Synthèse de l'actualité locale en 2002

 

ASNIERES

Coup de couteau sur le chemin du Lycée.

LUDOVIC, 17 ans, se remet doucement de l'agression dont il a été victime sur le chemin du lycée à Asnières. Hier matin, il a été opéré dans une clinique parisienne, au lendemain du sévère coup de couteau que lui a porté l'un de ses agresseurs à la cuisse gauche. Ses jours ne sont pas en danger mais l'élève, qui ne regagnera pas le lycée Auguste-Renoir avant la semaine prochaine, demeure sous le choc. Jeudi matin vers 9 h 40, rue du Ménil, cet adolescent discret de Première économique et sociale, se rend en cours à vélo. Quatre garçons, âgés de 15 à 17 ans, lui barrent la route et tentent de l'intimider. Les menaces fusent. Le petit groupe est bien décidé à s'emparer de la bicyclette de sa victime. Malgré les intimidations répétées, Ludovic ne se laisse pas pour autant impressionner. " Quand ils ont vu qu'ils ne pourraient pas lui prendre facilement son vélo, un des quatre adolescents a sorti son couteau pour crever le pneu arrière, explique une source proche de l'enquête à Asnières. Mais il ne s'est malheureusement pas arrêté là... " Sans doute frustré par la résistance opposée par sa victime, l'adolescent retourne sa lame contre Ludovic et lui plante assez profondément dans la cuisse gauche. Les quatre complices prennent aussitôt la fuite tandis que l'agressé trouve refuge au lycée Auguste-Renoir, tout proche. Pris en charge par les sapeurs-pompiers, Ludovic est ensuite transporté à l'hôpital Beaujon de Clichy. Au moins deux témoins ont assisté à la scène. Plusieurs éléments d'identification ont d'ores et déjà été fournis aux enquêteurs. Les parents du jeune lycéen ont, eux, porté plainte contre X. Selon l'inspection académique, aucun des agresseurs ne fréquenterait actuellement le lycée.
Révoltés par la lâche agression dont a été victime un de leurs camarades, une délégation d'élèves de Renoir s'est rendue, dès jeudi après-midi, en mairie pour réclamer le renforcement de la sécurité autour de l'établissement. " Une vingtaine d'élèves ont fait appel au maire pour lui demander de mettre en place une sécurisation renforcée autour de ce lycée, précise l'entourage de Manuel Aeschlimann, premier magistrat d'Asnières. Le commissaire d'Asnières, présent à cette réunion, a promis de sécuriser le périmètre avec une présence policière accrue. " Des policiers sont d'ores et déjà chargés d'effectuer des rondes régulières dans les rues adjacentes au lycée et " la police municipale va venir étoffer les effectifs déployés ", précise encore la mairie.
, Stéphane Sellami
Le Parisien , samedi 01 juin 2002

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ASNIERES quartier des Philosophes

Le 31 mai 2002, rue Montesquieu, vingt heures, l'alarme d'une Mercédes rouge retentit, alertant les voisins. Un jeune individu en baskets décampe à toutes jambes. La police rapidement sur les lieux constate que la glace latérale a volé en éclat. Il est à noter que les vols d'auto-radios ou de roues de secours sont de plus en plus fréquents dans ce quartier malgré les caméras de la place Jean-Jacques Rousseau.

Témoignage d'un riverain.

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Son rottweiler mord une passante


LE DANGER représenté par un chien de race rottweiler était au coeur des débats, hier après-midi, au tribunal correctionnel de Nanterre. Le propriétaire d'un molosse a dû, en effet, répondre de l'agression de son chien sur une passante, le 20 juin 2001, à Colombes. Ce jour-là, Odile sort son épagneul breton avant de gagner un terrain vague pour faire courir son animal. Sur place, son chien est aussitôt senti par le rottweiler de Maurice. " La victime explique que votre chien lui a attrapé la main gauche pour la mordre, avant de la faire tomber et de la traîner au sol sur une courte distance ", détaille la présidente. " Ça ne s'est pas exactement passé ainsi, se défend Maurice. Mon chien l'a effectivement mordu mais parce qu'elle a tenté de séparer les deux bêtes qui se battaient. " " Vous savez pourtant que vous auriez dû tenir votre animal en laisse et qu'il doit porter une muselière quand vous le sortez ", indique le tribunal, qui rendra sa décision dans cette affaire le 20 juin prochain.
Le Parisien , vendredi 31 mai 2002

