biens, y compris dans les lieux et établissements
ouverts au public exposés à des risques d'agression ou
de vol.
Le Parisien
, mercredi 07 avril 2004
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Campagne
sous surveillance à Asnières
Le directeur de cabinet du maire (UMP) a utilisé la vidéo
municipale lors des élections.
Par Fabrice TASSEL
mardi 06 avril 2004
«Voilà
comment, à Asnières, on détourne les moyens publics
à des fins partisanes.» Un opposant au maire (UMP) d'Asnières
oilà une histoire qui devrait nourrir la réflexion sur
l'utilisation de la vidéosurveillance. Le 25 février,
en pleine campagne électorale des régionales, Francis
Pourbagher, le directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann, député-maire
(UMP) d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), pénètre
dans la salle de vidéosurveillance de la police municipale, qui
abrite une trentaine de caméras. Il demande à visionner
deux endroits de la ville, dont la place des Bourguignons, où
se trouvent un arrêt de bus et une cabine téléphonique.
«Il voulait prendre sur le fait les militants en train de placarder
des tracts ou des photocopies d'articles de presse défavorables
au maire, accuse un opposant à la majorité. Voilà
comment on fait de la politique à Asnières, et voilà
comment on détourne les moyens publics à des fins partisanes.»
Sollicité
hier par Libération, Francis Pourbagher assume : «Des documents
injurieux pour le maire sont placardés ici et là. Et il
m'est arrivé de faire appel à la police pour établir
un constat utile à des actions en justice.» Mais au-delà
du but poursuivi, l'affaire pose d'autres problèmes. Selon plusieurs
sources policières, le fonctionnaire municipal n'était
pas autorisé à visionner ces scènes, puisqu'il
ne dispose pas de la qualité d'officier de police judiciaire.
«Patron».
Dans un rapport, dont Libération détient une copie, le
brigadier-chef en charge de la salle de vidéosurveillance s'est
offusqué de cette pratique. Ce 25 février, le policier
découvre la présence de Francis Pourbagher et écrit
: «Je l'informe qu'il n'est pas normal qu'il se permette (...)
de pénétrer dans la salle de vidéosurveillance
sans informer qui que ce soit. Qui plus est, en présence d'une
personne étrangère au service et n'ayant absolument aucun
droit de visionnage. Immédiatement M. Pourbagher me répond
en ces termes : "C'est moi le patron ici !"» Lorsque
le policier informe Francis Pourbagher qu'il ne peut pas prétendre
«être le patron de la police municipale», le fonctionnaire
explique qu'il est «le représentant de monsieur le député-maire.
Qu'il a carte blanche en ce qui concerne les services municipaux».
Or une note de service signée du maire-adjoint à la sécurité
stipule que le directeur de cabinet ne peut pas donner d'ordre à
la police municipale.
A
cette confusion s'ajoute un autre dysfonctionnement. Le rapport du brigadier
en charge de la vidéosurveillance n'est jamais parvenu au commissaire
de la police nationale, à qui il était destiné.
A l'évidence, le passage par la mairie d'Asnières a bloqué
la progression de ce document «sensible», selon l'expression
d'un haut responsable policier des Hauts-de-Seine. Le maire-adjoint
à la sécurité d'Asnières, Maurice Dauphin,
à qui était aussi adressé ce rapport, n'a pas répondu
à nos questions. C'est lui qui devait assurer la transmission
du rapport à la police nationale.
Frictions.
Les pratiques du directeur de cabinet de Manuel Aeschlimann semblent
fréquemment provoquer des frictions avec les policiers municipaux.
Dans un autre rapport du 2 mars, quatre agents racontent comment Pourbahgher
a perturbé le déroulement d'une intervention lors d'une
infraction routière. Alors que les policiers verbalisaient le
contrevenant, le fonctionnaire lance : «Je suis le directeur de
cabinet du maire. Que vous arrive-t-il ? Avez-vous des problèmes
? Qu'est-ce qu'ils vous veulent ?» Lorsqu'un policier tente de
l'éloigner, Francis Pourbagher s'énerve et affirme, «sur
un ton menaçant» : «Je n'ai aucun ordre à
recevoir de vous. Je suis le directeur de cabinet. Vous n'avez pas à
me demander de m'écarter. J'ai le droit de parler à ce
monsieur.» Francis Pourbagher affirme que le contrôle se
déroulant «en bas de chez lui», il avait aidé
le contrevenant «par déontologie et professionnalisme».
On ignore si une caméra a enregistré l'altercation.
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Asnières
Le magazine municipal condamné
L'ANNÉE
2001, particulièrement chargée en procédures judiciaires
à Asnières, continue à faire parler d'elle. Les
derniers jugements tombent. Mardi, le président de la 8 e chambre
correctionnelle de la cour d'appel de Versailles a confirmé le
jugement rendu en première instance par le tribunal de Nanterre
en octobre dernier.
