Asnières
Trois mineurs écroués après la bagarre
TROIS JEUNES
garçons, tous mineurs, de la cité du Luth à Gennevilliers,
passeront le réveillon en prison. Impliqués dans les violents
incidents qui ont agité la cité des Mourinoux d'Asnières
la semaine dernière, les trois mineurs ont été
présentés au juge des enfants avant d'être placés
en détention le soir même, à la maison d'arrêt
de Bois-d'Arcy (Yvelines). Si le trio reconnaît avoir assisté
à l'incendie d'un appartement et à la « vandalisation
» de six voitures, aucun des protagonistes n'avoue sa participation
aux faits. C'est un différend entre bandes rivales qui est à
l'origine de cette flambée de violence. Lundi 22 en fin de journée,
une bande de jeunes garçons de la cité du Luth s'engage
dans une expédition punitive à Asnières. Objectif
: venger l'un d'eux d'une agression qu'il aurait subie il y plus de
trois semaines.
Expédition punitive En début de soirée, dans la
cité des Mourinoux d'Asnières, un groupe de jeunes gens
du Luth se lance à la poursuite de quatre ennemis qui se réfugient
dans un immeuble, rue des Bleuets. Les poursuivants s'en prennent à
l'appartement d'un homme complètement étranger à
l'embrouille. Ils jettent un cocktail Molotov par la fenêtre du
logement qui s'enflamme. Le locataire, à l'étranger pour
les vacances, découvrira son appartement détruit. Visiblement
insatisfaite, la petite bande, munie de barres de fer, saccage aussi
six voitures stationnées dans la cité. Trahi par la forte
odeur d'essence qui se dégage de ses chaussures, le jeune S.,
16 ans, est interpellé, placé en garde à vue le
soir même puis relâché. Les résultats du laboratoire,
confirmant la similitude entre l'hydrocarbure relevé sur les
chaussures et celui dans l'appartement brûlé, permettront
aux policiers de l'interpeller à nouveau. Cette fois, pour rejoindre
finalement la prison. Le soir de Noël, la brigade anticriminalité
(BAC) de Gennevilliers et la brigade de sûreté urbaine
(BSU) d'Asnières interpellent huit autres jeunes gens. Six ont
recouvré la liberté le lendemain tandis que les deux autres,
âgés de 15 et 16 ans, ont rejoint leur complice à
Bois-d'Arcy.
Valérie
Mahaut
Le Parisien , mercredi 31 décembre 2003
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Asnières
- Gennevilliers Règlement de comptes au cocktail Molotov
UN
APPARTEMENT incendié, des voitures vandalisées et une
dizaine de personnes évacuées, en guise de représailles
pour un sombre différend entre bandes de quartiers voisins. Telle
est la conclusion de l'enquête de police, trois jours après
le jet d'un cocktail Molotov, à Asnières, qui s'est soldée
par l'arrestation de huit adolescents de Gennevilliers. Mardi soir,
une course poursuite s'engage dans les rues d'Asnières jusqu'à
une résidence de la rue Henri-Poincaré. Quelques jeunes
d'Asnières pris en chasse par un groupe de jeunes gens y trouvent
refuge. Manifestement décidés à en découdre,
leurs poursuivants lancent au moins un engin incendiaire par la fenêtre
d'un appartement. Fort heureusement, l'occupant n'est pas là,
en vacances pour les fêtes à l'étranger. Une dizaine
de personnes seront néanmoins évacuées par précaution.
Saccage à coups de barre de fer Une demi-douzaine d'automobilistes
qui avaient garé leurs voitures au bas de la résidence
ont la triste surprise de découvrir leur voiture les vitres brisées,
saccagées à coups de barre de fer. A la recherche des
agresseurs, la police tombe sur un adolescent dont émanent de
fortes odeurs d'hydrocarbures. Aidés par différents témoignages,
les enquêteurs d'Asnières avec les policiers de la BAC
de Gennevilliers, pistent des adolescents du quartier du Luth à
Gennevilliers. Huit au total seront arrêtés, âgés
de 15 à 17 ans. Cinq ont été remis en liberté
à l'issue de leur garde-à-vue. Leurs trois complices présumés
ont été présentés au juge des enfants. Ils
auraient voulu en découdre avec des jeunes des Mourinoux, à
Asnières.