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COLOMBES

SENSIBILISER les jeunes sportifs aux problèmes du dopage. C'est l'objectif de l'opération Et toi le dopage qui est présentée cet après-midi aux élèves du collège Jean-Baptiste-Clément. Dans le cadre d'un programme national lancé par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), l'établissement, qui accueille la section sportive départementale de football, organise la troisième conférence consacrée à la question du sport, de l'éthique et du dopage. " Nous avons un rôle de prévention et d'information auprès de ces jeunes, qui seront peut-être demain des sportifs de haut niveau, souligne Christian Pornin, responsable de la section sport études du collège. Grâce à ces conférences débats, les élèves sont amenés à réfléchir. Ils doivent prendre conscience des bonnes attitudes sportives à avoir, et des tentations à éviter. "
Des débats par thèmes Le travail au cours de ces conférences, durant lesquelles des vidéocassettes sont diffusées, s'appuie essentiellement sur une participation active des collégiens. Ils posent leurs questions, débattent et travaillent par thème : le dopage et la compétition, le dopage et l'argent, le dopage et la santé... " On essaie de présenter les choses concrètement mais simplement, en éliminant le discours normatif, explique une représentante du CLPD. Le but est que, par la réflexion et l'échange, chacun arrive à prendre position et un engagement face au dopage. " Un engagement que les élèves de 4 e et 3 e du collège Jean-Baptiste-Clément devront, à l'issue de cette dernière séance, rédiger par écrit dans une " charte de déontologie ".
Solange Gelblat
Le Parisien , jeudi 30 mai 2002

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COLOMBES

Dans la rue armé d'un sabre japonais
Colombes

"C'EST LA LOI, on ne sort pas comme ça de chez soi avec une arme ! " Le ton vif de la présidente ramène Belkacem à la raison. " Oui, je sais, j'ai eu tort, reconnaît ce dernier, mais je n'ai pas menacé les policiers avec mon sabre. " Son mea culpa ne l'a pas empêché d'être condamné hier, par le tribunal de Nanterre, à trois mois de prison avec sursis. Le 28 décembre dernier, plusieurs policiers avaient aperçu Belkacem, sabre à la ceinture, alors qu'ils étaient en train d'interpeller plusieurs jeunes dans un hall d'immeuble à Colombes. " Vous comprenez qu'à la vue de votre sabre, long de 70 cm, les policiers ont eu raison de vous appréhender ", explique encore la présidente. " Je ne les ai pas menacés avec mon arme, j'ai juste refusé d'obtempérer mais je ne me suis pas rebellé ", explique Belkacem. " Oui, mais le refus d'obtempérer est considéré comme une rébellion ", a rappelé la présidente. Outre sa condamnation, Belkacem ne pourra pas récupérer son sabre de samouraï puisqu'il lui a été confisqué par la justice.
Le Parisien , vendredi 31 mai 2002

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Le Parisien, vendredi 24 mai 2002

2 e CIRCONSCRIPTION.
En renonçant à son mandat, le député sortant d'Asnières - Colombes-Sud laisse le champ libre à Manuel Aeschlimann, le maire d'Asnières, qui devra néanmoins affronter dix-sept rivaux.
Le siège de Frantz Taittinger est à prendre

QUI SUCCÉDERA le 16 juin prochain à Frantz Taittinger au Palais-Bourbon ? Sans grande surprise, le député sortant RPR de la 2 e circonscription (Asnières - Colombes-Sud) a jeté l'éponge en janvier dernier. Un seul mandat et puis s'en va. Sans grand regret au RPR. Pour lui succéder 18 candidats sont en lice cette année (quatre de plus qu'en 1997). Les jeux sont-ils brouillés pour autant ? Seule certitude : Frantz Taittinger soutiendra - malgré tout - son successeur à la mairie d'Asnières, affublé de l'étiquette très convoitée de l'UMP (Union pour la majorité présidentielle). Mais, à droite, Manuel Aeschlimann n'est pas le seul à se présenter. Josiane Fischer, son ancienne adjointe au maire, est bien décidée à en découdre. La conseillère régionale RPR en est d'ailleurs convaincue : " Le second tour promet une belle affiche : un face-à-face dans les règles entre Aeschlimann et moi-même. " Evincée de la liste du maire aux dernières municipales, " ma candidature n'est pas une vengeance, précise pourtant Josiane Ficher. La ville d'Asnières mérite d'avoir un maire et un député différents. Je représente une alternative à droite et à la politique autoritaire du maire ". Du coup, Josiane Fischer se retrouve aujourd'hui suspendue du RPR, tout simplement parce qu'elle n'a pas respecté la décision de l'UMP.
" Il était impossible de faire une alliance à gauche "

Si la droite part divisée (Ralph Bohbot, commerçant de 58 ans et président départemental du parti du Centre national des indépendants sera aussi candidat sous l'étiquette Du bonheur à Asnières et Colombes), l'extrême droite n'est pas non plus à l'unisson. Face-à-face : Hubert Massol du MNR et Alexandrine Hill du FN. Sauf que le conseiller municipal mégrétiste, déjà candidat en 1997, est bien plus implanté sur la circonscription. " Je ne suis pas inquiet, explique-t-il. La candidate FN n'a aucune chance. Mon programme se base sur l'insécurité, la défense de la famille, la baisse des impôts et l'immigration incontrôlée. Des arguments qui feront que je serai au second tour pour mettre fin à la politique démagogique du maire d'Asnières qui copie ni plus ni moins mon programme. Alors autant voter pour l'original. " Il est vrai que la mise en oeuvre d'un couvre-feu sur la ville n'a pas empêché l'extrême droite de frôler les 16 % des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle. A gauche aussi les électeurs en auront pour leur vote. Pas moins de huit candidats sont sur les rangs. " Il était impossible de faire une alliance, regrette Dominique Riera, candidat PS-MRG et conseiller municipal à Asnières. Je représente la seule alternative à gauche. La tâche ne sera pas facile. Mais l'enjeu national et local de rééquilibrer le paysage politique trop marqué à droite me permettra d'être au second tour pour une triangulaire entre Aeschlimann, Massol et moi-même. " Un vieux rêve pour Dominique Riera qui espère renouveler sa performance des cantonales de 1998. Il s'était imposé à l'issue d'une triangulaire entre le FN et le RPR.