Dans leur arrêt, les magistrats ont confirmé la condamnation
de Francis Delage, directeur du magazine de la ville « Asnières
Infos », pour diffamation envers sept anciens élus de la
ville. Les faits remontent à avril 2001, juste après les
élections municipales. Manuel Aeschlimann (UMP), alors fraîchement
élu, s'exprime dans un article de deux pages publié par
le magazine municipal « Asnières Infos », géré
par le service communication de la mairie. Dans cette interview, le
maire s'attaque notamment à sept des anciens élus exclus
à la dernière minute de sa liste municipale, dont Josiane
Fischer.
Un commentaire au droit de réponse objet du jugement en appel
A la suite de cet article, les élus demandent un droit de réponse
qui devra finalement être imposé par la voie judiciaire.
Et c'est le commentaire de la rédaction d'«Asnières
Infos » qui accompagne ledit droit de réponse que la cour
d'appel vient de juger une nouvelle fois. Cette « note de la rédaction
» affirme notamment que « certains des anciens élus
sont allés jusqu'à proposer de l'argent à Manuel
Aeschlimann pour figurer sur sa liste et à lui envoyer des chèques
». Le magazine sera condamné à verser 1 500 €
d'amende ainsi que 1 500 € de dommages et intérêts
à cinq des sept élus. Deux d'entre se sont vu allouer
750 €. En outre, il devra régler les frais de justice inhérents
et faire paraître l'avis de condamnation dans un prochain numéro
d'« Asnières Infos ». La mairie a également
été reconnue responsable civilement. Interrogé
hier, Francis Delage a simplement indiqué que « le comité
d' Asnières-Info » allait se réunir pour décider
d'une suite à donner ».
Marisa
Faion
Le Parisien , jeudi 18 mars 2004
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Asnières
La police interrompt la distribution de tracts
NOUVELLES plaintes croisées à Asnières. L'élu
socialiste, candidat pour les régionales, Luc Bérard de
Malavas, a déposé plainte samedi pour « menaces
et entraves à la liberté d'expression ». Il rapporte
avoir été pris à partie par un groupe d'adolescents
samedi vers 16 heures, dans les quartiers nord.
Ces jeunes gens lui auraient dit « d'arrêter d'attaquer
le maire » en sortant d'un immeuble où il avait «
tracté » le programme de Jean-Paul Huchon, avec deux autres
militants. Le directeur de cabinet du maire s'est rendu sur place et
a appelé la police municipale et enfin nationale, interrompant
le tractage. De son côté, la ville explique qu'elle cherchait
à mettre la main sur celui qui diffuse dans les quartiers copie
d'un article de presse contre lequel elle a déposé plainte.
Tenant l'élu socialiste pour responsable, le maire UMP Manuel
Aeschlimann a déposé plainte contre lui. Enfin l'affaire
est remontée jusqu'à François Hollande qui s'est
déplacé à Asnières pour soutenir le candidat
PS.
Le Parisien , lundi
08 mars 2004
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Asnières
Appel à témoins
LA POLICE est à la recherche d'un homme susceptible
d'avoir occasionné la chute d'un Asniérois, dans la nuit
du 19 au 20 janvier. Ce soir-là, vers minuit, un homme de 43
ans, qui venait de se faire voler son portable devant un bar du boulevard
Voltaire, attendait le métro, à la station Gabriel-Péri,
sur le quai en direction de Paris. Soudainement, un homme s'est précipité
sur lui, l'a frappé au thorax, provoquant sa chute sur les rails.
Le malheureux a été secouru par des passagers. Son agresseur
pourrait avoir entre 26 et 28 ans. Il serait de corpulence moyenne,
1,75 m environ, porterait une barbe bien taillée et, selon la
victime, aurait un accent du nord du Maroc. Les témoins peuvent
contacter le commissariat au 01.41.11.83.46.
Le
Parisien , mardi 02 mars 2004
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Asnières/Colombes
Cocaïne et crack chez l'ado
SUR LES PHOTOS de vacances, l'adolescent pose fièrement, un fusil-mitrailleur
en main. « Il allait plusieurs fois par an en Asie et notamment
en Thaïlande », rapporte, abasourdi, un enquêteur de
police au sujet d'un adolescent de Colombes arrêté en fin
de semaine dernière avec 260 grammes de cocaïne. L'arrestation
du jeune homme a été presque fortuite.
Les policiers d'Asnières et de la sûreté départementale
travaillaient ensemble sur une autre affaire. Au gré de leurs
surveillances, ils repèrent cet adolescent et soupçonnent
son implication dans un trafic de stupéfiants. Une intuition
confirmée par la perquisition chez l'adolescent, rue Gabriel-Péri,
à Colombes. Dans la chambre du mineur, les policiers trouvent
de la cocaïne et 20 grammes de crack, ainsi que des photos de vacances
témoignant d'un goût prononcé pour les voyages exotiques
et les stands de tir. L'adolescent a été placé
sous mandat de dépôt. L'enquête se poursuit.
