Synthèse de l'actualité locale en 2003

2003

Asnières Trois mineurs écroués après la bagarre

Asnières Trois mineurs écroués après la bagarre


TROIS JEUNES garçons, tous mineurs, de la cité du Luth à Gennevilliers, passeront le réveillon en prison. Impliqués dans les violents incidents qui ont agité la cité des Mourinoux d'Asnières la semaine dernière, les trois mineurs ont été présentés au juge des enfants avant d'être placés en détention le soir même, à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines). Si le trio reconnaît avoir assisté à l'incendie d'un appartement et à la « vandalisation » de six voitures, aucun des protagonistes n'avoue sa participation aux faits. C'est un différend entre bandes rivales qui est à l'origine de cette flambée de violence. Lundi 22 en fin de journée, une bande de jeunes garçons de la cité du Luth s'engage dans une expédition punitive à Asnières. Objectif : venger l'un d'eux d'une agression qu'il aurait subie il y plus de trois semaines.
Expédition punitive En début de soirée, dans la cité des Mourinoux d'Asnières, un groupe de jeunes gens du Luth se lance à la poursuite de quatre ennemis qui se réfugient dans un immeuble, rue des Bleuets. Les poursuivants s'en prennent à l'appartement d'un homme complètement étranger à l'embrouille. Ils jettent un cocktail Molotov par la fenêtre du logement qui s'enflamme. Le locataire, à l'étranger pour les vacances, découvrira son appartement détruit. Visiblement insatisfaite, la petite bande, munie de barres de fer, saccage aussi six voitures stationnées dans la cité. Trahi par la forte odeur d'essence qui se dégage de ses chaussures, le jeune S., 16 ans, est interpellé, placé en garde à vue le soir même puis relâché. Les résultats du laboratoire, confirmant la similitude entre l'hydrocarbure relevé sur les chaussures et celui dans l'appartement brûlé, permettront aux policiers de l'interpeller à nouveau. Cette fois, pour rejoindre finalement la prison. Le soir de Noël, la brigade anticriminalité (BAC) de Gennevilliers et la brigade de sûreté urbaine (BSU) d'Asnières interpellent huit autres jeunes gens. Six ont recouvré la liberté le lendemain tandis que les deux autres, âgés de 15 et 16 ans, ont rejoint leur complice à Bois-d'Arcy.

Valérie Mahaut
Le Parisien , mercredi 31 décembre 2003

haut de page


Asnières - Gennevilliers Règlement de comptes au cocktail Molotov

UN APPARTEMENT incendié, des voitures vandalisées et une dizaine de personnes évacuées, en guise de représailles pour un sombre différend entre bandes de quartiers voisins. Telle est la conclusion de l'enquête de police, trois jours après le jet d'un cocktail Molotov, à Asnières, qui s'est soldée par l'arrestation de huit adolescents de Gennevilliers. Mardi soir, une course poursuite s'engage dans les rues d'Asnières jusqu'à une résidence de la rue Henri-Poincaré. Quelques jeunes d'Asnières pris en chasse par un groupe de jeunes gens y trouvent refuge. Manifestement décidés à en découdre, leurs poursuivants lancent au moins un engin incendiaire par la fenêtre d'un appartement. Fort heureusement, l'occupant n'est pas là, en vacances pour les fêtes à l'étranger. Une dizaine de personnes seront néanmoins évacuées par précaution.
Saccage à coups de barre de fer Une demi-douzaine d'automobilistes qui avaient garé leurs voitures au bas de la résidence ont la triste surprise de découvrir leur voiture les vitres brisées, saccagées à coups de barre de fer. A la recherche des agresseurs, la police tombe sur un adolescent dont émanent de fortes odeurs d'hydrocarbures. Aidés par différents témoignages, les enquêteurs d'Asnières avec les policiers de la BAC de Gennevilliers, pistent des adolescents du quartier du Luth à Gennevilliers. Huit au total seront arrêtés, âgés de 15 à 17 ans. Cinq ont été remis en liberté à l'issue de leur garde-à-vue. Leurs trois complices présumés ont été présentés au juge des enfants. Ils auraient voulu en découdre avec des jeunes des Mourinoux, à Asnières.

C.S.
Le Parisien , samedi 27 décembre 2003

haut de page


Asnières Un cocktail Molotov jeté dans un appartement


DES INCONNUS ont jeté un engin incendiaire, manifestement un cocktail Molotov, par la fenêtre d'un appartement de la rue Henri-Poincaré, à Asnières. L'engin, tombé dans le salon, a ravagé la pièce, tandis qu'une dizaine d'occupants de l'immeuble étaient évacués durant l'intervention des pompiers. Hier, une personne arrêtée après les faits était en garde à vue au commissariat.

Le Parisien , mercredi 24 décembre 2003

haut de page


Asnières/Saint-Cloud Les cambrioleurs emportent le coffre-fort

DEUX CAMBRIOLAGES particulièrement audacieux, perpétrés au domicile de particuliers, l'un à Asnières, l'autre à Saint-Cloud, lundi après-midi, ont rapporté à leurs auteurs 15 000 € et 60 000 €, en bijoux de grande valeur ! A Asnières, dans un pavillon de la rue de la Concorde, où ils se sont introduits en brisant une vitre et en cassant l'alarme, les cambrioleurs ont fait main basse sur des bijoux et de nombreuses bouteilles de vin de grand cru. Dans une maison de la rue de la République, à Saint-Cloud, les visiteurs indésirables n'ont pas hésité à arracher le coffre-fort qu'ils ne parvenaient pas à ouvrir, et à l'emporter dans leur fuite. Butin : quelque 60 000 € de bijoux. Dans les deux cas, les cambrioleurs n'ont pas été retrouvés.