C.S.
Le Parisien , samedi 27 décembre 2003
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Asnières
Un cocktail Molotov jeté dans un appartement
DES INCONNUS ont jeté un engin incendiaire, manifestement
un cocktail Molotov, par la fenêtre d'un appartement de la rue
Henri-Poincaré, à Asnières. L'engin, tombé
dans le salon, a ravagé la pièce, tandis qu'une dizaine
d'occupants de l'immeuble étaient évacués durant
l'intervention des pompiers. Hier, une personne arrêtée
après les faits était en garde à vue au commissariat.
Le Parisien
, mercredi 24 décembre 2003
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Asnières/Saint-Cloud
Les cambrioleurs emportent le coffre-fort
DEUX
CAMBRIOLAGES particulièrement audacieux, perpétrés
au domicile de particuliers, l'un à Asnières, l'autre
à Saint-Cloud, lundi après-midi, ont rapporté à
leurs auteurs 15 000 € et 60 000 €, en bijoux de grande valeur
! A Asnières, dans un pavillon de la rue de la Concorde, où
ils se sont introduits en brisant une vitre et en cassant l'alarme,
les cambrioleurs ont fait main basse sur des bijoux et de nombreuses
bouteilles de vin de grand cru. Dans une maison de la rue de la République,
à Saint-Cloud, les visiteurs indésirables n'ont pas hésité
à arracher le coffre-fort qu'ils ne parvenaient pas à
ouvrir, et à l'emporter dans leur fuite. Butin : quelque 60 000
€ de bijoux. Dans les deux cas, les cambrioleurs n'ont pas été
retrouvés.
Le
Parisien , mercredi 24 décembre 2003
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Asnières
La majorité règle ses comptes au conseil municipal
LA
SÉANCE du conseil municipal d'Asnières d'hier soir était
doublement attendue. Au-delà d'un ordre du jour riche en aménagements,
la majorité se retrouvait enfin au complet et en public depuis
l'éviction d'Olivier Chazoule de son poste d'adjoint au maire
UMP à la culture, le 3 novembre dernier. Un mois et demi plus
tard et quelques centaines de milliers de tracts diffusés à
tout-va, la salle du conseil municipal était bondée hier
soir, obligeant les retardataires à tendre l'oreille pour suivre
les débats, houleux et sans merci, au sein même d'une majorité
qui tente de se défaire d'un adjoint, manifestement peu amène
à quitter son siège.
Tentative d'infiltration » Manuel Aeschlimann, maire et député
UMP d'Asnières, a ouvert la séance par un rappel de la
situation, en insistant sur sa volonté de lutter contre les sectes,
suite à « la tentative d'infiltration » dont aurait
été victime la municipalité. Le sujet est de notoriété
publique sur la commune, le maire soupçonnant la fondation ésotérique
Elahi de sectarisme, tandis que ses opposants l'accusent en retour d'avoir
accordé un permis de construire aux témoins de Jéhovah,
organisation bel et bien répertoriée comme secte par les
services de l'Etat. Aux attaques en règle s'ajoute un débat
de sourds, où la voix d'Olivier Chazoule trouve davantage écho
dans les rangs de l'opposition que dans ceux de la majorité,
pendant une heure trente. L'ordre du jour peut enfin être abordé.
Mais dans l'intervention du premier adjoint, pas question de délibération.
Juste un voeu concernant l'« adjoint doublement illégitime
» (Olivier Chazoule) qui a trahi la confiance du maire et des
électeurs. Le message est clair : vu sa « déloyauté
», il doit démissionner. « Quelle déloyauté
? » interroge l'intéressé. Une secrète aspiration
à briguer le canton, en dépit de la désignation
officielle d'une candidate UMP ? Ses accointances avec l'Association
des riverains, qui critique ouvertement la gestion de la ville et qui
trouve désormais un nouveau relais sur www.asnierois.org, site
Internet lancé juste avant le conseil ? Ou bien encore des affinités
avec la fondation Elahi ? « Le poste de maire adjoint n'est pas
un poste honorifique », rétorque Manuel Aeschlimann, pressé
d'en finir. A l'unanimité, la majorité a voté pour
la démission d'Olivier Chazoule. L'unanimité moins une
voix, puisque l'intéressé a préféré
s'abstenir sur ce qu'il qualifie de « pantalonnade de démocratie
». « Mais l'histoire n'est pas terminée »,
ajoute-t-il. Le maire confirme : « Oui, nous irons beaucoup plus
loin. » « Peut-être pas vous », rétorque
un Olivier Chazoule dans un sourire amer.