Le Parisien
, jeudi 04 mars 2004
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Nanterre
Cohue de candidats devant les grilles de la préfecture
EMMITOUFLÉS dans leur épaisse parka, bonnet ou chapeau
sur la tête, hier, à 7 h 35, par zéro degré
centigrade, une bonne centaine de candidats aux cantonales - ou leurs
mandataires - se pressaient devant les grilles de la préfecture
de Nanterre. Ecrasés contre les barreaux de la porte d'entrée,
ceux du peloton de tête espéraient bien être les
premiers de leur canton à déposer leur dossier au guichet
et donc à décrocher le fameux panneau d'affichage n o
1. Tant bien que mal, une demi-douzaine de policiers, mi-excédés
mi-goguenards, ont tenté de maîtriser ces impatiences jusqu'à
8 heures, ouverture des grilles.
Malgré les barrières censées canaliser impatiences
et rivalités, une grappe informe de resquilleurs n'a pas manqué
de se former. « C'est psychologique, cette présence pour
certains, c'est pour faire croire qu'ils font du terrain », commente
Francis Pourbagher, directeur de cabinet à Asnières et
représentant de la candidate de l'UMP. Des propos qui visent
la candidate asniéroise « dissidente », Josiane Fischer,
beaucoup mieux placée dans la file... Bon nombre de candidats
ont tenu à donner de leur personne et à camper eux-mêmes
sans déléguer ce sale travail de sentinelle. « On
ne peut pas demander aux seuls militants de tout faire, il faisait -2
C° cette nuit et j'ai dormi sur une chaise », revendique Pierre
Creuzet, prétendant UDF à Nanterre-Sud-Ouest, les traits
tirés, son sac de couchage jeté sur les épaules.
« En étant premier, votre profession de foi se trouve sur
le dessus du paquet » Du côté de Sceaux, on milite
en couple. Philippe Laurent, le maire UDF, et son épouse étaient
en pole position, en se relayant avec leurs fidèles depuis...
mardi matin ! « C'est important car les gens ne lisent pas tous
les documents de campagne et, en étant premier, votre profession
de foi se trouve sur le dessus du paquet », explique l'élu.
Parmi les mieux placés, on distinguait aussi la représentante
d'Henri Ricard, conseiller général sortant de Boulogne-Nord-Ouest,
talonnée par Thierry Solère, le candidat officiel de l'UMP,
battant la semelle dans son dos à quelques centimètres.
A 8 heures, les policiers en faction ont minutieusement actionné
le vérin hydraulique de la porte pour ne ménager qu'un
entrebâillement. Bousculade, cris. Le quarté gagnant, premier
à franchir le filtrage, est composé du couple Laurent
(Sceaux) suivi par Thierry Solère (Boulogne) qui a évincé
physiquement la représentante de son rival Henri Ricard, puis
Josiane Fischer (Asnières). Pas question de courir. Les candidats
trop pressés sont immédiatement rattrapés par la
manche et escortés jusqu'aux hôtesses. Plus raisonnables,
certains ont sagement attendu leur tour, comme le collaborateur du candidat
Sarkozy, patientant discrètement au milieu de la file pour déposer
le dossier du ministre de l'Intérieur.
NANTERRE, HIER 7 H 35. Certains prétendants aux cantonales ou
leurs représentants se sont pressés derrière les
barreaux de la préfecture pour être les premiers de leur
canton à déposer leur candidature. (LP.)
Olivier Bossut
Le Parisien , vendredi 27 février 2004
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Asnières
Les scientologues s'invitent à la réunion sur les sectes
LES REUNIONS
sur les sectes frappent toujours dans le mille. Invités mercredi
par le maire d'Asnières, les députés spécialistes
de la question, Jean-Pierre Brard (apparenté PC) et Georges Fenech
(UMP) ont situé le débat dès le début. «
Je m'adresse aussi ce soir à ceux qui sont dans une secte, et
je sais qu'il y en a dans cette salle, annonce Georges Fenech.
Nous ne menons pas un combat contre les sectes, nous sommes là
pour rappeler qu'il ne faut pas franchir la ligne jaune : celle de la
loi. Notre combat est celui de la liberté, contre les abus totalitaires.
» Silencieusement assises dans l'espace Concorde, à Asnières,
une centaine de personnes. Pas mal de retraités, mais également
des élus de la majorité et de l'opposition, intrigués
par ce sujet qui agite les débats municipaux le dernier trimestre
2003 (lire ci-dessous). A défaut de mode d'emploi précis
pour se prémunir des dérives sectaires et démasquer
ces associations qui profitent d'une activité alibi pour s'enrichir,
on a pu assister en direct à un échange avec les intéressés.
