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Asnières
Elle avait pris en chasse la voleuse
MALIKA a été repérée au moment où
elle fouillait le sac de sa victime, mardi dernier dans un bus à
Asnières. Cette femme de 43 ans, ancienne toxicomane, atteinte
par l'hépatite C et la tuberculose, n'a pas pu aller bien loin
avec son maigre butin, constitué d'un portefeuille. Elle est
descendue aux Quatre-Chemins, suivie de près par la femme qu'elle
venait de détrousser. Malika a été rattrapée
peu après et s'est battue, en vain. Elle-même a écopé
de quelques coups, distribués par des passants qui avaient
voulu la bloquer. Le tribunal l'a condamnée à six mois
de prison avec sursis.
(Le Parisien du 03 mai 2002)
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Les voleurs jetaient les vêtements
par la fenêtre
ILS SONT AMIS d'enfance et ils s'expriment à l'unisson. Lakhdar
et Youssef, âgés de 25 et 26 ans, ont de surcroît
commis le même délit, au détriment de la même
société. Domiciliés à Asnières
et Villeneuve-la-Garenne, ces deux jeunes gens qui comparaissaient
hier devant le tribunal correctionnel ont volé des centaines
de vêtements dans l'entrepôt de leur employeur, les magasins
La City, situé à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
L'un les jetait par une fenêtre tandis que son comparse les
récupérait au sol
Eventée le mois dernier,
cette combine simpliste leur a valu d'être condamnés
hier à huit mois de prison, dont six avec sursis. Premier épisode
de l'affaire, l'interpellation des deux jeunes gens le 10 avril dernier.
Avertis par la direction de l'entreprise qui se plaignait de vols
à répétition, les policiers prennent en filature
le duo. Ils sont surpris en flagrant délit, alors qu'ils chargeaient
des vêtements volés dans la voiture de Youssef.
Huit autres cartons
D'une même voix, Lakhdar et Youssef reconnaissent avoir sorti
de l'entrepôt ces quelque deux cents pièces, mais nient
avoir détourné d'autres biens. Lakhdar et Youssef sont
alors remis en liberté, mais l'affaire les rattrape au détour
d'une rue de Villeneuve-la-Garenne, à la fin du mois d'avril.
Les policiers, qui n'ont pas lâché l'enquête, surveillent
un entrepôt suspect quand ils voient arriver les deux jeunes
gens avec huit cartons remplis de vêtements La City. Retour
à la case départ pour Lakhdar et Youssef.
Guillaume Doyen
(Le Parisien du 03 mai 2002)
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Asnières
Un cadavre dans la Seine. Le corps d'un homme a été
découvert hier matin dans la Seine, à Asnières.
Il s'agirait d'un ressortissant marocain dont l'identité n'a
pas été précisée. Les causes du décès
ne sont pas encore connues. Le cadavre a été transporté
à l'Institut médico-légal pour y être autopsié.
La police judiciaire est chargée de l'enquête.
(Le Parisien du 29 avril 2002)
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La Chiraquie victime de son piège
sécuritaire
« LA gauche ne peut s'en prendre qu'à elle-même,
tempêtait dimanche soir au Tapis rouge le RPR Patrick Devedjian.
Elle n'a rien fait sur la sécurité, et les socialistes
ont oublié qu'on doit toujours faire ce que veulent les électeurs.
» L'examen des résultats du premier tour tempère
pourtant quelque peu cette affirmation. Les maires qui ont mis l'accent
sur la lutte contre l'insécurité n'ont, en règle
générale, pas réussi à faire à
baisser de façon significative le score de l'extrême
droite dans leur ville.
Ainsi le maire de Blois, l'UDF Nicolas Perruchot, s'était
fait élire contre Jack Lang, en mars 2001, en faisant campagne
contre les incendies de voitures et les agressions qui se sont multipliées
dans les cités. Aujourd'hui, à Blois, l'extrême
droite (Le Pen plus Mégret) est à 18,85 % des voix,
contre 17,47 l'an dernier et 14,36 à la présidentielle
de 1995. Soit 4,5 % de mieux en sept ans.