Le Parisien , mercredi 24 décembre 2003

haut de page


Asnières
La majorité règle ses comptes au conseil municipal

LA SÉANCE du conseil municipal d'Asnières d'hier soir était doublement attendue. Au-delà d'un ordre du jour riche en aménagements, la majorité se retrouvait enfin au complet et en public depuis l'éviction d'Olivier Chazoule de son poste d'adjoint au maire UMP à la culture, le 3 novembre dernier. Un mois et demi plus tard et quelques centaines de milliers de tracts diffusés à tout-va, la salle du conseil municipal était bondée hier soir, obligeant les retardataires à tendre l'oreille pour suivre les débats, houleux et sans merci, au sein même d'une majorité qui tente de se défaire d'un adjoint, manifestement peu amène à quitter son siège.
Tentative d'infiltration » Manuel Aeschlimann, maire et député UMP d'Asnières, a ouvert la séance par un rappel de la situation, en insistant sur sa volonté de lutter contre les sectes, suite à « la tentative d'infiltration » dont aurait été victime la municipalité. Le sujet est de notoriété publique sur la commune, le maire soupçonnant la fondation ésotérique Elahi de sectarisme, tandis que ses opposants l'accusent en retour d'avoir accordé un permis de construire aux témoins de Jéhovah, organisation bel et bien répertoriée comme secte par les services de l'Etat. Aux attaques en règle s'ajoute un débat de sourds, où la voix d'Olivier Chazoule trouve davantage écho dans les rangs de l'opposition que dans ceux de la majorité, pendant une heure trente. L'ordre du jour peut enfin être abordé. Mais dans l'intervention du premier adjoint, pas question de délibération. Juste un voeu concernant l'« adjoint doublement illégitime » (Olivier Chazoule) qui a trahi la confiance du maire et des électeurs. Le message est clair : vu sa « déloyauté », il doit démissionner. « Quelle déloyauté ? » interroge l'intéressé. Une secrète aspiration à briguer le canton, en dépit de la désignation officielle d'une candidate UMP ? Ses accointances avec l'Association des riverains, qui critique ouvertement la gestion de la ville et qui trouve désormais un nouveau relais sur www.asnierois.org, site Internet lancé juste avant le conseil ? Ou bien encore des affinités avec la fondation Elahi ? « Le poste de maire adjoint n'est pas un poste honorifique », rétorque Manuel Aeschlimann, pressé d'en finir. A l'unanimité, la majorité a voté pour la démission d'Olivier Chazoule. L'unanimité moins une voix, puisque l'intéressé a préféré s'abstenir sur ce qu'il qualifie de « pantalonnade de démocratie ». « Mais l'histoire n'est pas terminée », ajoute-t-il. Le maire confirme : « Oui, nous irons beaucoup plus loin. » « Peut-être pas vous », rétorque un Olivier Chazoule dans un sourire amer.
Carole Sterlé
Le Parisien , jeudi 18 décembre 2003

haut de page


Assises/ Cinq ans de prison ferme pour le dernier comparse
Gang de faux policiers


LE DERNIER membre du gang de faux policiers, qui a sévi quelques années dans toute la France, vient lui aussi d'être condamné. Après deux jours de procès devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre, Michel Meilak, 51 ans, a été conduit à la maison d'arrêt. Les jurés l'ont condamné à cinq de prison ferme pour sa participation à plusieurs dizaines de braquages. Victime de dépression chronique, Michel Meilak était hospitalisé début juillet. Il avait alors fait faux bond à ses trois complices, René Mercadal, Jean-Claude Belmondo et Manuel Garcia, qui, eux, avaient comparu du 30 juin au 4 juillet devant les assises des Hauts-de-Seine. Les trois braqueurs avaient écopé de six ans de prison pour le premier et deux ans pour les autres. Hier après-midi, dans le box des accusés, Michel Meilak se tassait sur sa chaise en écoutant les réquisitions de la procureur, Jacqueline Amara. Ce petit homme dégarni et moustachu a l'air bien penaud en s'entendant reprocher « qu'il joue la comédie ». La comédie de la mémoire qui flanche. La comédie « du pauvre type qui doit attirer la compassion du jury », tonne la procureur. Au cours des deux jours d'audience, l'accusé a tenté de minimiser sa participation, contesté des braquages, argué d'une absence de mobile. « Vous connaissiez Mercadal dès 1992 », insiste la procureur. De 1991 à 1995, le gang sévissait à Lyon, Marseille, Bordeaux, en région parisienne, notamment à Asnières. « Une bande organisée » qui pillait les petits commerçants selon un scénario bien huilé. Dotée de fausses cartes de police, l'équipe de braqueurs se présentait, à l'aube, chez des épiciers d'origine asiatique ou maghrébine. Les plus enclins à entreposer des espèces, selon les braqueurs. Prétextant que l'adresse du commerçant était apparue lors d'une enquête sur un trafic de stupéfiants, les faux policiers se faisaient ouvrir la porte pour une vraie-fausse perquisition. Chacun avait son rôle. Mercadal, le plus volubile, incarnait le commissaire de police, les autres jouaient le rôle de gardien ou de fouilleur. Meilak, lui, faisait le gentil. Celui qui apaise les faux suspects, mais surtout surveille les vraies victimes. Certaines se sont vues menottées, toutes ont été pillées de leurs bijoux et argent liquide. Lors de ces fouilles « en règle », le gang des faux policiers aurait raflé quelque 5 à 10 millions de francs en cinq années d'intense activité.

Valérie Mahaut
Le Parisien , vendredi 14 novembre 2003

haut de page



Vers une démission collective de la majorité ?

SANS DÉLÉGATION, Olivier Chazoule n'en reste pas moins adjoint au maire d'Asnières. Dans un tel climat, la poursuite de la collaboration Aeschlimann/Chazoule semble pourtant bien difficile. La solution la plus rapide serait certes que l'ancien adjoint à la culture démissionne. « Démissionner ? Pourquoi ? » rétorque simplement Olivier Chazoule. « S'il ne démissionne pas, on fera nous même une démission collective (le maire et ses adjoints, ndlr). S'ensuivrait la réélection du maire et des adjoints en interne, par tous les élus du conseil municipal. » Un « gag des plus complet », pour Olivier Chazoule : « le maire semble en perdition et a besoin de se conforter, c'est inespéré qu'il me craigne à ce point ! ». N'en déplaise à Bruno Casari et Kamel Zaoui (UDF-NI) qui réclament un conseil municipal d'urgence, il semble que la date du 17 décembre soit seule retenue jusqu'à présent.