Financement : les questions restent sans réponses Il y a bien
eu quelques témoignages de personnes approchées par des
sectes, comme cette musicienne malvoyante qui a eu « tant de mal
à se reconstruire » depuis sa rencontre avec une secte,
ou encore ce directeur de banque qui appelle à la vigilance,
mais, globalement, ce sont les scientologues qui ont monopolisé
le débat. « C'est moi le diable ! ironise maladroitement
un quadragénaire tiré à quatre épingles,
dans un pull-over rouge. Je suis scientologue depuis plus de vingt ans,
j'habite Asnières, je n'ai pas une vie facile et je veux juste
vous dire que j'adhère librement à la Scientologie. »
Au terme de secte, il préfère celui de « religion
minoritaire », comme un, puis deux, puis trois autres scientologues,
qui monopolisent rapidement la parole et énervent l'auditoire.
Tous refuseront de répondre à Georges Fenech qui les questionne
sur l'argent que l'Eglise de la scientologie réclame, ils réfuteront
aussi d'admettre que la manipulation peut conduire au suicide, et nieront
les escroqueries rappelées par Georges Brard, les pressions systématiques...
« Vous êtes totalement libres d'être scientologues,
mais notre rôle est de protéger les libertés lorsqu'elles
sont menacées. » Une réunion qui aura eu le mérite
de situer la difficulté de débat.
C.S.
Le Parisien , vendredi 13 février 2004
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Le
député-maire accusé d'avoir joué au corbeau
L'événement Asnières
LE
PASSÉ est en train de rattraper Manuel Aeschlimann, le député-maire
UMP d'Asnières. La cour d'appel de Versailles vient en effet
de confirmer dans un arrêt du 3 février sa mise en examen
pour diffamation à l'encontre d'un citoyen chargé d'un
mandat électoral. Il n'est pas le seul, neuf de ses colistiers
- l'un est décédé entre-temps - connaissent le
même sort.
Trois d'entre eux sont toujours membres du conseil municipal. Il s'agit
de Marie-Claude Leclerc, adjointe au maire UMP ; Cyrille Dechenoix,
également maire adjoint et conseiller général ;
et enfin Olivier Chazoule, ex-maire adjoint, en bisbille avec le maire.
Francis Pourbagher, assistant parlementaire et directeur de cabinet,
ainsi que l'imprimeur du tract sont aussi concernés. Enfin, trois
militants UMP ont également été mis en examen.
La conseillère régionale directement mise en cause L'affaire
remonte à la campagne électorale de 2001. Josiane Fischer,
toujours conseillère régionale, ainsi que sept autres
maires adjoints de l'époque sont écartés à
la dernière minute de la liste UMP par Manuel Aeschlimann, qui
voulait repartir avec une équipe renouvelée. Au même
moment, des tracts anonymes, criblés d'accusations les plus sordides,
notamment sur des pots-de-vin, sont répandus dans toute la ville.
L'un d'entre eux, intitulé « Jugez vous-même »,
met directement en cause Josiane Fischer. Le tract affirme qu'elle a
« touché de l'argent de promoteurs immobiliers »
et qu'« elle a été incapable de mener une politique
de logement satisfaisante ». Mais les auteurs, peu scrupuleux,
ont laissé des traces. Pour les policiers, il a simplement suffi
de vérifier chez les imprimeurs officiels de la mairie, puis
d'interroger les distributeurs de tracts ainsi que le directeur de campagne
pour lever le voile et démasquer les corbeaux. L'imprimeur a
notamment déclaré qu'il avait reçu une commande
de 500 tracts émanant de Cyrille Dechenoix, alors directeur de
campagne du maire. Lequel a indiqué, avant de se rétracter,
que Manuel Aeschlimann avait rédigé lui-même ce
brûlot. Entendu à son tour, le maire a nié être
à l'origine du tract et indiqué que c'était une
initiative de ses proches. Toutefois, il a également indiqué
que les accusations contenues dans le texte étaient exactes...
Aujourd'hui, après une enquête diligentée par un
juge d'instruction, les auteurs présumés sont mis en examen.
Et la cour d'appel de Versailles vient de confirmer cette décision.
L'histoire est ironique : l'arrêt de la cour tombe à une
période on ne peut plus stratégique, à la veille
des élections. Contacté hier, Manuel Aeschlimann n'était
pas joignable pour s'expliquer sur ce rebondissement judiciaire. Son
directeur de cabinet Francis Pourbagher n'a pas souhaité s'exprimer.
Marisa
Faion
Le Parisien , samedi 07 février 2004
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ASNIÈRES
Pas de conseil extraordinaire
ASNIÈRES
Pas de conseil extraordinaire sur les finances de la ville La mise en
examen pour « favoritisme » de l'ancien maire d'Asnières,
au sujet du festival folklorique de 1998, fait des vagues. Des élus
de l'opposition réclament la tenue d'un conseil municipal extraordinaire.