À Nice, chez le RPR et ex-Front national Jacques Peyrat, lepénistes
et mégrétistes ont récolté, eux aussi,
dimanche 4,5 % de plus qu'en 1995. Pour l'ensemble des Alpes-Maritimes,
où beaucoup de maires font depuis des années dans la
surenchère sécuritaire, FN et MNR réunis enregistrent
un bond de 5 %.
À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qu'administre le maire
RPR Jean-Claude Abrioux, leur progression est de 2 %. Un pourcentage
à comparer avec les résultats de l'ensemble de la banlieue
parisienne où - politique sécuritaire ou pas - Le Pen
et Mégret stagnent ou n'augmentent que légèrement
par rapport à 1995.
Couvre-feu électoral
Dans d'autres villes où la lutte contre l'insécurité
est un thème majeur de l'action municipale, les suffrages de
l'extrême droite n'ont pas baissé d'un iota. Par exemple
à Asnières (Hauts-de-Seine), où le maire RPR
Manuel Aeschlimann avait instauré, l'an dernier, un couvre-feu
pour les mineurs. Même constat d'échec à Evreux,
dont le maire est l'ancien ministre RPR de l'Intérieur Jean-Louis
Debré. Ou à Meaux, chez le RPR Jean-François
Coppé.
A Mantes-la-Jolie, Pierre Bédier (RPR) s'était vanté,
après les municipales de l'an dernier, d'avoir divisé
par deux le score du Front national. Dimanche, les voix de Le Pen
et de Mégret ont retrouvé leur niveau de l'élection
présidentielle de 1995, soit plus de 20 %.
Même constat à Dreux (Eure-et-Loir), où l'extrême
droite relève la tête. Après avoir chuté
de plus de 30 % au milieu des années 80 à moins de 10
% l'an passé aux municipales, elle vient de refranchir la barre
des 20 %.
Les électeurs du Front national ont, il est vrai, un grave
défaut : eux, ils ne s'abstiennent pas.
(LE CANARD ENCHAINE - mercredi 24 avril 2002)
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Délinquance
Trois trafics de drogue démantelés
TROIS TRAFICS de drogue démantelés en une semaine.
Dans les Hauts-de-Seine, les affaires de stupéfiants se suivent
et se ressemblent. Chargés de lutter contre les réseaux
locaux de stupéfiants, les policiers de la sûreté
départementale engrangent dans ce domaine des résultats
pour le moins satisfaisants. Mais de l'aveu même des policiers,
le trafic est si dense dans le département que ces succès
sont autant de mauvaises nouvelles. Ils sont aussi le symptôme
d'un mal permanent ; celui d'une économie parallèle
profondément ancrée dans les quartiers. A Colombes,
165 grammes de cocaïne. C'est dans la cité Paul-Bert,
à Colombes, que commence cette affaire, en début de
semaine dernière. Lundi, une patrouille de la brigade anticriminalité
(BAC) repère un toxicomane qui sort d'un hall d'immeuble et
entreprend de le fouiller. Le jeune homme transporte une dose de cocaïne
qu'il vient d'acheter. Il donne aux policiers une description de son
dealer. Peu après, ceux-ci arrêtent ce jeune homme de
18 ans dans un appartement de la cité, en possession de 45
doses de cocaïne. Saisie de l'enquête et munie d'informations
anonymes, la sûreté départementale perquisitionne
à son tour chez un jeune homme de 17 ans, où les policiers
mettent la main sur 165 grammes de cocaïne. Les deux dealers
présumés ont été écroués.
« Les magistrats ne prennent pas à la légère
les trafics de poudre, se félicite un policier. Surtout qu'il
y a eu deux overdoses par cocaïne dans les Hauts-de-Seine ces
deux dernières semaines. » A Bagneux, cannabis et voitures
volées. C'est un trafic impliquant à la fois des vendeurs
de cannabis et des amateurs de voitures volées que la sûreté
départementale a cassé la semaine dernière. Elément
intéressant, le trafiquant de Bagneux approvisionnait un autre
dealer
de Caen, dans le Calvados. Chaque semaine, depuis le
mois de septembre 2001, ce Balnéolais de 32 ans fournissait
du cannabis à son « homologue » de province, âgé
de 35 ans. L'enquête a permis de remonter la piste d'un autre
habitant de Bagneux, qui alimentait lui aussi ce trafic. Un réseau
de voitures volées, mêlant les Balnéolais et les
Caennais, complète ce tableau. Au total, quatre personnes ont
été interpellées la semaine dernière.