Emmanuel Potiron

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AU COIN DE LA RUE

Didier, 38 ans, dépanneur : " Les législatives, cela me fait doucement rigoler. Je ne sais même pas quand ont lieu les élections. En tout cas, les différents candidats doivent le savoir. Depuis quelques jours, ils sont quasiment tous sur la place du Marché et s'empressent de nous distribuer leurs tracts. On ne sait plus quoi en faire. Je crois que le seul candidat viable à la députation ne peut être que l'actuel maire de la ville. " Bernard, 64 ans, retraité : " Je ne fais pas de politique. Alors les politiques, je m'en fous. Ils sont tous motivés par le pouvoir. Ils présentent tous le même pouvoir. Pour qui voulez-vous voter pour ces législatives lorsqu'il y a 18 candidats. C'est vraiment déroutant. A nous dégoûter définitivement de la politique. " Mireille, 40 ans, mère de famille : " Ces élections sont décisives pour notre ville mais aussi pour tout le pays. Les Français ne doivent pas oublier le cataclysme du 21 avril dernier. Les Asnièrois et Colombiens du sud se doivent non seulement de voter contre l'extrême droite mais aussi contre la droite qui aurait ainsi les pleins pouvoirs. C'est la raison pour laquelle je voterai utile pour Dominique Riera (PS). Marie-Claude, 56 ans, commerçante : " Franchement, mon choix se fera par rapport aux résultats des présidentielles. Il y a eu une forte montée de l'extrême droite qui prouve bien un malaise en France. A Asnières, le problème est aussi sensible. Et ce n'est pas le couvre-feu du maire qui a changé quelque chose. Le candidat MNR (Hubert Massol) a de bonnes idées. Il connaît bien la ville et la circonscription. Peut-être faudrait-on lui donner sa chance ?

E.P.
18 CANDIDATS EN LICE

Manuel Aeschlimann (UMP) ; Dominique Arrestat (Génération Ecologie, les Bleus) ; David Baz (Concordat citoyen) ; Brigitte Beaumier (Pôle républicain) ; Catherine Bernard (Verts) ; Ralph Bohbot (Le bonheur est à Asnières et à Colombes, DVD) ; Charles Borodiansky (Concordat citoyen) ; Charles Daridon (CAP 21) ; Josiane Fischer (DVD) ; Philippe Goiset (LO) ; Micheline Gonnet (Réseau nouvelle donne) ; Alexandrine Hill (FN) ; Catherine Laigle (PC) ; Hubert Massol (MNR) ; Olivier Missoffe (Energies démocrates) ; Jean-Marc Pigault (LCR) ; Dominique Riera (PS/PRG) ; Aline Vassal (Initiative républicaine).
Aeschlimann, le " bébé requin du RPR "

MANUEL Aeschlimann à l'Assemblée nationale ? Le maire d'Asnières en rêve depuis des mois. Depuis des années même. En tout cas depuis 1999. Cette année-là, profitant de la démission de Frantz Taittinger, il devient, à 35 ans, le plus jeune maire du département à la tête de la quatrième commune des Hauts-de-Seine. Son avenir n'est pas encore tout tracé. Mais Manuel Aeschlimann s'y prépare activement. Un vrai bulldozer.
Une tactique brutale mais payante

" Le bébé requin du RPR ", constate Dominique Riéra, son rival socialiste. Il n'a qu'un an pour préparer les municipales et assurer sa réélection. Alors, il laboure le terrain. Et rencontre des centaines d'habitants. " Des milliers ", précise son entourage. Bourreau de travail, soit. Bourreau tout court aussi. Car sur son chemin, Manuel Aeschlimann ne ménage personne. Ni Frantz Taittinger, son prédécesseur, qu'il n'a jamais cessé de discréditer ouvertement, ni ses colistiers qu'il n'a pas choisis, rappelle-t-il souvent. Fin 1999, après une crise sérieuse au sein de sa majorité, il fait mine de rentrer dans le rang. Pour finalement éliminer ses rivaux - sans détour - la veille des municipales. Une tactique brutale mais payante. Il est élu maire dès le premier tour de scrutin. Et se fait remarquer par l'Elysée. " Je ne suis pas là pour faire carrière, prétend malgré tout Manuel Aeschlimann. D'ailleurs, je ne compte pas faire de la politique toute ma vie. Je prends les mandats les uns après les autres tout en essayant de servir au mieux les Asniérois. Si je suis élu député, je laisserai volontiers mon poste de conseiller général pour me consacrer totalement à cette nouvelle tâche que m'auront confiée les électeurs. " Gare pourtant : ses nombreux ennemis se tiennent en embuscade.

C.Ga et E.P.