« Suite à l'image qui en découle pour la ville d'Asnières,
nous demandons que le conseil se réunisse sur les frais de communication
et des manifestations publiques », insiste Bruno Casari, suivi
par le socialiste Dominique Riera. Selon lui, il est « indispensable
et urgent (...) que toute la lumière soit faite sur une série
de décisions municipales récentes qui apparaissent comme
surprenantes. » Et de citer les ZAC, la construction de l'école
Magenta, des parkings souterrains... Des requêtes balayées
par le maire UMP, à l'époque premier adjoint de Frantz
Taittinger, chargé de la communication, et donc de l'organisation
des manifestations culturelles. « Ces questions ont déjà
été abordées en conseil municipal et ne sauraient
faire l'objet d'un conseil extraordinaire », précise-t-on
dans son entourage. « L'opposition se discrédite une fois
encore (...), et tente de masquer son inaction derrière des gesticulations
qui ne trompent personne », fustige Manuel Aeschlimann. N'en déplaise
aux socialistes, il refuse aussi que la mairie se constitue partie civile.
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Le
trio d'adolescents rackettait les collégiens
LE TRIO sévissait depuis quelques jours dans le même secteur
d'Asnières, avec un objectif : dépouiller de leurs biens
les adolescents qui avaient la malchance de croiser son chemin. Mais
à l'issue d'une enquête éclair, les trois racketteurs,
eux-mêmes adolescents de 14, 15 et 17 ans, ont été
pris en flagrant délit alors qu'ils venaient d'agresser leur
sixième victime rue du Bac. Pressants, parfois même menaçants
ou violents lorsqu'on leur résistait, les trois jeunes racketteurs,
originaires de Gennevilliers, avaient successivement pris à partie
six collégiens de 13 à 15 ans, toujours dans le secteur
de la rue du Bac ou de celle des Bourguignons, mais également
à proximité du collège Saint-Joseph.
Montre, téléphone, baladeur, portefeuille, argent liquide...
Tout objet de valeur intéressait le trio. Après avoir
repéré leur victime, les racketteurs l'encerclaient et
exigeaient de se faire remettre le contenu de ses poches et de son sac.
En cas de refus, le ton montait : un des adolescents a reçu une
gifle, un autre un coup de poing en plein visage. Un troisième,
qui refusait catégoriquement de remettre ses affaires aux agresseurs,
a été menacé d'un couteau. Mais immédiatement
après les premières agressions, les policiers qui ont
organisé des patrouilles dans le secteur de la rue du Bac sont
tombés face à face avec les racketteurs qui venaient de
dépouiller de sa montre un collégien.
Déjà connus des services de police Non sans difficultés,
les jeunes ont reconnu l'agression, à l'exception de l'un d'eux
qui refusait de dévoiler son identité... mais sur lequel
la montre volée a été retrouvée. Déjà
connu des services de police malgré son jeune âge, notamment
pour vol de voiture, le trio a été placé en garde
à vue, puis déféré lundi au parquet de Nanterre.
L'un des jeunes racketteurs, enfin, qui faisait déjà l'objet
d'une condamnation, a été écroué dans la
foulée.
Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 28 janvier 2004
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Traitement
de choc contre la violence
L'événement Nanterre et clichy
C'EST LE
DERNIER plan d'action sorti des cartons du ministère de l'Intérieur.
Hier, Nicolas Sarkozy a punaisé au mur la toute nouvelle carte
de la violence urbaine en France : vingt-quatre secteurs sensibles où
les préfets devront concentrer leur force de frappe. Dans les
Hauts-de-Seine, c'est le quartier Sanzillon, à Clichy, qui a
tout de suite retenu l'attention de la Place Beauvau.
Le préfet, Michel Delpuech, a réussi à raccrocher
le quartier Pablo-Picasso de Nanterre. Ces deux îlots ont été
choisis pour expérimenter une thérapie de choc. Une cartographie
- déjà contestée - qui épouse étroitement...
l'itinéraire des précédents déplacements
du ministre. Le choix de Clichy surprend d'ailleurs les professionnels
de la sécurité. Mais Nicolas Sarkozy y avait effectué
une visite houleuse en octobre dernier...
« Un plan d'action coordonné » contre les violences
urbaines « C'est vrai que Sanzillon n'est pas facile mais, pour
nous, il ne rentre pas dans les plus prioritaires, estime Dominique
Planchon, secrétaire départemental adjoint du Syndicat
général de la police (SGP). C'est surtout le quartier
où le ministre s'est fait bousculer. Des villes comme
Gennevilliers, Asnières ou Villeneuve-la-Garenne
ont aussi des quartiers très sensibles.