Deux d'entre elles ont été écrouées. Héroïne
et cocaïne à Asnières. Quatre jeunes gens, tous
soupçonnés d'être impliqués dans un trafic
de poudre à Asnières, ont été déférés
samedi dernier et placés sous mandat de dépôt.
Lors de différentes perquisitions, les policiers ont saisi
dix grammes de cocaïne, un gramme d'héroïne et un
stylo-pistolet. Depuis le mois de novembre dernier, les enquêteurs
de la sûreté départementale surveillaient les
quartiers nord d'Asnières, et plus particulièrement
la résidence des Colchiques. « Après les opérations
menées dans la cité du Luth à Gennevilliers,
on se doutait que le trafic allait se déplacer dans ce secteur
», commente un policier. Leurs investigations semblent avoir
confirmé leurs soupçons, bien que les quantités
de drogue saisies la semaine dernière restent minces. Mais,
comme l'explique un enquêteur dans un langage fleuri, «
grâce à nos surveillances, ces types sont suffisamment
costumés pour tomber ».
Guillaume Doyen
(Le Parisien du 17 avril 2002)
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Asnières
Les résidants de la villa Jean-Charles exaspérés
«ON N'EN PEUT PLUS. » Au coeur de la Villa Jean-Charles
à Asnières, les 230 habitants sont au bord de la crise
de nerfs. Depuis le mois d'octobre dernier, la société
HLM la Lutèce, propriétaire, a engagé un vaste
chantier de réhabilitation qui incommode passablement les occupants
des 130 appartements et halls d'immeuble du quartier. « Nous
vivons un vrai calvaire, explique Alen Sirin, résidant au 17
du bâtiment. Les ouvriers sont peu soigneux. Ils cassent tout.
Les travaux ne sont ni faits ni à faire. » Coût
total de l'opération qui se terminera en octobre prochain :
près de 2,44 millions d'euros (16 millions de francs). Une
initiative qui aurait dû pourtant ravir les résidants
de la Villa qui, construite en 1967, n'avait jamais bénéficié
de travaux de rénovation. Sauf qu'aujourd'hui les habitants
s'impatientent. Certains sont même exaspérés.
« On ne compte plus les dégâts, explique Danielle,
la cinquantaine. Les ouvriers m'ont cassé la télévision,
un lustre. Serai-je un jour remboursée ? » Mieux. «
Il y a deux mois, ils m'ont enlevé la fenêtre de ma salle
de bains, raconte un autre habitant. Elle n'a toujours pas été
remplacée. Heureusement que cela ne donne pas directement dehors.
» Sans parler « des prises électriques qui ne fonctionnent
pas, des plâtres et des dalles qui se décollent et qui
obligent les locataires à refaire les travaux à leurs
frais ». « Bref, c'est déprimant, précise
une locataire de l'immeuble 9 de la Villa Jean-Charles. Cela fait
huit semaines que les ouvriers occupent mon appartement. Ils viennent
au moins vingt fois par jour. Je vis dans la poussière et ils
ne nettoient rien. On ne peut plus avoir de vie privée. »
« Et le scandale c'est que les loyers risquent d'augmenter dès
que les travaux seront terminés », déplore Alen
Siren.
« Les ouvriers passent vingt fois par jour »
Au banc des accusés, la société HLM la Lutèce,
qui tient pourtant à relativiser la situation. « Les
locataires ne doivent pas s'inquiéter, explique Patrice Goyet,
responsable du plan financier de l'opération de réhabilitation.
Les travaux sont loin d'être terminés. Il est donc logique
que les gens soient stressés devant l'ampleur du chantier.
» Avant de préciser : « Que les résidants
se rassurent, toutes les réclamations seront étudiées
afin de satisfaire les habitants du quartier. » Les locataires
de la Villa Jean-Charles devront encore prendre leur mal en patience.