Carole Sterlé
Le Parisien , jeudi 18 décembre 2003
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Assises/
Cinq ans de prison ferme pour le dernier comparse
Gang de faux policiers
LE DERNIER
membre du gang de faux policiers, qui a sévi quelques années
dans toute la France, vient lui aussi d'être condamné.
Après deux jours de procès devant la cour d'assises des
Hauts-de-Seine à Nanterre, Michel Meilak, 51 ans, a été
conduit à la maison d'arrêt. Les jurés l'ont condamné
à cinq de prison ferme pour sa participation à plusieurs
dizaines de braquages. Victime de dépression chronique, Michel
Meilak était hospitalisé début juillet. Il avait
alors fait faux bond à ses trois complices, René Mercadal,
Jean-Claude Belmondo et Manuel Garcia, qui, eux, avaient comparu du
30 juin au 4 juillet devant les assises des Hauts-de-Seine. Les trois
braqueurs avaient écopé de six ans de prison pour le premier
et deux ans pour les autres. Hier après-midi, dans le box des
accusés, Michel Meilak se tassait sur sa chaise en écoutant
les réquisitions de la procureur, Jacqueline Amara. Ce petit
homme dégarni et moustachu a l'air bien penaud en s'entendant
reprocher « qu'il joue la comédie ». La comédie
de la mémoire qui flanche. La comédie « du pauvre
type qui doit attirer la compassion du jury », tonne la procureur.
Au cours des deux jours d'audience, l'accusé a tenté de
minimiser sa participation, contesté des braquages, argué
d'une absence de mobile. « Vous connaissiez Mercadal dès
1992 », insiste la procureur. De 1991 à 1995, le gang sévissait
à Lyon, Marseille, Bordeaux, en région parisienne, notamment
à Asnières. « Une bande organisée »
qui pillait les petits commerçants selon un scénario bien
huilé. Dotée de fausses cartes de police, l'équipe
de braqueurs se présentait, à l'aube, chez des épiciers
d'origine asiatique ou maghrébine. Les plus enclins à
entreposer des espèces, selon les braqueurs. Prétextant
que l'adresse du commerçant était apparue lors d'une enquête
sur un trafic de stupéfiants, les faux policiers se faisaient
ouvrir la porte pour une vraie-fausse perquisition. Chacun avait son
rôle. Mercadal, le plus volubile, incarnait le commissaire de
police, les autres jouaient le rôle de gardien ou de fouilleur.
Meilak, lui, faisait le gentil. Celui qui apaise les faux suspects,
mais surtout surveille les vraies victimes. Certaines se sont vues menottées,
toutes ont été pillées de leurs bijoux et argent
liquide. Lors de ces fouilles « en règle », le gang
des faux policiers aurait raflé quelque 5 à 10 millions
de francs en cinq années d'intense activité.
Valérie
Mahaut
Le Parisien , vendredi 14 novembre 2003
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Vers une démission collective
de la majorité ?
SANS DÉLÉGATION, Olivier Chazoule n'en
reste pas moins adjoint au maire d'Asnières. Dans un tel climat,
la poursuite de la collaboration Aeschlimann/Chazoule semble pourtant
bien difficile. La solution la plus rapide serait certes que l'ancien
adjoint à la culture démissionne. « Démissionner
? Pourquoi ? » rétorque simplement Olivier Chazoule. «
S'il ne démissionne pas, on fera nous même une démission
collective (le maire et ses adjoints, ndlr). S'ensuivrait la réélection
du maire et des adjoints en interne, par tous les élus du conseil
municipal. » Un « gag des plus complet », pour Olivier
Chazoule : « le maire semble en perdition et a besoin de se conforter,
c'est inespéré qu'il me craigne à ce point ! ».