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Le violent conflit de voisinage dégénère


BOIS-COLOMBES, RUE HENRI-LITLOFF , HIER APRES-MIDI. Les trois hommes interpellés par les forces de l'ordre ont été placés en garde à vue au commissariat d'Asnières. Un conflit de voisinage serait à l'origine de leur arrestation. (LP.)
UNE BANALE dispute entre voisins est à l'origine d'une intervention musclée, hier après-midi, à Bois-Colombes. Il est aux alentours de 15 heures lorsque la police est appelée par des habitants du 90, rue Henri-Litloff. Dans un petit immeuble, situé dans le quartier des Vallées, plusieurs locataires entendent des bruits de dispute dans un des escaliers. « Ça tambourinait contre les murs et dans les portes et ça criait très fort, explique un locataire. A un moment, j'ai entendu comme des détonations provoquées par des pétards. J'ai aussitôt appelé la police. » Une unité de la brigade anticriminalité de Colombes se rend sur les lieux, très vite épaulée par d'autres fonctionnaires.
« Il hurlait de rage à pleins poumons » « En me penchant à ma fenêtre, j'ai vu une dizaine de véhicules de police arrêtés au pied de l'immeuble, rapporte un voisin. Un quart d'heure plus tard, une autre voiture est arrivée avec des chiens. » Un attroupement se forme rapidement autour des lieux investis par les forces de l'ordre. A l'intérieur, les policiers tentent de maîtriser trois hommes qui ne veulent, semble-t-il, pas entendre raison. « J'ai vu des policiers ressortir avec leur gilet pare-balles en se tenant la tête, ajoute le voisin qui a assisté à toute la scène depuis la fenêtre de son appartement. Ils avaient l'air d'en baver. Ensuite, deux autres policiers sont sortis en tenant par les épaules un homme barbu, âgé d'une trentaine d'années. Il avait les mains dans le dos et hurlait de rage à pleins poumons. » Parvenus à contrôler les fauteurs de troubles, les policiers les ont ensuite conduits au commissariat d'Asnières, où ils ont été placés en garde à vue. Aucun policier n'a été blessé lors de cette intervention. Les fonctionnaires en ont également profité pour perquisitionner le domicile d'un des interpellés. Trois pistolets d'alarme à grenaille et à gaz ont été saisis sur place.

Stéphane Sellami
Le Parisien , mardi 21 mai 2002

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Six ans de prison pour le braqueur

LA COUR D'ASSISES du Val-Oise a condamné hier après-midi Romuald Bangha à six ans d'emprisonnement. Cet Asniérois de 29 ans a été reconnu coupable des braquages du printemps 2000, celui de la Société générale de Fosses, du supermarché Atac de Louvres et celui manqué de Houilles, dans les Yvelines. Trois vols à main armés au cours desquels il avait pris les employés en otage et qui lui ont rapporté de quoi s'offrir une voiture de 37 654 € (247 000 F). C'était en fait l'unique mobile, ce que l'avocate générale, Catherine Briet, a ainsi résumé pour mieux souligner la disproportion entre l'objectif et les moyens employés pour y parvenir : « D'un côté une BMW, de l'autre des otages. » « Ce que j'ai fait est impardonnable. Je le regrette amèrement. » A l'issue de son procès, avant que le jury ne se retire pour délibérer, Romuald a tenu à s'expliquer une dernière fois, sans pour autant comprendre pourquoi il est passé à l'acte. Les réquisitions de l'avocate générale, qui a reclamé à son encontre dix ans de réclusion criminelle, l'ont en tout cas secoué, comme sa mère et sa femme, présentes dans la salle. « Je suis loin d'être un délinquant notoire. Le plus difficile, ce sont ces dix ans. Je pense à mon petit garçon. Cette coupure sera insupportable. (Sa voix redevient ferme et il regarde les jurés) Les yeux dans les yeux, vous pouvez être sûrs, lorsque je sortirai de détention, que vous n'entendrez plus parler de moi. » Les parties civiles se sont montrées sévères à son égard, réfutant l'absence de violence. « Les faits, il ne faut pas les grossir » a néanmoins longuement insisté au cours des deux jours de procès et lors de sa plaidoirie, l'avocat de Romuald. « Tout le monde a reconnu qu'il était calme, qu'il n'a exercé aucune violence physique. Tous les braquages ne se passent pas comme cela. » Il a aussi insisté sur le passé sans tache de son client, qui n'a jamais condamné et exigé « la tradition de la clémence envers celui qui a fauté pour la première fois. » Il a été partiellement entendu.

Frédéric Naizot

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(Le Parisien du 18 mai 2002)

Le braqueur trahi par sa camionnette

LE BRAQUAGE EN cinémascope. A partir de ce matin, les jurés de la cour d'assises examinent le cas de Romuald B., 29 ans, véritable metteur en scène du hold-up. Capable de s'inventer des complices imaginaires et affirmant agir pour le compte d'une mystérieuse secte, ce braqueur atypique a usé d'un scénario plutôt original pour vider les coffres d'une agence bancaire à Fosses et d'un supermarché de Louvres (Val-d'Oise) avant d'échouer dans un autre supermarché de Houilles, dans les Yvelines. C'est d'ailleurs sa façon d'opérer qui a mis les gendarmes sur la piste de ce chauffeur-livreur fanatique d'arts martiaux. Romuald débute sa « carrière » le 26 février 2000 à la Société générale de Fosses. Avant l'ouverture, il bouscule deux employées au moment où elles s'introduisent dans le sas d'entrée. Calmement, il montre à ses victimes le pistolet argenté qu'il cache sous ses vêtements. Le braqueur choisit ensuite une pièce qui ferme pour séquestrer ses otages et va se poster à l'entrée de l'agence pour guetter les employés.