C.S.
Le Parisien , vendredi 07 novembre 2003

haut de page


Pourquoi le maire s'est séparé de l'adjoint à la culture

«OLIVIER CHAZOULE n'a pas joué le jeu. » Voilà, en résumé, ce qui aurait motivé Manuel Aeschlimann, député-maire d'Asnières, à retirer lundi la délégation à la culture de son huitième adjoint, Olivier Chazoule. Non pas que ce dernier eût des affinités soudaines avec le PS ou les UDF-NI qui siègent sur les rangs de l'opposition. Il aurait, selon le maire et un tract non signé qui circule depuis mercredi dans la ville d'Asnières, pris part à « une organisation spiritualiste et ésotérique » qui aurait « tenté d'infiltrer les services municipaux ». D'après Manuel Aeschlimann, Olivier Chazoule aurait « cautionné les agissements d'une organisation cultuelle ésotérique basée à Asnières », dont l'Association des riverains et habitants des quartiers Métro, Philosophe et Voltaire ne serait qu'« un prolongement ».
« Je suis apprécié dans le quartier et beaucoup me demandent conseil » La fondation serait, d'après le maire, « une résurgence de l'association Logos », « qui avait alors été dénoncée comme une secte ». « Nous avons vécu une tentative d'infiltration de la part de cette association ésotérique, estime Manuel Aeschlimann, qui assure qu'Olivier Chazoule aurait notamment mis son bureau de maire adjoint à la disposition de M e E, un Asniérois d'origine iranienne, dont la fondation porte le nom, et qui habiterait le quartier Métro à Asnières. « Ce mouvement cultuel se retranche toujours derrière une association de riverains, estime Manuel Aeschlimann. D'abord l'association Adequat, créée par Olivier Chazoule. Et maintenant l'association présidée par Bruno de Beauregard. » Des accusations qui font ouvertement rire l'ancien maire adjoint, comme l'Association des riverains. « C'est de plus en plus grandiose, lance le président de l'association, Bruno de Beauregard. Il y a quelques jours, on nous accusait d'être des tueurs (NDLR : le directeur de cabinet du maire a déposé plainte contre un membre de l'association qu'il accuse d'avoir voulu l'écraser), maintenant on est une secte, mais ça ne tient pas debout. D'autant qu'en 1994 un tract accusait Manuel Aeschlimann d'appartenir lui aussi à Logos ! » Quant au principal intéressé, Olivier Chazoule, il dénonce « l'infamie de ces accusations » : « Il n'y a aucune collusion ! Je suis apprécié dans le quartier et beaucoup me demandent conseil. Depuis huit mois, il y a un climat de paranoïa qui joue contre moi. A chaque fois que les gens bougent, on pense que je suis derrière. Mais je n'ai jamais été déloyal. Quand bien même le maire m'avait assuré, juste après les élections de mars 2001, que j'irai aux cantonales et qu'il a changé d'avis après, pour un faux motif de parité. Jamais je n'ai été déloyal. » Le maire assure de son côté qu'il a saisi la mission de vigilance contre les dérives sectaires.

Carole Sterlé
Le Parisien , vendredi 07 novembre 2003

haut de page


« Jamais je n'irai en maison de retraite »

SON DOMICILE de la rue de Belfort, Gabrielle Bruneau, ne le quittera jamais ! Ça fait plus de vingt-cinq ans que cette énergique retraitée de 85 ans y habite et elle n'est pas près de troquer son bel appartement bourgeois pour une maison de retraite, même de qualité. « C'est la porte de la mort et je ne tiens absolument pas à y aller, souligne sans rire la retraitée. Le personnel n'a pas le temps de s'occuper des vieux... Moi, j'ai Suzette qui vient tous les matins pour m'aider. Elle me fait mes courses, m'aide à la toilette et me prépare mon déjeuner... » Il y a environ deux ans, Gabrielle a dû se faire opérer du dos, une intervention longue et douloureuse. Et aujourd'hui, si elle marche encore, c'est avec beaucoup de difficultés. Aussi, c'est Suzette, une salariée de l'Association gérontologique Asnières-Bois-Colombes (AGABC), qui vient lui rendre visite tous les jours. « Sans elle, je ne sais pas comment je ferais, souligne la retraitée. Je dispose de l'aide personnalisée pour les personnes âgées mais ce service d'aide à domicile me coûte presque 1 000 € par mois, avec les charges patronales. Quelquefois, je me dis que je ne vais pas y arriver, ça m'obsède ! » Gabrielle estime que, d'une manière générale, les enfants n'ont pas à prendre en charge les vieux car « la vie est difficile pour tout le monde actuellement et puis à quoi ça sert les impôts alors ? ». Ce qui lui manque, « c'est d'aller marcher quand il fait beau et pour ça il faudrait que quelqu'un soit disponible et m'accompagne... »

M.F.
Le Parisien , samedi 08 novembre 2003

haut de page


Asnières


Le maire débarque son adjoint à la culture

Olivier Chazoule, adjoint au maire, n'inaugurera pas le Forum des provinces. Le député-maire UMP, Manuel Aeschlimann , lui a signifié qu'il lui retirait sa délégation. (LP.)

OLIVIER CHAZOULE n'inaugurera pas le Forum des provinces. Pourtant annoncée sur le site Internet de la ville, pour ces festivités basques, bretonnes et corses, la présence de l'adjoint au maire à la culture, les 15-16 novembre au centre Robert-Lavergne, à Asnières, semble bien compromise. Manuel Aeschlimann, député-maire UMP, a signifié à son adjoint qu'il lui retirait sa délégation. « J'ai appris ça lundi soir, relate Olivier Chazoule. Ce sont des policiers municipaux, le patron de la police municipale et deux gardiens, qui sont venus m'apporter la lettre chez moi. » Elu avec Manuel Aeschlimann en mars 2001, il siégeait à Asnières comme adjoint à la culture, aux jumelages et au château. « J'ai essayé de joindre le maire, pour comprendre, mais je n'ai pas eu de réponse. » Il n'a pas souvenir de « récentes tensions » qui auraient motivé son éviction. « Dans le climat actuel on ne s'étonne plus de rien mais je reste stupéfait sur la manière dont j'ai appris cela et, paradoxalement, je me sens presque soulagé de sortir de cette ambiance... », poursuit celui qui conserve néanmoins son fauteuil d'élu. A son actif, l'organisation de rendez-vous culturels - il cite notamment la Journée du livre, le concert de musique baroque, le Festival des amis de Sherlock Holmes, le Forum des provinces -, la création de l'association des Asniérois et l'association Adéquat, qui se voulait défendre les intérêts dont se prévaut actuellement l'association des riverains des quartiers Métro, Philosophe, Voltaire. Au-delà des vives critiques sur la gestion de la ville, cette association a bien un contentieux en cours avec la mairie. L'un de ses membres a été placé en garde à vue la semaine dernière, accusé d'avoir voulu renverser le directeur de cabinet de la ville. Dimanche dernier, un autre membre, par ailleurs avocat, a déposé plainte pour harcèlement, après avoir été photographié en sortant de chez lui. Lundi encore, l'association est allée à l'IGS, la police des polices, pour faire savoir qu'elle doutait de « l'impartialité » du traitement que lui réservait la police... Injoignable hier, Manuel Aeschlimann n'a pu commenter sa décision. De leur côté, Bruno Casari et Kamel Zaoui, UND non-inscrits, réclament « d'urgence, un conseil municipal pour clarifier la situation » sur la ville... La prochaine séance est fixée au 17 décembre.