Emmanuel Potiron
(Le Parisien du 14 mars 2002)
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Education
Trois collèges toujours paralysés
PROFESSEURS et parents sont plus que jamais mobilisés au collège
Edouard-Vaillant de Gennevilliers . Hier après-midi, deux inspecteurs
pédagogiques missionnés par le rectorat de Versailles
se sont rendus sur place afin de rencontrer les enseignants en grève
depuis neuf jours. Le mouvement de contestation engagé par
l'équipe enseignante qui réclame une dotation en heures
plus importante est d'ores et déjà reconduit pour lundi.
Les 780 élèves qui fréquentent habituellement
les bancs de ce collège classé en ZEP devront donc encore
patienter avant de reprendre les cours. Lundi, les deux inspecteurs
pédagogiques iront à la rencontre des parents qui se
sont joints au mouvement en occupant l'établissement. «
Mardi, les deux inspecteurs rencontreront l'inspecteur d'académie
pour lui rendre compte de nos besoins réels en heures, explique
une enseignante. Mercredi, nous devrions être fixés sur
ce que l'inspecteur nous accorde ou non. »
Les enseignants du collège André-Malraux d'Asnières
poursuivent également leur action. En grève depuis jeudi
dernier, les professeurs épaulés par les parents se
sont présentés, hier matin, au rectorat pour réclamer
des heures d'enseignement supplémentaires. Toujours en grève,
ils seront reçus, lundi à 17 heures, à l'inspection
académique de Nanterre.
Enfin, les parents d'élèves du collège George-Sand
de Châtillon ont décidé d'occuper l'établissement
« jusqu'à la satisfaction de leur revendication ».
Le collectif de parents mécontents milite pour le maintien
en place de deux professeurs de musique vacataires.
Stéphane Sellami
(Le Parisien du 16 mars 2002)
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Bilan Les chiffres de la délinquance
passés au crible
Malgré l'effort consenti dans le département en matière
de présence policière, la délinquance, notamment
celle des mineurs, connaît une progression préoccupante.
(LP/ARCHIVES.)
AVEC UNE augmentation de 9,3 % de la délinquance, les Hauts-de-Seine
se hissent, pour l'année 2001, en tête des départements
d'Ile-de-France... Et pulvérisent leur propre record de 6,09
% enregistré en 2000. Des chiffres qui portent le taux de criminalité
à 83,23 faits délictueux pour mille habitants, maintenant
le département au quatorzième rang national. A ce jour,
seul a été dévoilé le nombre de faits
constatés globalement sur les quatre districts (voir encadré)
des Hauts-de-Seine, sans aucun détail sur l'évolution
de la délinquance dans chacune des trente-six communes. C'est
dans le premier district (celui de Nanterre-Courbevoie)
que les actes délictueux ont connu la plus forte augmentation
(+ 2 821) par rapport à l'année 2000. Juste devant le
quatrième district (Antony) qui affiche une hausse de 2 743
faits, puis le premier (Asnières) avec une augmentation de
2 523 délits constatés et en enfin le troisième
district de Boulogne (+ 1831)... La délinquance
de voie publique , celle qui contribue pour une large part
au sentiment d'insécurité concerne 56,33 % de la criminalité
générale enregistrée en 2001. La violence accrue
des actes délictueux, notamment des vols (+ 25,79 %), est préoccupante.
Immédiatement derrière, arrivent les dégradations
de biens, en hausse de 24,93 %. Seule note
optimiste, la toxicomanie a chuté de 7,29 % dans
les Hauts-de-Seine, et même si le trafic de drogue reste en
légère augmentation (+ 3,43 %), l'usage et la vente
de drogue reculent de 18,60 % et la consommation de 9,14 %. Au cours
de l'année 2001, les 3 398 infractions à la législation
sur les stupéfiants, ont permis aux services de police de saisir
373 kg de cannabis, 1,4 kg d'héroïne, 3,5 kg de cocaïne
et 3 122 comprimés d'ecstasy. La part
de mineurs mis en cause dans la criminalité, progresse,
en revanche. Notamment, en ce qui concerne la délinquance de
voie publique, où les mineurs représentent 40,14 % des
personnes mises en cause dans ce domaine, contre 38,72 % l'an dernier
(soit + 10,88 %). Parmi eux, la proportion des adolescents de moins
de 13 ans explose littéralement (+ 54,65 %) mais ce sont les
16-17 ans qui sont les plus interpellés.
C.B.
(Le Parisien , vendredi 01 février 2002)
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