N'en déplaise à Bruno Casari et Kamel Zaoui (UDF-NI) qui
réclament un conseil municipal d'urgence, il semble que la date
du 17 décembre soit seule retenue jusqu'à présent.
C.S.
Le Parisien , vendredi 07 novembre 2003
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Pourquoi
le maire s'est séparé de l'adjoint à la culture
«OLIVIER CHAZOULE n'a pas joué
le jeu. » Voilà, en résumé, ce qui aurait
motivé Manuel Aeschlimann, député-maire d'Asnières,
à retirer lundi la délégation à la culture
de son huitième adjoint, Olivier Chazoule. Non pas que ce dernier
eût des affinités soudaines avec le PS ou les UDF-NI qui
siègent sur les rangs de l'opposition. Il aurait, selon le maire
et un tract non signé qui circule depuis mercredi dans la ville
d'Asnières, pris part à « une organisation spiritualiste
et ésotérique » qui aurait « tenté
d'infiltrer les services municipaux ». D'après Manuel Aeschlimann,
Olivier Chazoule aurait « cautionné les agissements d'une
organisation cultuelle ésotérique basée à
Asnières », dont l'Association des riverains et habitants
des quartiers Métro, Philosophe et Voltaire ne serait qu'«
un prolongement ».
« Je suis apprécié dans le quartier et beaucoup
me demandent conseil » La fondation serait, d'après le
maire, « une résurgence de l'association Logos »,
« qui avait alors été dénoncée comme
une secte ». « Nous avons vécu une tentative d'infiltration
de la part de cette association ésotérique, estime Manuel
Aeschlimann, qui assure qu'Olivier Chazoule aurait notamment mis son
bureau de maire adjoint à la disposition de M e E, un Asniérois
d'origine iranienne, dont la fondation porte le nom, et qui habiterait
le quartier Métro à Asnières. « Ce mouvement
cultuel se retranche toujours derrière une association de riverains,
estime Manuel Aeschlimann. D'abord l'association Adequat, créée
par Olivier Chazoule. Et maintenant l'association présidée
par Bruno de Beauregard. » Des accusations qui font ouvertement
rire l'ancien maire adjoint, comme l'Association des riverains. «
C'est de plus en plus grandiose, lance le président de l'association,
Bruno de Beauregard. Il y a quelques jours, on nous accusait d'être
des tueurs (NDLR : le directeur de cabinet du maire a déposé
plainte contre un membre de l'association qu'il accuse d'avoir voulu
l'écraser), maintenant on est une secte, mais ça ne tient
pas debout. D'autant qu'en 1994 un tract accusait Manuel Aeschlimann
d'appartenir lui aussi à Logos ! » Quant au principal intéressé,
Olivier Chazoule, il dénonce « l'infamie de ces accusations
» : « Il n'y a aucune collusion ! Je suis apprécié
dans le quartier et beaucoup me demandent conseil. Depuis huit mois,
il y a un climat de paranoïa qui joue contre moi. A chaque fois
que les gens bougent, on pense que je suis derrière. Mais je
n'ai jamais été déloyal. Quand bien même
le maire m'avait assuré, juste après les élections
de mars 2001, que j'irai aux cantonales et qu'il a changé d'avis
après, pour un faux motif de parité. Jamais je n'ai été
déloyal. » Le maire assure de son côté qu'il
a saisi la mission de vigilance contre les dérives sectaires.
Carole Sterlé
Le Parisien , vendredi 07 novembre 2003
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«
Jamais je n'irai en maison de retraite »
SON
DOMICILE de la rue de Belfort, Gabrielle Bruneau, ne le quittera jamais
! Ça fait plus de vingt-cinq ans que cette énergique retraitée
de 85 ans y habite et elle n'est pas près de troquer son bel
appartement bourgeois pour une maison de retraite, même de qualité.