(le parisien du 16 mai 2002)

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Le futur marié achetait des portables volés

SA FIANCÉE FOND en larmes, et Madjid jure qu'on ne l'y reprendra plus. Il veut fonder un foyer, assure-t-il, et « construire quelque chose ». Jamais la vie de ce jeune homme de 23 ans, domicilié à Villeneuve-la-Garenne, n'a été suspendue, à ce point, à une décision du tribunal de Nanterre devant lequel il comparaissait hier. Si les juges le mettent en prison, il ne pourra pas se présenter dimanche… à son propre mariage. Le front plissé, la voix hésitante, le jeune homme, déjà condamné à plusieurs reprises, semble très sincèrement contrarié.

« Je voulais faire des cadeaux »

C'est à cause d'un contrôle routier que la cérémonie tant attendue risque d'être annulée. Dans le coffre de la Golf de Madjid, les policiers ont retrouvé, mardi dernier, neuf portables volés. Le plus gênant pour le fiancé, c'est que ces téléphones avaient été dérobés lors d'un braquage chez Phone House à Asnières. Mais Madjid n'est, après tout, poursuivi que pour recel. « J'étais allé porte de Clignancourt pour y acheter un costume de marié, explique-t-il. Mais à un feu rouge, un inconnu m'a proposé neuf portables. J'ai dépensé tout mon argent pour ça». « Et votre pauvre fiancée, vous y avez pensé ? Vous alliez-vous marier habillé comment ? », questionne, incrédule, la présidente. « Je voulais faire des cadeaux », précise le jeune homme. « Mais c'est vous qui vous mariez ! C'est à vous de recevoir des cadeaux », riposte, sans rire, la magistrate. L'avocat de Madjid a tout de même pris le soin d'apporter au procureur les cartons d'invitation pour le mariage. La preuve, tangible et sentimentale, que le jeune homme allait bien convoler dimanche. Ce qui a, peut-être, adouci le magistrat : il a requis de la prison ferme, mais pas son maintien en détention. Madjid a écopé de cinq mois de prison ferme. Mais le tribunal lui a laissé la possibilité d'effectuer sa peine plus tard, et peut-être en semi-liberté. Madjid pourra bien se marier dimanche.

G.D.

(Le Parisien du 11 mai 2002)

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Colombes


Le conducteur n'avait pas 11 ans

LES AGENTS de la brigade anticriminalité de Colombes ont dû être quelque peu surpris, hier, en arrivant sur les lieux de leur intervention. Appelés, vers 1 h 50, pour tenter d'arrêter les occupants d'une voiture qui se livrent à un dangereux rodéo, rue Champy, à Colombes, les fonctionnaires se sont retrouvés nez à nez avec quatre enfants, âgés pour trois d'entre eux de 12 ans alors que le quatrième garçon n'a pas encore 11 ans ! Manifestement guère experts dans l'art de la conduite, les jeunes apprentis conducteurs ont terminé leur rodéo dans un mur avant d'être interpellés.

St.S.

(Le Parisien du 11 mai 2002)

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une voiture brûlée dans un quartier résidentiel...

A l'angle de la place BUFFON, dans ce quartier calme d'Asnières, on fait la fête comme en Seine Saint-Denis ou à Strasbourg... Le 10 mai dernier, vers 1h30 du matin, la tranquilité des habitants et les quelques 77% de baisse de l'insécurité revendiqués par le Maire, ont été remis en question par un fait divers aujourd'hui banalisé.

La énième voiture volée (dixit la Police) vient de finir, dans les flammes et les explosions, sur un trottoir, en réveillant les habitants. Il est à noter que cette "incivilité" s'est produite à moins de 500 m. de la Mairie, face à une crèche et au pied d'un immeuble d'habitation.

DORMEZ TRANQUILLES BRAVES GENS, SARKOZY et AESCHLIMANN VEILLENT SUR VOUS !

(témoignage d'une résidente)

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Asnières

Elle avait pris en chasse la voleuse

MALIKA a été repérée au moment où elle fouillait le sac de sa victime, mardi dernier dans un bus à Asnières. Cette femme de 43 ans, ancienne toxicomane, atteinte par l'hépatite C et la tuberculose, n'a pas pu aller bien loin avec son maigre butin, constitué d'un portefeuille. Elle est descendue aux Quatre-Chemins, suivie de près par la femme qu'elle venait de détrousser. Malika a été rattrapée peu après et s'est battue, en vain. Elle-même a écopé de quelques coups, distribués par des passants qui avaient voulu la bloquer. Le tribunal l'a condamnée à six mois de prison avec sursis.