En revanche, nous applaudissons le choix de Pablo-Picasso à Nanterre,
qui a toujours été difficile et où la situation
s'envenime. » Sanzillon et Pablo-Picasso recevront d'abord une
bonne dose de répression. Le préfet devra passer «
au peigne fin » ses effectifs de police et de gendarmerie, faire
une évaluation de ses besoins et demander à toutes les
forces en présence d'établir un « plan d'action
coordonné » contre les violences urbaines. Mais les maires
sont aussi appelés à donner un coup de main, notamment
en effectuant eux-mêmes des « rappels à la loi et
aux règles de vie en société ». Gilles Catoire,
le maire PS de Clichy, s'estime satisfait « si ça apporte
des moyens supplémentaires ». « Nous attendons toujours
la création de la deuxième BAC de nuit promise par Nicolas
Sarkozy et j'espère surtout que la justice suivra. J'invite le
procureur à venir visiter le quartier Sanzillon », déclare
l'élu. « En revanche je ne suis pas favorable à
l'implication du maire dans le règlement de différends
personnels. Je ne me vois pas dans le rôle de Saint-Louis rendant
la justice sous son chêne ! » prévient-il. A Nanterre,
la cité Pablo-Picasso est le théâtre depuis le mois
de novembre d'une longue série de violences, dont les plus spectaculaires
ont été l'incendie du poste de police et le jet à
plusieurs reprises de cocktails Molotov sur des voitures de police.
Excédés, les habitants du quartier avaient aussi dénoncé
au préfet des actes de vandalisme, des rassemblements dans les
halls d'immeuble, des menaces et des insultes subies au quotidien. «
Ce n'est pas un hasard si le préfet a pointé du doigt
ce quartier, qui est l'un des plus difficiles de la ville, estime André
Cassou, maire adjoint délégué à la sécurité.
Une bataille ouverte, qui dépasse le stade des incivilités,
s'est engagée entre la police et les dealers. » Côté
prévention, on voit resurgir « les centres de loisirs jeunes
» animés par des policiers. Les commissariats devront aussi
accueillir des « élèves volontaires » en stage
d'observation ».
Olivier Bossut et Frédéric Mouchon
Le Parisien , mardi 27 janvier 2004
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Asnières
Passé à tabac dans le train
UN HOMME de 53 ans a été roué de coups par trois
hommes, lundi soir, dans le train et sur la ligne Saint-Lazare - Pontoise
à la hauteur d'Asnières. Pris en charge par les pompiers
en gare d'Herblay, il a été transporté aux urgences
du centre hospitalier d'Argenteuil (Val-d'Oise) avec de multiples contusions
au visage et au thorax. Vers 21 heures Alain, qui sortait des toilettes
du wagon, a été violemment repoussé vers l'intérieur
par trois hommes qui en voulaient à sa sacoche.
Pour se dégager, Alain a frappé d'un coup de poing au
visage l'un des agresseurs avant de tenter de fuir à l'autre
bout de la rame. Déséquilibré, il a fait une chute
dans l'escalier. Là, les trois hommes se sont acharnés
sur lui en le frappant à la tête, au visage et sur le reste
du corps. Un témoin de la scène a déclenché
le signal d'alarme, provoquant l'arrêt du train à la gare
d'Asnières. Les trois agresseurs en ont profité pour prendre
la fuite. La police enquête.
Da.D.
Le Parisien , mercredi 21 janvier 2004
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Asnières-sur-Seine
Les riverains veulent sauver leur square
«NOUS NE VOULONS pas que le square disparaisse ! Nous n'avons
rien contre la construction d'une école... mais pas à
cet endroit-là. » Renaud Cathelin, président de
l'Association pour la sauvegarde des quartiers Chanzy, Flachat et ses
environs, se bat pour conserver un petit morceau d'espace vert d'Asnières.
La mairie projette de transformer le square Chanzy en école primaire.
Cette école accueillerait six classes dans des bâtiments
de 650 m 2 , d'une hauteur d'environ 10,50 m avec une cour de récréation
de 700 m 2 . Le square a ouvert ses portes en 1980. Sa dimension (1
600 m 2 ) permet d'attirer aussi bien les enfants et leurs ballons comme
les adultes amateurs de pétanque. Des élèves de
l'école Flachat viennent régulièrement y faire
du sport avec leur maîtresse ou le centre aéré.
Ce projet inquiète donc un certain nombre de riverains.
« La fréquentation du parc est tranquille » «
Le square est situé à moins de 20 mètres d'une
voie ferrée, ce qui engendre un bruit quasi permanent. De plus,
le pont des Couronnes, qui se trouve juste au-dessus, supporte un trafic
automobile dense. » Enfin, la rue Chanzy étant à
sens unique, il faudra mettre en place un plan de circulation compliqué
pour les véhicules des parents ainsi que des cars scolaires.