« C'est la porte de la mort et je ne tiens absolument pas à
y aller, souligne sans rire la retraitée. Le personnel n'a pas
le temps de s'occuper des vieux... Moi, j'ai Suzette qui vient tous
les matins pour m'aider. Elle me fait mes courses, m'aide à la
toilette et me prépare mon déjeuner... » Il y a
environ deux ans, Gabrielle a dû se faire opérer du dos,
une intervention longue et douloureuse. Et aujourd'hui, si elle marche
encore, c'est avec beaucoup de difficultés. Aussi, c'est Suzette,
une salariée de l'Association gérontologique Asnières-Bois-Colombes
(AGABC), qui vient lui rendre visite tous les jours. « Sans elle,
je ne sais pas comment je ferais, souligne la retraitée. Je dispose
de l'aide personnalisée pour les personnes âgées
mais ce service d'aide à domicile me coûte presque 1 000
€ par mois, avec les charges patronales. Quelquefois, je me dis
que je ne vais pas y arriver, ça m'obsède ! » Gabrielle
estime que, d'une manière générale, les enfants
n'ont pas à prendre en charge les vieux car « la vie est
difficile pour tout le monde actuellement et puis à quoi ça
sert les impôts alors ? ». Ce qui lui manque, « c'est
d'aller marcher quand il fait beau et pour ça il faudrait que
quelqu'un soit disponible et m'accompagne... »
M.F.
Le Parisien , samedi 08 novembre 2003
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Asnières
Le
maire débarque son adjoint à la culture
Olivier
Chazoule, adjoint au maire, n'inaugurera pas le Forum des provinces.
Le député-maire UMP, Manuel Aeschlimann , lui a signifié
qu'il lui retirait sa délégation. (LP.)
OLIVIER CHAZOULE n'inaugurera pas le Forum des provinces.
Pourtant annoncée sur le site Internet de la ville, pour ces
festivités basques, bretonnes et corses, la présence de
l'adjoint au maire à la culture, les 15-16 novembre au centre
Robert-Lavergne, à Asnières, semble bien compromise. Manuel
Aeschlimann, député-maire UMP, a signifié à
son adjoint qu'il lui retirait sa délégation. «
J'ai appris ça lundi soir, relate Olivier Chazoule. Ce sont des
policiers municipaux, le patron de la police municipale et deux gardiens,
qui sont venus m'apporter la lettre chez moi. » Elu avec Manuel
Aeschlimann en mars 2001, il siégeait à Asnières
comme adjoint à la culture, aux jumelages et au château.
« J'ai essayé de joindre le maire, pour comprendre, mais
je n'ai pas eu de réponse. » Il n'a pas souvenir de «
récentes tensions » qui auraient motivé son éviction.
« Dans le climat actuel on ne s'étonne plus de rien mais
je reste stupéfait sur la manière dont j'ai appris cela
et, paradoxalement, je me sens presque soulagé de sortir de cette
ambiance... », poursuit celui qui conserve néanmoins son
fauteuil d'élu. A son actif, l'organisation de rendez-vous culturels
- il cite notamment la Journée du livre, le concert de musique
baroque, le Festival des amis de Sherlock Holmes, le Forum des provinces
-, la création de l'association des Asniérois et l'association
Adéquat, qui se voulait défendre les intérêts
dont se prévaut actuellement l'association des riverains des
quartiers Métro, Philosophe, Voltaire. Au-delà des vives
critiques sur la gestion de la ville, cette association a bien un contentieux
en cours avec la mairie. L'un de ses membres a été placé
en garde à vue la semaine dernière, accusé d'avoir
voulu renverser le directeur de cabinet de la ville. Dimanche dernier,
un autre membre, par ailleurs avocat, a déposé plainte
pour harcèlement, après avoir été photographié
en sortant de chez lui. Lundi encore, l'association est allée
à l'IGS, la police des polices, pour faire savoir qu'elle doutait
de « l'impartialité » du traitement que lui réservait
la police... Injoignable hier, Manuel Aeschlimann n'a pu commenter sa
décision. De leur côté, Bruno Casari et Kamel Zaoui,
UND non-inscrits, réclament « d'urgence, un conseil municipal
pour clarifier la situation » sur la ville... La prochaine séance
est fixée au 17 décembre.
Carole
Sterlé
Le Parisien , mercredi 05 novembre 2003
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Asnières
Les cambrioleurs se barricadent
LA PORTE d'entrée avait beau être fracturée, ils
ont prétendu ne s'être arrêtés là que
par nécessité. Deux hommes de 17 et 21 ans ont été
arrêtés samedi après-midi à Asnières
dans la cour d'un pavillon, rue Victor-Hugo. Après s'être
introduits dans la maisonnette d'un homme de 89 ans, absent ce week-end,
ils auraient fouillé un petit studio attenant donnant sur une
cour. Des policiers qui passaient dans la rue ont flairé l'intrusion.