(Le Parisien du 03 mai 2002)

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Les voleurs jetaient les vêtements par la fenêtre

ILS SONT AMIS d'enfance et ils s'expriment à l'unisson. Lakhdar et Youssef, âgés de 25 et 26 ans, ont de surcroît commis le même délit, au détriment de la même société. Domiciliés à Asnières et Villeneuve-la-Garenne, ces deux jeunes gens qui comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel ont volé des centaines de vêtements dans l'entrepôt de leur employeur, les magasins La City, situé à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L'un les jetait par une fenêtre tandis que son comparse les récupérait au sol… Eventée le mois dernier, cette combine simpliste leur a valu d'être condamnés hier à huit mois de prison, dont six avec sursis. Premier épisode de l'affaire, l'interpellation des deux jeunes gens le 10 avril dernier. Avertis par la direction de l'entreprise qui se plaignait de vols à répétition, les policiers prennent en filature le duo. Ils sont surpris en flagrant délit, alors qu'ils chargeaient des vêtements volés dans la voiture de Youssef.

Huit autres cartons

D'une même voix, Lakhdar et Youssef reconnaissent avoir sorti de l'entrepôt ces quelque deux cents pièces, mais nient avoir détourné d'autres biens. Lakhdar et Youssef sont alors remis en liberté, mais l'affaire les rattrape au détour d'une rue de Villeneuve-la-Garenne, à la fin du mois d'avril. Les policiers, qui n'ont pas lâché l'enquête, surveillent un entrepôt suspect quand ils voient arriver les deux jeunes gens avec huit cartons remplis de vêtements La City. Retour à la case départ pour Lakhdar et Youssef.

Guillaume Doyen

(Le Parisien du 03 mai 2002)

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Asnières

Un cadavre dans la Seine. Le corps d'un homme a été découvert hier matin dans la Seine, à Asnières. Il s'agirait d'un ressortissant marocain dont l'identité n'a pas été précisée. Les causes du décès ne sont pas encore connues. Le cadavre a été transporté à l'Institut médico-légal pour y être autopsié. La police judiciaire est chargée de l'enquête.

(Le Parisien du 29 avril 2002)

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La Chiraquie victime de son piège sécuritaire


« LA gauche ne peut s'en prendre qu'à elle-même, tempêtait dimanche soir au Tapis rouge le RPR Patrick Devedjian. Elle n'a rien fait sur la sécurité, et les socialistes ont oublié qu'on doit toujours faire ce que veulent les électeurs. » L'examen des résultats du premier tour tempère pourtant quelque peu cette affirmation. Les maires qui ont mis l'accent sur la lutte contre l'insécurité n'ont, en règle générale, pas réussi à faire à baisser de façon significative le score de l'extrême droite dans leur ville.

Ainsi le maire de Blois, l'UDF Nicolas Perruchot, s'était fait élire contre Jack Lang, en mars 2001, en faisant campagne contre les incendies de voitures et les agressions qui se sont multipliées dans les cités. Aujourd'hui, à Blois, l'extrême droite (Le Pen plus Mégret) est à 18,85 % des voix, contre 17,47 l'an dernier et 14,36 à la présidentielle de 1995. Soit 4,5 % de mieux en sept ans.

À Nice, chez le RPR et ex-Front national Jacques Peyrat, lepénistes et mégrétistes ont récolté, eux aussi, dimanche 4,5 % de plus qu'en 1995. Pour l'ensemble des Alpes-Maritimes, où beaucoup de maires font depuis des années dans la surenchère sécuritaire, FN et MNR réunis enregistrent un bond de 5 %.

À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qu'administre le maire RPR Jean-Claude Abrioux, leur progression est de 2 %. Un pourcentage à comparer avec les résultats de l'ensemble de la banlieue parisienne où - politique sécuritaire ou pas - Le Pen et Mégret stagnent ou n'augmentent que légèrement par rapport à 1995.

Couvre-feu électoral


Dans d'autres villes où la lutte contre l'insécurité est un thème majeur de l'action municipale, les suffrages de l'extrême droite n'ont pas baissé d'un iota. Par exemple à Asnières (Hauts-de-Seine), où le maire RPR Manuel Aeschlimann avait instauré, l'an dernier, un couvre-feu pour les mineurs. Même constat d'échec à Evreux, dont le maire est l'ancien ministre RPR de l'Intérieur Jean-Louis Debré. Ou à Meaux, chez le RPR Jean-François Coppé.

A Mantes-la-Jolie, Pierre Bédier (RPR) s'était vanté, après les municipales de l'an dernier, d'avoir divisé par deux le score du Front national. Dimanche, les voix de Le Pen et de Mégret ont retrouvé leur niveau de l'élection présidentielle de 1995, soit plus de 20 %.

Même constat à Dreux (Eure-et-Loir), où l'extrême droite relève la tête. Après avoir chuté de plus de 30 % au milieu des années 80 à moins de 10 % l'an passé aux municipales, elle vient de refranchir la barre des 20 %.

Les électeurs du Front national ont, il est vrai, un grave défaut : eux, ils ne s'abstiennent pas.