Carole Sterlé
Le Parisien , mercredi 05 novembre 2003

haut de page


Asnières Les cambrioleurs se barricadent

LA PORTE d'entrée avait beau être fracturée, ils ont prétendu ne s'être arrêtés là que par nécessité. Deux hommes de 17 et 21 ans ont été arrêtés samedi après-midi à Asnières dans la cour d'un pavillon, rue Victor-Hugo. Après s'être introduits dans la maisonnette d'un homme de 89 ans, absent ce week-end, ils auraient fouillé un petit studio attenant donnant sur une cour. Des policiers qui passaient dans la rue ont flairé l'intrusion. Se sentant pris au piège, les deux intrus se sont barricadés dans le studio, avant de se résoudre à en sortir. Le logement avait été fouillé de fond en comble mais les deux hommes auraient juste avancé chercher un lieu « pour faire leurs besoins naturels ». Relâchés après leur garde à vue, ils sont convoqués devant la justice.

Le Parisien , mardi 04 novembre 2003

haut de page


Asnières Bataille de procédures autour de la mairie


LA JUSTICE arrivera-t-elle à y voir clair dans la plainte qui oppose le directeur de cabinet d'Asnières à un administré, militant d'une association asniéroise ? Pour l'instant, les déclarations de chacun des protagonistes sont totalement figées. Chacun se déclare victime. « Je n'ai jamais manqué de renverser Francis Pourbagher mardi soir, ni frôlé qui que ce soit, ce soir-là », assure cet homme de 39 ans, suspecté d'avoir tenté de renverser le directeur de cabinet du maire d'Asnières mardi soir. « J'étais bien au volant de ma Polo ce soir-là, et je suis bien passé rue Emile-Zola, pour tracter dans les bars de la ville avec ma femme et une autre membre de l'association (NDLR : association des habitants et riverains des quartiers Métro, Philosophes et Voltaire) . Je restais au volant. » Lui croit au « coup monté ». Quel intérêt aurait eu le directeur de cabinet pour une telle dénonciation ? « Je suppose qu'on les dérange avec nos tracts », poursuit le conducteur de la Polo. M e Eric Tubiana, qui défend les intérêts de la ville et présentement ceux de Francis Pourbagher, n'est pas de cet avis. « Francis Pourbagher n'a rien à gagner dans tout cela ! » assure l'avocat. « Ça ne tient pas debout, renchérit le directeur de cabinet. On ne discrédite pas une association en attaquant un de ses membres », poursuit le directeur de cabinet. Et chacun relève les contradictions du témoignage de l'autre...
Tensions Officiellement, l'enquête continue même si le parquet n'avait pas jugé fondé, jeudi, de prolonger la garde à vue. M e Farthouat, qui assure la défense du militant, songeait jeudi soir à déposer plainte pour dénonciation calomnieuse. Cette éventualité ne marquerait de toute évidence pas un point final aux tensions actuelles. Hier soir, la mairie a fait parvenir par huissier une sommation à l'une des membres de cette même association, afin que cette dernière cesse « les pressions sur les élus et s'explique sur les pressions dont elle serait victime ». L'huissier a été renvoyé et à ce jour, l'association comme la mairie estiment avoir affaire à des procéduriers.

C.S.
Le Parisien , samedi 01 novembre 2003

haut de page


L'événement : Les « menaces de mort » qui agitent Asnières


ASNIERES. Le maire (UMP), Manuel Aeschlimann (à droite), et son directeur de cabinet, Francis Pourbagher, ne sourient plus. L'un et l'autre s'estiment désormais menacés physiquement par certains de leurs administrés. (DR.)

LA VIE MUNICIPALE à Asnières est fréquemment tendue, mais depuis hier, un palier a été franchi. Ce n'est plus d'injures ou de diffamation dont il s'agit mais d'une « agression ». C'est, en tout cas, ce dont Francis Pourbagher, le directeur de cabinet du maire UMP, Manuel Aeschlimann, estime avoir été victime mardi soir, et qui s'est soldé hier par le placement en garde à vue d'un administré de la ville. « J'ai failli me faire renverser par une voiture, mardi soir, entre 19 heures et 20 heures, résume le directeur de cabinet. Cet automobiliste m'a foncé dessus ! Je l'ai évité in extremis mais j'ai senti le frôlement du rétroviseur sur mon ventre. »
Que s'est-il passé mardi soir ? Selon nos informations, il traversait la rue, près de la place de la République. Il aurait eu le temps de relever la plaque d'immatriculation de cette Volkswagen, qu'il a transmise au commissariat de police, en déposant plainte mercredi matin. Rapidement identifié, le propriétaire de la voiture a été placé en garde à vue hier à Asnières. Des témoins ont été entendus, notamment deux femmes qui étaient en compagnie de l'automobiliste mardi soir, et une confrontation a eu lieu entre le plaignant et le conducteur. Mais au vu de « charges insuffisantes », explique-t-on au parquet de Nanterre, le suspect a été remis en liberté en fin d'après-midi. L'enquête se poursuit néanmoins pour faire la totale lumière sur ce qui s'est réellement passé mardi soir. « Une garde à vue de huit heures sans présentation au tribunal laisse penser qu'il y a de sérieux doutes sur le bien-fondé de cette plainte », indique M e Jean-René Farthouat, ancien bâtonnier de Paris, qui assure la défense de l'automobiliste. « On est en plein délire, il ne s'est rien passé de tout cela, poursuit-il. C'est une menace dirigée contre mon client et ses activités associatives. » L'association dont l'automobiliste est membre n'est autre que celle des « habitants et riverains des quartiers Métro, Philosophes et Voltaire ». « En deux jours, nous avons diffusé 20 000 tracts sur Asnières », rapporte Bruno de Beauregard, président de cette association, laquelle dénonce notamment « les déficits abyssaux de la ville » et « des projets d'urbanisme pharaoniques qui font peur ». Ce mardi soir, l'automobiliste incriminé aurait justement distribué ces tracts. Mais ces accusations, ni Francis Pourbagher ni Manuel Aeschlimann ne veulent les entendre. « Je ne connais cet automobiliste ni d'Eve ni d'Adam ! » affirme le premier. « C'est nous qui faisons l'objet de pressions, par des lettres comminatoires, il y a même eu des pressions lors du dernier conseil municipal », s'insurge Manuel Aeschlimann, en ajoutant avoir reçu des « menaces de mort » de la part d'un membre de cette même association. « J'en ai averti le parquet et je déposerai plainte ces prochains jours. »

Carole Sterlé
Le Parisien , vendredi 31 octobre 2003

haut de page


Déjà de nombreuses plaintes entre élus

LES DÉPÔTS de plainte sont légion à Asnières et émaillent la vie politique. Mais jusqu'alors, il n'était question que de diffamation et/ou d'injures publiques. L'instruction de certaines de ces plaintes a notamment été confiée à la police judiciaire des Hauts-de-Seine et il n'est pas rare que le maire (UMP), Manuel Aeschlimann, se constitue partie civile. Deux sont actuellement recensées au parquet de Nanterre, mais l'historique des joutes judiciaires est long et d'une grande complexité. De surcroît, la discorde dépasse le clivage gauche-droite puisque des plaintes, parfois croisées, ont attisé l'animosité entre les élus UMP et UDF, par exemple.