» Des arguments que réfute Manuel Aeschlimann, maire (UMP)
d'Asnières. « Ma priorité, c'est la sécurité
des enfants. Il n'y a aucun danger à construire une école
à cet endroit », assure-t-il. De plus, selon des relevés
effectués par la mairie, le square serait peu fréquenté
et « insécure (sic) » et recevrait la visite d'individus
aux activités illicites et de pitbulls. Or, les riverains affirment
se sentir en sécurité. « Ce sont des jeunes qui
viennent jouer au football. Les enfants font du vélo, du patin
à roulettes. Les adultes jouent à la pétanque.
Ce square n'est peut-être pas très attractif, il est laissé
à l'abandon depuis plusieurs années, mais cela n'a jamais
empêché sa fréquentation tranquille. » Les
administrés qui souhaitent obtenir des renseignements, ou donner
leur avis sur le projet, peuvent se rendre à la mairie d'Asnières
et rencontrer le commissaire enquêteur.
ASNIERES-SUR-SEINE, RUE DE CHANZY, HIER. Renaud Cathelin et les riverains
se battent pour sauvegarder un espace vert dans leur ville. Le maire
veut implanter une école à la place du square Chanzy.
(LP/PAULINE GODARD.)
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Le
maire se fait réélire pour éjecter un adjoint
L'événement Asnières
HIER SOIR, la salle du conseil municipal d'Asnières a été
le théâtre d'un jeu de chaises musicales long et fastidieux.
Mais Manuel Aeschlimann, maire UMP, a gagné son pari. Pour se
débarrasser d'Olivier Chazoule, ex-Monsieur Culture et adjoint
indésirable depuis deux mois pour des supposées accointances
sectaires et présumées affinités avec une association
de riverains très critiques à l'égard de la politique
municipale, le maire est allé jusqu'à démissionner,
débarquant de fait ses dix-huit adjoints. Hier, lors d'un conseil
extraordinaire, il s'est fait réélire par une majorité
qui a voulu montrer qu'elle lui était totalement acquise. «
Ce conseil extraordinaire est la suite logique de ce qui se passe à
Asnières, a annoncé en préambule Charles Caillet,
premier adjoint. Il faut que les membres de la majorité aient
la confiance du premier magistrat. Il eut été normal qu'Olivier
Chazoule démissionnât ; comme cela n'a pas été
le cas, Manuel Aeschlimann en a tiré les conséquences.
» Aux yeux d'un spécialiste des collectivités locales,
« cette pratique de la démission réélection
n'a rien d'exceptionnel, et témoigne davantage d'un problème
de personnes que d'un problème politique. »
« Les soldes ont commencé plus tôt à Asnières,
on brade l'équipe municipale ! » Assis sur le siège
qu'il occupe depuis mars 2001, Olivier Chazoule ne dit mot, feuillette
parfois un journal. Personne ne lui adresse la parole. Manuel Aeschlimann
a, quant à lui, laissé son siège à la doyenne
de la majorité, Bernardette Rauscher, comme le prévoit
le Code général des collectivités locales. Difficile
pour elle de tenir les rangs lorsque l'opposition qualifie ce conseil
extraordinaire de « mascarade », « grand guignol »
ou encore de « chronique d'un maire annoncé ». «
Les soldes ont commencé plus tôt à Asnières,
on brade l'équipe municipale ! », lance Bruno Casari, sur
les rangs de l'opposition. « C'est un règlement de compte
de la majorité », pour Hubert Massol, du Rassemblement
populaire et français pour Asnières, qui regrette d'avoir
appris la démission de Manuel Aeschlimann par la presse. Le socialiste
Dominique Riera, enfin, aurait préféré que le maire
« remette tout simplement son siège en jeu devant les électeurs,
et non devant le conseil ». Aucun des onze élus d'opposition
ne prend part au vote. Mais peu importe : les différents chefs
de groupes (UMP, UDF, non inscrits) affirment l'un après l'autre
« leur soutien au maire, sans état d'âme ».
Dont acte. Par trente-sept voix sur trente-huit, le maire est réélu.
La voix manquante au sein de la majorité est sans doute celle
d'Olivier Chazoule. Sous les applaudissements des siens, et d'une bonne
partie de l'assistance aussi, Manuel Aeschlimann regagne le grand fauteuil
qu'il avait officiellement abandonné fin décembre. Après
une chaleureuse accolade avec Bernadette Rauscher, il reprend sa place,
tête haute. « Tous nos engagements seront tenus avec la
volonté d'être justes », dit-il, en remerciant ses
pairs pour leur « chaleur et leur amitié ». Chacun
des adjoints est ensuite réélu. Un par un, avec la même
procédure de vote à bulletins secrets. Il faut au moins
six minutes par tête. Mis à part Serge Vidal, tous les
élus de l'opposition ont déjà levé le camp.