(LE CANARD ENCHAINE - mercredi 24 avril 2002)

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Délinquance

Trois trafics de drogue démantelés

TROIS TRAFICS de drogue démantelés en une semaine. Dans les Hauts-de-Seine, les affaires de stupéfiants se suivent… et se ressemblent. Chargés de lutter contre les réseaux locaux de stupéfiants, les policiers de la sûreté départementale engrangent dans ce domaine des résultats pour le moins satisfaisants. Mais de l'aveu même des policiers, le trafic est si dense dans le département que ces succès sont autant de mauvaises nouvelles. Ils sont aussi le symptôme d'un mal permanent ; celui d'une économie parallèle profondément ancrée dans les quartiers. A Colombes, 165 grammes de cocaïne. C'est dans la cité Paul-Bert, à Colombes, que commence cette affaire, en début de semaine dernière. Lundi, une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) repère un toxicomane qui sort d'un hall d'immeuble et entreprend de le fouiller. Le jeune homme transporte une dose de cocaïne qu'il vient d'acheter. Il donne aux policiers une description de son dealer. Peu après, ceux-ci arrêtent ce jeune homme de 18 ans dans un appartement de la cité, en possession de 45 doses de cocaïne. Saisie de l'enquête et munie d'informations anonymes, la sûreté départementale perquisitionne à son tour chez un jeune homme de 17 ans, où les policiers mettent la main sur 165 grammes de cocaïne. Les deux dealers présumés ont été écroués. « Les magistrats ne prennent pas à la légère les trafics de poudre, se félicite un policier. Surtout qu'il y a eu deux overdoses par cocaïne dans les Hauts-de-Seine ces deux dernières semaines. » A Bagneux, cannabis et voitures volées. C'est un trafic impliquant à la fois des vendeurs de cannabis et des amateurs de voitures volées que la sûreté départementale a cassé la semaine dernière. Elément intéressant, le trafiquant de Bagneux approvisionnait un autre dealer… de Caen, dans le Calvados. Chaque semaine, depuis le mois de septembre 2001, ce Balnéolais de 32 ans fournissait du cannabis à son « homologue » de province, âgé de 35 ans. L'enquête a permis de remonter la piste d'un autre habitant de Bagneux, qui alimentait lui aussi ce trafic. Un réseau de voitures volées, mêlant les Balnéolais et les Caennais, complète ce tableau. Au total, quatre personnes ont été interpellées la semaine dernière. Deux d'entre elles ont été écrouées. Héroïne et cocaïne à Asnières. Quatre jeunes gens, tous soupçonnés d'être impliqués dans un trafic de poudre à Asnières, ont été déférés samedi dernier et placés sous mandat de dépôt. Lors de différentes perquisitions, les policiers ont saisi dix grammes de cocaïne, un gramme d'héroïne et un stylo-pistolet. Depuis le mois de novembre dernier, les enquêteurs de la sûreté départementale surveillaient les quartiers nord d'Asnières, et plus particulièrement la résidence des Colchiques. « Après les opérations menées dans la cité du Luth à Gennevilliers, on se doutait que le trafic allait se déplacer dans ce secteur », commente un policier. Leurs investigations semblent avoir confirmé leurs soupçons, bien que les quantités de drogue saisies la semaine dernière restent minces. Mais, comme l'explique un enquêteur dans un langage fleuri, « grâce à nos surveillances, ces types sont suffisamment costumés pour tomber ».

Guillaume Doyen


(Le Parisien du 17 avril 2002)

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Asnières


Les résidants de la villa Jean-Charles exaspérés

«ON N'EN PEUT PLUS. » Au coeur de la Villa Jean-Charles à Asnières, les 230 habitants sont au bord de la crise de nerfs. Depuis le mois d'octobre dernier, la société HLM la Lutèce, propriétaire, a engagé un vaste chantier de réhabilitation qui incommode passablement les occupants des 130 appartements et halls d'immeuble du quartier. « Nous vivons un vrai calvaire, explique Alen Sirin, résidant au 17 du bâtiment. Les ouvriers sont peu soigneux. Ils cassent tout. Les travaux ne sont ni faits ni à faire. » Coût total de l'opération qui se terminera en octobre prochain : près de 2,44 millions d'euros (16 millions de francs). Une initiative qui aurait dû pourtant ravir les résidants de la Villa qui, construite en 1967, n'avait jamais bénéficié de travaux de rénovation. Sauf qu'aujourd'hui les habitants s'impatientent. Certains sont même exaspérés. « On ne compte plus les dégâts, explique Danielle, la cinquantaine. Les ouvriers m'ont cassé la télévision, un lustre. Serai-je un jour remboursée ? » Mieux. « Il y a deux mois, ils m'ont enlevé la fenêtre de ma salle de bains, raconte un autre habitant. Elle n'a toujours pas été remplacée. Heureusement que cela ne donne pas directement dehors. » Sans parler « des prises électriques qui ne fonctionnent pas, des plâtres et des dalles qui se décollent et qui obligent les locataires à refaire les travaux à leurs frais ». « Bref, c'est déprimant, précise une locataire de l'immeuble 9 de la Villa Jean-Charles. Cela fait huit semaines que les ouvriers occupent mon appartement. Ils viennent au moins vingt fois par jour. Je vis dans la poussière et ils ne nettoient rien. On ne peut plus avoir de vie privée. » « Et le scandale c'est que les loyers risquent d'augmenter dès que les travaux seront terminés », déplore Alen Siren.