Le Parisien , vendredi 31 octobre 2003

haut de page


Cinq drames ces derniers mois


LE DRAME survenu vendredi soir à Châtenay est le cinquième qui intervient dans le huis clos familial depuis un an. Emmanuelle, 28 ans, succombe sous les balles d'une 22 long rifle, le 5 septembre dernier à Sceaux. David aurait tiré à trois reprises sur celle qui voulait le quitter. Il a été écroué pour assassinat. Annie, 47 ans, et Boubou, de dix ans son cadet, se rencontrent dans un bar parisien le 26 juillet dernier. Quelques heures après, ils se disputent au domicile de Boubou, à Châtenay. Tous deux sont ivres. Boubou aurait saisi un gros cendrier et frappé mortellement Annie à la tête. Joséphine, 17 ans, est sauvagement assassinée le 18 juillet 2003, à coups de hache, puis brûlée dans la maison de ses grands-parents, au Plessis-Robinson. Quelques jours plus tard, la PJ arrête Yohan G., 23 ans, petit ami de la victime. Il aurait affirmé « être devenu fou », après s'être « senti humilié » par des relations que Jospéhine aurait entretenues avec d'autres garçons. Claudine, 52 ans, employé municipale à Levallois, décède le 11 février, chez elle, à Asnières, des nombreux coups que lui aurait portés à mains nues son concubin, âgé de 53 ans. Il avait déjà été condamné à de la prison ferme pour avoir frappé sa concubine. A sa sortie, il était retourné vivre avec Claudine.

Le Parisien , lundi 03 novembre 2003

haut de page


Fraudes Descentes de police dans les sandwicheries

OPÉRATION coup de poing dans les sandwicheries et chez les vendeurs de kebabs des Hauts-de-Seine. La police vient de dresser un premier bilan des descentes menées la semaine dernière à Colombes, Clichy, et Bois-Colombes. Des contrôles visiblement impressionnants. « Tout a été vérifié », raconte le patron d'une sandwicherie de Colombes.
Travail dissimulé « L'identité des clients, le contenu de leurs poches... Après ils ont ouvert les frigos, vérifié les installations, la marchandise. Entre la police, l'Urssaf, les services d'hygiène de la préfecture, il y avait au moins quinze personnes et six voitures de police ! Ça devient pénible..., souffle-t-il. Ça donne une très mauvaise image du restaurant. Mais on ne vend pas de la drogue, nous, on vend de la nourriture ! » Et c'est justement cela qui a intéressé le GIR (Groupement régional d'intervention), mardi dernier. Certes plus connu pour ses interventions en matière de stupéfiants, le GIR n'en demeure pas moins un outil de lutte contre l'économie souterraine en général. Mardi soir, entre 19 et 22 heures, les dix enquêteurs du GIR 92, épaulés par l'Urssaf, la répression des fraudes et la police ont contrôlé sept sandwicheries à Colombes, Bois-Colombes et Clichy. Une quarantaine d'hommes au total, qui opéraient en deux équipes. Bilan : quatre établissements sont désormais menacés de fermeture, pour non respect des normes d'hygiène, travail dissimulé, ou les deux. Les commerces n'avaient pas été choisis au hasard. « Ces établissements attirent une clientèle nombreuse, tard le soir, ce qui génère des nuisances pour le voisinage parce que les clients se garent en double file, font du bruit... », relate un policier de l'une des trois communes.
Mises en liquidation fréquentes « Les sandwicheries comme celles qui vendent des kebabs, rapporte un enquêteur, fleurissent un peu partout, avec des mises en liquidation fréquentes, parce que les charges ne sont pas toujours payées. Certaines sont peu regardantes sur les normes sanitaires... Si une telle opération peut inciter les autres à être vigilants et à se mettre en conformité, tant mieux. » La fermeture administrative devrait être notifiée par le préfet des Hauts-de-Seine aux quatre intéressés. Ils auront quinze jours pour apporter leurs observations. S'ils ne sont pas assez convaincants, la fermeture sera prononcée, pour une durée de six mois au maximum. L'Urssaf se charge de son côté, de faire toute la lumière sur les comptes de ces fast-foods.

Carole Sterlé et Valérie Mahaut
Le Parisien , lundi 27 octobre 2003

haut de page


Asnières Le quatrième collège finalement... pour 2004


ÇA RESSEMBLE à un feuilleton. Des rebondissements, du suspense et finalement peut-être, un dénouement heureux. Il y a deux mois, l'inspection académique annonçait que l'ouverture du quatrième collège à Asnières, d'abord annoncée pour septembre 2004, était reportée d'un an. Finalement, aujourd'hui, il est de nouveau question de 2004. Officiellement, le conseil général avait toujours affirmé que le quatrième collège pourrait accueillir 700 élèves en septembre 2004. La livraison du permis de construire avait été tardive, certes, mais les délais devaient pouvoir être tenus. Fin août, revirement de situation. L'inspection académique annonçait un report d'un an, « pour raisons techniques ». Le délai de quinze mois pour construire un collège de 700 élèves apparaissait alors bien difficile à tenir. Cette annonce n'a pas été sans s'accompagner d'une levée de protestations notamment du maire (UMP) d'Asnières, Manuel Aeschlimann. Récemment encore, ce dernier a fait savoir par écrit, le 6 octobre, au conseil général, son « intérêt » pour le dossier.
« Il faudra le construire en quinze mois » « J'apprends que la décision a été prise d'assurer l'accueil des élèves à la rentrée 2004, au besoin en installant des locaux provisoires dans l'attente de la réception définitive de tout l'ensemble immobilier (...). » Et l'élu d'insister sur l'aspect « onéreux » de cette alternative et de souligner « que l'entreprise est prête à intervenir en conséquence pour tenir l'objectif de la rentrée 2004 ». Une réunion associant Christian Dupuy (vice-président du conseil général chargé de l'enseignement), le directeur de l'enseignement au département, l'ingénieur en chef des travaux scolaires au conseil général et l'inspecteur adjoint d'académie, Pierre Benaych, a finalement conclu à une ouverture pour la rentrée 2004. Preuve supplémentaire de la plausibilité de cette date : le ministère de l'Education nationale a accordé à l'inspection académique les postes nécessaires pour ce nouvel établissement. « Il fallait absolument s'engager pour 2004, précise-t-on au conseil général. On ne sait pas comment le collège Voltaire pourrait passer une année supplémentaire si ses effectifs ne baissent pas. Cela n'aurait pas été sérieux de repousser l'ouverture d'un an. Mais bon, les délais sont démoniaques : il faudra construire ce quatrième collège en quinze mois. » « Ce sera tendu mais on pourra tenir les délais, se veut rassurant Christian Dupuy. Peut-être qu'il y aura un léger retard pour la rentrée mais si tel est le cas, on saura gérer. » Nul doute que l'avancée des travaux sera observée à la loupe.