Ceux de la majorité se dissipent, discutent, s'offrent des macarons,
téléphonent... Olivier Chazoule abandonne finalement son
siège au bout d'une heure trente, au sixième passage de
l'urne. Désormais, il n'y a plus de vote blanc ou nul et les
adjoints sont élus à l'unanimité des trente-sept
voix. Mais l'absence de l'adjoint évincé est peu remarquée
tant la salle a pris des allures de cour de récréation.
Carole
Sterlé
Le Parisien , mercredi 07 janvier 2004
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Asnières
Le maire manoeuvre pour se débarrasser d'un adjoint
LA
VIE POLITIQUE asniéroise a respecté la trêve des
confiseurs. Mais cette petite parenthèse n'a été
que de courte durée. Le maire Manuel Aeschlimann (UMP) vient
de démissionner, entraînant la dissolution complète
de son exécutif (lui-même et ses adjoints). Pour le premier
magistrat, il s'agit d'une « suite logique » liée
à un conflit avec l'un de ses adjoints à la culture, Olivier
Chazoule. Il est accusé par le maire d'avoir partie liée
avec une association ésotérique, ce que l'interessé
dément formellement. Un conseil municipal extraordinaire sera
donc convoqué mardi prochain à 20 heures. Le maire y sera
réélu, il pourra redistribuer tous les rôles et
évincer définitivement son adjoint (voir encadré).
Houleux, le dernier conseil municipal du 17 décembre, à
Asnières, s'est surtout distingué par une mini-crise avec
le retrait d'une délégation à Olivier Chazoule,
qui n'a toutefois pas voulu donner sa démission. Par son refus,
le maire adjoint n'a pas facilité la tâche du premier magistrat
: « La majorité a formulé un voeu pour qu'il démissionne.
On lui a donné cette chance, il ne l'a pas fait », explique
Manuel Aeschlimann. C'est donc par la dissolution que le maire veut
régler le cas. La culture sera récupérée
par Cyril Dechenoix, déjà délégué
à la communication et aux manifestations publiques. « J'ai
tenu à ce que mes maires adjoints et conseillers municipaux aient
tous une délégation, précise Manuel Aeschlimann.
L'exécutif, en qui j'ai une totale confiance, ne pouvait pas
continuer à fonctionner de cette façon. »
D'autres changements Un dernier argument qui fait sourire quelques élus,
notamment ceux de la liste « Décidons ensemble pour Asnières
». « Gérard Fili, maire adjoint délégué
à l'urbanisme, s'est déjà vu retirer sa délégation
en 2000 ; Manuel Aeschlimann était alors à la tête
de la mairie. Et ça n'a pas empêché l'exécutif
de fonctionner avec un adjoint sans délégation, rappelle
Bruno Casari, conseiller municipal opposant. En 2001, le maire a voulu
une liste cohérente en écartant à la dernière
minute plusieurs personnes. Aujourd'hui, tout nous démontre que
c'est loin d'être le cas. » Ce « nécessaire
remaniement » destiné à rendre sa cohérence
à l'équipe municipale en pleine turbulence ne sera donc
pas le seul. Laurent Martin Saint-Léon va devoir renoncer lui
aussi à sa délégation à la sécurité
(police municipale) et la prévention de la délinquance.
Il devrait en contrepartie récupérer l'intercommunalité
et le financement de la politique publique. Son ancienne délégation
reviendrait à Maurice Dauphin. L'actuel conseiller municipal
délégué deviendrait ainsi maire adjoint.
Marisa
Faion
Le Parisien , samedi 03 janvier 2004
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Il
démissionne pour être réélu
SI LE MAIRE
(UMP) d'Asnières démissionne, c'est pour évincer
définitivement un de ses adjoints, en l'occurrence Olivier Chazoule.
Celui-ci s'est déjà vu retirer sa délégation
à la Culture. Mais légalement Manuel Aeschlimann ne peut
le démettre de ses fonctions d'adjoint sans suivre une procédure
complexe. Pour cela il doit lui-même démissionner. Puis
être réélu par le conseil municipal avant de redistribuer
les cartes comme après une élection municipale classique.
La délégation d'Olivier Chazoule sera attribuée
à un autre maire adjoint mais il devrait néanmoins rester
simple conseiller. C'est le premier adjoint, Charles Caillet, en raison
de la démission de Manuel Aeschlimann (UMP) qui est chargé
de convoquer le conseil municipal. Ce dernier va se réunir pour
réélire le maire puis les adjoints. Manuel Aeschlimann,
à moins d'une énorme surprise, devrait donc récupérer
son siège. Ce ne sont pas les seules attributions qui devront
être remaniées. Les élus représentés
au conseil d'école et autres conseils d'administration... seront
également à l'ordre du jour. Une longue soirée
électorale se prépare donc à Asnières qui
compte 18 adjoints et 30 conseillers municipaux dont 19 conseillers
municipaux délégués.
Le
Parisien , samedi 03 janvier 2004
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