« Les ouvriers passent vingt fois par jour »

Au banc des accusés, la société HLM la Lutèce, qui tient pourtant à relativiser la situation. « Les locataires ne doivent pas s'inquiéter, explique Patrice Goyet, responsable du plan financier de l'opération de réhabilitation. Les travaux sont loin d'être terminés. Il est donc logique que les gens soient stressés devant l'ampleur du chantier. » Avant de préciser : « Que les résidants se rassurent, toutes les réclamations seront étudiées afin de satisfaire les habitants du quartier. » Les locataires de la Villa Jean-Charles devront encore prendre leur mal en patience.

Emmanuel Potiron

(Le Parisien du 14 mars 2002)

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Education


Trois collèges toujours paralysés

PROFESSEURS et parents sont plus que jamais mobilisés au collège Edouard-Vaillant de Gennevilliers . Hier après-midi, deux inspecteurs pédagogiques missionnés par le rectorat de Versailles se sont rendus sur place afin de rencontrer les enseignants en grève depuis neuf jours. Le mouvement de contestation engagé par l'équipe enseignante qui réclame une dotation en heures plus importante est d'ores et déjà reconduit pour lundi. Les 780 élèves qui fréquentent habituellement les bancs de ce collège classé en ZEP devront donc encore patienter avant de reprendre les cours. Lundi, les deux inspecteurs pédagogiques iront à la rencontre des parents qui se sont joints au mouvement en occupant l'établissement. « Mardi, les deux inspecteurs rencontreront l'inspecteur d'académie pour lui rendre compte de nos besoins réels en heures, explique une enseignante. Mercredi, nous devrions être fixés sur ce que l'inspecteur nous accorde ou non. »

Les enseignants du collège André-Malraux d'Asnières poursuivent également leur action. En grève depuis jeudi dernier, les professeurs épaulés par les parents se sont présentés, hier matin, au rectorat pour réclamer des heures d'enseignement supplémentaires. Toujours en grève, ils seront reçus, lundi à 17 heures, à l'inspection académique de Nanterre.

Enfin, les parents d'élèves du collège George-Sand de Châtillon ont décidé d'occuper l'établissement « jusqu'à la satisfaction de leur revendication ». Le collectif de parents mécontents milite pour le maintien en place de deux professeurs de musique vacataires.


Stéphane Sellami

(Le Parisien du 16 mars 2002)

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Bilan Les chiffres de la délinquance passés au crible


Malgré l'effort consenti dans le département en matière de présence policière, la délinquance, notamment celle des mineurs, connaît une progression préoccupante. (LP/ARCHIVES.)
AVEC UNE augmentation de 9,3 % de la délinquance, les Hauts-de-Seine se hissent, pour l'année 2001, en tête des départements d'Ile-de-France... Et pulvérisent leur propre record de 6,09 % enregistré en 2000. Des chiffres qui portent le taux de criminalité à 83,23 faits délictueux pour mille habitants, maintenant le département au quatorzième rang national. A ce jour, seul a été dévoilé le nombre de faits constatés globalement sur les quatre districts (voir encadré) des Hauts-de-Seine, sans aucun détail sur l'évolution de la délinquance dans chacune des trente-six communes. C'est dans le premier district (celui de Nanterre-Courbevoie) que les actes délictueux ont connu la plus forte augmentation (+ 2 821) par rapport à l'année 2000. Juste devant le quatrième district (Antony) qui affiche une hausse de 2 743 faits, puis le premier (Asnières) avec une augmentation de 2 523 délits constatés et en enfin le troisième district de Boulogne (+ 1831)... La délinquance de voie publique , celle qui contribue pour une large part au sentiment d'insécurité concerne 56,33 % de la criminalité générale enregistrée en 2001. La violence accrue des actes délictueux, notamment des vols (+ 25,79 %), est préoccupante. Immédiatement derrière, arrivent les dégradations de biens, en hausse de 24,93 %. Seule note optimiste, la toxicomanie a chuté de 7,29 % dans les Hauts-de-Seine, et même si le trafic de drogue reste en légère augmentation (+ 3,43 %), l'usage et la vente de drogue reculent de 18,60 % et la consommation de 9,14 %. Au cours de l'année 2001, les 3 398 infractions à la législation sur les stupéfiants, ont permis aux services de police de saisir 373 kg de cannabis, 1,4 kg d'héroïne, 3,5 kg de cocaïne et 3 122 comprimés d'ecstasy. La part de mineurs mis en cause dans la criminalité, progresse, en revanche. Notamment, en ce qui concerne la délinquance de voie publique, où les mineurs représentent 40,14 % des personnes mises en cause dans ce domaine, contre 38,72 % l'an dernier (soit + 10,88 %). Parmi eux, la proportion des adolescents de moins de 13 ans explose littéralement (+ 54,65 %) mais ce sont les 16-17 ans qui sont les plus interpellés.

C.B.


(Le Parisien , vendredi 01 février 2002)

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