ASNIÈRES, HIER. De suspense en rebondissements, le conseil général, en accord avec l'académie, a finalement décidé d'assurer l'ouverture du nouveau collège pour la prochaine rentrée, malgré le délai ultra serré de 15 mois à tenir pour sa construction.

Carole Sterlé (avec Timothée Boutry)
Le Parisien , mardi 14 octobre 2003

haut de page


Déjà 2 000 emplois supprimés

HIER, à l'occasion d'une réunion de la direction du syndicat CGT des Hauts-de-Seine, concomitante de la journée d'action nationale consacré à la bataille de l'emploi, l'heure était aux bilans. Sombres et alarmants. Débitel, Kodak, Canon, Philips, Aventis... : les chiffres annoncés par le syndicat restent préoccupants pour le département. Ainsi 2 055 suppressions d'emplois (tous secteurs) ont déjà été enregistrées depuis la rentrée de septembre. Et, selon la CGT, la situation ne va pas mieux dans certaines entreprises, qui n'ont pas encore annoncé de plan social, mais dont l'avenir demeure incertain. A la Snecma (Gennevilliers) : les 2 000 salariés sont inquiets de la possible privatisation de l'entreprise, la délocalisation de la production à l'est et le départ à la retraite de trois cents salariés qui ne seront pas remplacés. « On utilise les fonds publics pour vider la tôle, résume Manuel Sanchez, secrétaire syndical. On veut garder la production à Gennevilliers, nous allons proposer un vrai projet industriel, des contre-propositions d'ici à la fin de l'année. » Carbone-Lorraine (Gennevilliers) : spécialisée dans la purification de graphite, le sort de l'entreprise, qui emploie 280 salariés (dont 23 en intérim), est intimement lié à celui de la Snecma avec qui elle travaille. Bodycote (Gennevilliers) : la multinationale spécialisée dans le traitement thermique des métaux - elle sous-traite également pour l'avionneur - possède 37 établissements. A Gennevilliers, 50 ouvriers sur le site, avec une moyenne d'âge de 50 ans. Départs à la retraite non remplacés. Citroën (Asnières) : 336 salariés, société spécialisée dans la fabrication d'une suspension hydropneumatique. La CGT veut un projet de réindustrialisation du site avec notamment la fabrication de cette suspension pour la future Citroën C6 ainsi que pour d'autres véhicules. « Les effectifs sont en baisse permanente, les départs ne sont pas remplacés. L'an dernier, nous avions trente intérims tous les mois. » Les salariés manifestent demain à Poissy (Yvelines) contre le renvoi des intérimaires. Alliance-Santé (Gennevilliers) : les 300 salariés sont inquiets sur une réorganisation possible du travail de cette entreprise de distribution de médicaments, avec l'arrivée de nouveaux automates destinés à augmenter la productivité.
Marisa Faion
Le Parisien , jeudi 09 octobre 2003

haut de page


Asnières : Le chauffard était armé d'un pistolet automatique

LA LIGNE de défense d'Ianus est simple... Et constante : il ne « sait pas » ! Non seulement le prévenu, un jeune Moldave de 30 ans qui comparaissait hier devant la 17 e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, ne sait pas pourquoi il se trouvait, le jour de son interpellation à Asnières, en possession d'un pistolet automatique chargé... Mais il ignore tout autant le nom et l'adresse des amis qui l'hébergent en France, comme le nom du « copain » qui lui a prêté l'Audi à bord de laquelle il a été interpellé dimanche soir dernier, à Asnières. Bref, Ianus ne sait rien du tout, sauf qu'il est en séjour irrégulier en France, où il occupe un petit emploi de peintre en bâtiment. Et malgré les multiples sollicitations du président, qui l'enjoignait de s'expliquer sur les faits qui l'ont mené dans le box, le prévenu s'est contenté de hocher la tête, le front buté, en signe de dénégation.
Il percute cinq voitures et prend la fuite Dimanche dernier, pourtant, vers 23 heures, Ianus a bel et bien semé la panique dans une rue du centre-ville d'Asnières. Au volant d'une puissante Audi prêtée par un obscur ami, le jeune Moldave, par ailleurs ivre, a successivement percuté cinq voitures en stationnement, heureusement vides, avant de prendre la fuite à pied, à travers les rues, avec pour seul « bagage » un pistolet automatique chargé de six cartouches 6,35 mm... Et dont la sécurité avait été ôtée. Poursuivi par les policiers municipaux, Ianus s'est finalement rendu sans violence. Mais le substitut du procureur ne cachait pas, hier, son inquiétude devant le jeune Moldave, à l'encontre duquel il a requis quatre mois de prison ferme : « Il s'est tout de même conduit de manière particulièrement dangereuse ! Non seulement il roule ivre, mais il est armé d'un pistolet chargé avec lequel il aurait parfaitement pu blesser ou tuer quelqu'un. » Le tribunal a finalement tranché, en condamnant Ianus à quatre mois de prison dont trois avec sursis. Placé sous mandat de dépôt, il devra en outre s'acquitter d'une amende de 300 € pour défaut de maîtrise de l'Audi.

, Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 15 octobre 2003

haut de page


Rouée de coups par son élève
L'événement Asnières

ELLE NE PORTE PAS d'hématome et n'a pas de fracture, mais ses traits sont tirés et la douleur tenace. Elle n'a pas dormi de la nuit, suite à l'agression dont elle a été victime la veille. Nassima Azzouk, 24 ans, professeur d'anglais au collège André-Malraux, dans les quartiers nord d'Asnières, sortait hier du commissariat où Mourad *, âgé de seulement 14 ans, devait passer la nuit. L'adolescent aurait fini par reconnaître avoir frappé son enseignante jeudi soir, après les cours. Jeudi après-midi, Nassima Azzouk peinait à rétablir le calme dans sa classe de 4 e . « Pour les calmer, je leur ai dit qu'il y avait interrogation écrite, relate-t-elle. Deux élèves ont refusé. » Mourad et une jeune fille. L'enseignante exclut les élèves protestataires, et fait remarquer à la jeune fille son attitude insolente. Mourad aurait insulté Nassima Azzouk en sortant. Elle le rattrape. « Il a recommencé à m'insulter, je lui ai dit que si ses parents entendaient ça, ils auraient honte de lui », poursuit l'enseignante. A la sortie, vers 17 h 30, elle se retrouve nez à nez avec le jeune homme. « J'ai entendu qu'on m'appelait par mon nom de famille, je me suis retournée, il fonçait sur moi, raconte Nassima Azzouk. Il a commencé à me bousculer, je lui ai dit que je préviendrai la police s'il levait la main sur moi. Il m'a donné des coups de pied et de poings au bras, dans le dos, sur la nuque et au visage. » Une mère de famille aurait tenté de s'interposer... en vain. L'enseignante accuse les coups et reste prostrée tandis que son agresseur prend la fuite. Convoqué hier matin au commissariat, le jeune Mourad est venu accompagné de sa mère. Sa garde à vue a été prolongée. Il avait déjà été exclu de l'établissement, mais temporairement seulement. Cette fois, ce sera définitif et la justice tranchera. « C'est un élève difficile et que nous suivons, comme il y en a d'autres », souligne le principal du collège. Hier, les professeurs ont parlé de l'agression avec leurs élèves et les cours se sont arrêtés à 15 h 30, les enseignants ayant décidé de se réunir pour rédiger une lettre aux familles. « C'est une manière de dire ce qui s'est passé, pour couper court aux rumeurs, exprimer notre émotion et demander aux familles de nous soutenir pour que ça ne se reproduise plus, relate Pascale Garry, professeur d'anglais depuis quatre ans au collège. Ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. » Le principal ajoute : « On se pose toujours les mêmes questions : comment suivre les élèves au mieux ? »
Quelques enseignants affirment que le climat s'était dégradé trois semaines après la rentrée Quelques enseignants affirment que le climat s'était dégradé, trois semaines après la rentrée, sans en trouver de justifications. « On note ça un peu partout, abonde Agnès Verdurand, pour le Snes 92 (syndicat majoritaire des professeurs). Il y a un climat anxiogène en ce moment dans les quartiers sensibles, qui se ressent aussi à l'école. » De nombreuses questions hantent Nassima Azzouk, en arrêt de travail pendant deux semaines. Née d'un père algérien resté au chômage durant plus de dix ans, l'enseignante dit comprendre le sentiment de « ceux qui ont des difficultés et sont sur la défensive ». « Mais, quand on vit une agression comme ça, on est tenté de perdre ses illusions... », explique celle qui a fait en septembre sa première rentrée à André-Malraux, après deux ans passés à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) et Levallois. Elle se demande aussi pourquoi il existe encore des classes à 32 élèves.

*Le prénom du mineur mis en cause a été modifié.

Carole Sterlé
Le Parisien , samedi 11 octobre 2003

haut de page


Sarkozy déjeune avec les élus UMP à Colombes

LE RITUEL AVAIT ÉTÉ LANCÉ par Nicolas Sarkozy, du temps où il était maire de Neuilly-sur-Seine. Tous les mois ou presque, les élus de droite du département des Hauts-de-Seine, maires et parlementaires, se retrouvent, à huis clos, autour d'un déjeuner pour se rencontrer et débattre des sujets d'actualité départementale et nationale. Aujourd'hui, pour la première fois, rendez-vous a été pris à Colombes. Une rencontre « programmée de longue date », qui n'a « rien de conjoncturelle », assure-t-on dans l'entourage du ministre de l'Intérieur. Allusion aux récents conflits entre les deux élus UMP locaux, Nicole Gouéta, maire de Colombes, et Manuel Aeschlimann, député-maire d'Asnières. Ce dernier avait sèchement critiqué les compétences de sa voisine Nicole Gouéta, après s'être vu refuser une salle culturelle pour prononcer ses voeux, en janvier dernier. La page est désormais tournée puisque le bureau des élus de Colombes a finalement accepté d'octroyer cette salle au député de la 2 e circonscription.

Le Parisien , lundi 06 octobre 2003

haut de page


Un kilo de cocaïne sous le lit

C'EST UNE PUCE de téléphone portable qui a conduit les enquêteurs de la sûreté départementale jusqu'au repère de trafiquants de cocaïne. L'enquête démarre au mois d'avril dernier après le vol avec violence d'une Porsche dans un parking d'Asnières. A l'intérieur de la luxueuse voiture, se trouvait un portable... dont les enquêteurs parviennent à remonter la piste. La puce de l'appareil mène tout droit à une jeune femme, domiciliée cité Berthelot, à Nanterre, où les policiers se rendent mardi matin. Si l'intéressée semble avoir acquis de bonne foi le téléphone volé à Asnières, les enquêteurs font, en perquisitionnant le logement, une découverte plutôt étonnante : dans la chambre d'un des frères de la jeune femme, sous le lit, les policiers mettent la main sur un sac contenant un kilo de cocaïne.
Une voix au téléphone localise la « camelote » Faute d'obtenir les renseignements recherchés sur le vol de la Porsche, les enquêteurs viennent de tomber sur un trafic de stupéfiants. Cité Berthelot, les policiers de la sûreté départementale interpellent le jeune homme qui finit, confondu par ses empreintes digitales, par avouer que la drogue lui appartient bien... Mais il refuse de donner le nom de son fournisseur. C'est alors que les policiers reçoivent un appel anonyme. Au bout du fil, une voix d'homme affirme avoir des informations à donner sur « la camelote », et indique aux enquêteurs l'identité du fameux fournisseur. Manifestement fort bien renseigné, l'inconnu donne également l'adresse d'un « appartement où est caché l'argent du trafic. » Jeudi matin, deux opérations sont simultanément menées par les policiers. Le fournisseur présumé est effectivement arrêté, et dans l'appartement désigné par le correspondant anonyme, 3 220 € sont découverts en possession d'un homme de 20 ans. Il a été arrêté et déféré au parquet de Nanterre hier, comme le jeune homme de 22 ans sous le lit duquel la cocaïne a été découverte, et comme le fournisseur, âgé de 20 ans.

Cécile Beaulieu
Le Parisien , samedi 04 octobre 2003

haut de page


Asnières 10 000 m 2 de logements en plus dans le quartier Métro


LA DERNIÈRE tranche des aménagements du quartier Métro, à Asnières, n'a pas fait que des heureux. Au dernier conseil municipal, l'opposition et la majorité ont longuement débattu, et pas toujours en des termes courtois, sur les dernières et nouvelles modifications du plan d'aménagement de zone de cette zac qui a démarré il y a une petite dizaine d'années. Un hôtel d'abord, des bureaux ensuite avaient été prévus... Mais ce sont désormais 10 000 m 2 de logements qui devraient sortir de terre sur la dernière parcelle de la zone d'aménagement concertée (ZAC). Des projets pas toujours bien vus par les riverains qui se sont sentis exclus des débats. A commencer par l'Association des habitants et riverains des quartiers Métro, Philosophes et Voltaire qui n'a pas hésité à distribuer des tracts à l'hôtel de ville pour marquer sa désapprobation. « Nous avons été informés du projet, il y a quelques jours, souligne le président de cette association qui s'était déjà opposé au maire lors de l'installation du supermarché Ed dans le quartier. On veut plus de concertation. »
« La conjoncture n'est pas bonne pour les bureaux » Du côté de l'opposition, la gauche estime que le quartier déjà très urbanisé ne supporterait pas un m 2 de plus de logement supplémentaire sans offrir en contrepartie des équipements publics qui permettraient d'accueillir les nouveaux habitants : « En commission municipale, il était question de construire 25 % de logements sociaux, aujourd'hui ils passent à la trappe », déplore Dominique Riera, conseiller municipal PS. Autant d'observations qui n'ont pas fait changer d'avis la majorité de droite : « Nous avons la chance d'avoir des promoteurs qui nous proposent de très belles réalisations, il faut saisir cette chance, soulignait en substance lors du conseil municipal, Antoine Bary, maire adjoint délégué à l'urbanisme en charge du dossier. La conjoncture n'est pas bonne pour les bureaux et on ne va pas laisser des friches des années comme ce fut le cas pour la ZAC Scheurer-Kesner. » Et Manuel Aeschlimann, le maire, de conclure : « Pour ce qui concerne les logements sociaux, je veux maintenir l'équilibre sur le territoire et on est largement dans les quotas imposés par la loi. Dans cet îlot qui plus est, on prévoit un jardin d'enfants et une halte garderie ! »

ASNIERES ZAC METRO LE 26 SEPTEMBRE 2003. C'est ici, sur ces friches situées à l'interface d'Asnières et de Genevilliers, à deux pas du métro Gabriel-Péri, que devraient s'ériger 10 000 m 2 de logements.

Marisa Faion
Le Parisien , vendredi 03 octobre 2003

haut de page


 

Asnières : Agressée à cause du film « Juifs et Arabes »

«JUIFS ET ARABES (Forget Baghdad) ». Le documentaire du cinéaste suisse d'origine irakienne Samir, ne doit sortir qu'aujourd'hui dans quelques salles parisiennes. Mais pourtant, ce film confidentiel, traitant, sans polémique, de la migration des Juifs irakiens vers Israël, a valu à la jeune attachée de presse de la société distributrice du long-métrage, une agression des plus violentes. D., 35 ans, assurait depuis quelques semaines la promotion du film de Samir, et, à ce titre, avait déjà envoyé à ses interlocuteurs - notamment des journalistes traitant de cinéma - une cinquantaine de cassettes vidéo du documentaire. Des cassettes accompagnées de renseignements sur la teneur du long-métrage distribué par la société Eurozoom et quelques éléments de biographie concernant le réalisateur. Mais lundi, vers 9 heures du matin, D. a la désagréable surprise de recevoir sur son téléphone portable professionnel l'appel d'un homme qui, non seulement l'injurie copieusement, mais la menace. Accusée par son interlocuteur anonyme d'afficher des opinions pro israéliennes, au détriment de la cause arabe, D. est clairement menacée de représailles... En lien direct avec la promotion du film. Mais dans l'après-midi, les événements prennent une autre tournure : alors que la jeune femme se trouve chez elle, à Asnières, elle reçoit vers 14 heures la visite d'un homme prétendant être livreur. A peine D. ouvre-t-elle sa porte que l'inconnu la projette contre le mur et lui entaille la gorge d'un coup de rasoir avant de prendre la fuite. Non sans laisser un colis à la jeune femme, contenant la cassette du film de Samir.
Un inconnu lui entaille la gorge d'un coup de rasoir Particulièrement choquée par la violence de l'agression, en forme d'« avertissement », selon une source proche de l'enquête, et des menaces dont elle fait l'objet, la jeune femme a déposé une plainte au commissariat d'Asnières. La PJ a été saisie de l'affaire à la veille de la sortie en salles, du film de Samir, qui est notamment programmé dans un cinéma de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Le long-métrage, primé à deux reprises, et qui était sorti en avant-première à Pessac, en Gironde, voici quelques jours, se veut une réflexion sur la question de l'identité juive, à travers le destin de quatre communistes judéo-irakiens. Loin de toute polémique, le film de Samir prône un discours de paix... qui a dû échapper à l'agresseur de l'attachée de presse.

Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 01 octobre 2003

haut de page


Asnières-sur-Seine : Ils avaient volé un ordinateur

DEUX JEUNES repérés par des agents de médiation de la ville d'Asnières ont été interpellés rue Bailly par la police, samedi, en fin d'après-midi, après avoir cambriolé une entreprise. Peu avant 17 heures, les employés municipaux chargés de désamorcer les conflits sur la voie publique ont d'abord repéré un groupe de trois individus suspects qui semblaient sortir d'un immeuble du 7, rue des Bois. A l'arrivée d'une patrouille de police, l'un d'eux réussit à prendre la fuite. Mais les deux autres, un mineur de 16 ans originaire de Nanterre et un jeune de 20 ans qui habite Asnières, n'échappent pas aux forces de l'ordre. Les fonctionnaires retrouveront sur l'un l'ordinateur portable fraîchement dérobé dans les locaux de l'entreprise du 7, rue du Bois. Leur complice n'a pas été rattrapé.

Le Parisien , mardi 23 septembre 2003

haut de page