Se sentant pris au piège, les deux intrus se sont barricadés
dans le studio, avant de se résoudre à en sortir. Le logement
avait été fouillé de fond en comble mais les deux
hommes auraient juste avancé chercher un lieu « pour faire
leurs besoins naturels ». Relâchés après leur
garde à vue, ils sont convoqués devant la justice.
Le Parisien , mardi 04 novembre 2003
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Asnières
Bataille de procédures autour de la mairie
LA JUSTICE arrivera-t-elle à y voir clair dans la plainte qui
oppose le directeur de cabinet d'Asnières à un administré,
militant d'une association asniéroise ? Pour l'instant, les déclarations
de chacun des protagonistes sont totalement figées. Chacun se
déclare victime. « Je n'ai jamais manqué de renverser
Francis Pourbagher mardi soir, ni frôlé qui que ce soit,
ce soir-là », assure cet homme de 39 ans, suspecté
d'avoir tenté de renverser le directeur de cabinet du maire d'Asnières
mardi soir. « J'étais bien au volant de ma Polo ce soir-là,
et je suis bien passé rue Emile-Zola, pour tracter dans les bars
de la ville avec ma femme et une autre membre de l'association (NDLR
: association des habitants et riverains des quartiers Métro,
Philosophes et Voltaire) . Je restais au volant. » Lui croit au
« coup monté ». Quel intérêt aurait
eu le directeur de cabinet pour une telle dénonciation ? «
Je suppose qu'on les dérange avec nos tracts », poursuit
le conducteur de la Polo. M e Eric Tubiana, qui défend les intérêts
de la ville et présentement ceux de Francis Pourbagher, n'est
pas de cet avis. « Francis Pourbagher n'a rien à gagner
dans tout cela ! » assure l'avocat. « Ça ne tient
pas debout, renchérit le directeur de cabinet. On ne discrédite
pas une association en attaquant un de ses membres », poursuit
le directeur de cabinet. Et chacun relève les contradictions
du témoignage de l'autre...
Tensions Officiellement, l'enquête continue même si le parquet
n'avait pas jugé fondé, jeudi, de prolonger la garde à
vue. M e Farthouat, qui assure la défense du militant, songeait
jeudi soir à déposer plainte pour dénonciation
calomnieuse. Cette éventualité ne marquerait de toute
évidence pas un point final aux tensions actuelles. Hier soir,
la mairie a fait parvenir par huissier une sommation à l'une
des membres de cette même association, afin que cette dernière
cesse « les pressions sur les élus et s'explique sur les
pressions dont elle serait victime ». L'huissier a été
renvoyé et à ce jour, l'association comme la mairie estiment
avoir affaire à des procéduriers.
C.S.
Le Parisien , samedi 01 novembre 2003
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L'événement
: Les « menaces de mort » qui agitent Asnières
ASNIERES. Le maire (UMP), Manuel Aeschlimann (à
droite), et son directeur de cabinet, Francis Pourbagher, ne sourient
plus. L'un et l'autre s'estiment désormais menacés physiquement
par certains de leurs administrés. (DR.)
LA VIE MUNICIPALE à Asnières est fréquemment tendue,
mais depuis hier, un palier a été franchi. Ce n'est plus
d'injures ou de diffamation dont il s'agit mais d'une « agression
». C'est, en tout cas, ce dont Francis Pourbagher, le directeur
de cabinet du maire UMP, Manuel Aeschlimann, estime avoir été
victime mardi soir, et qui s'est soldé hier par le placement
en garde à vue d'un administré de la ville. « J'ai
failli me faire renverser par une voiture, mardi soir, entre 19 heures
et 20 heures, résume le directeur de cabinet. Cet automobiliste
m'a foncé dessus ! Je l'ai évité in extremis mais
j'ai senti le frôlement du rétroviseur sur mon ventre.
»
Que s'est-il passé mardi soir ? Selon nos informations, il traversait
la rue, près de la place de la République. Il aurait eu
le temps de relever la plaque d'immatriculation de cette Volkswagen,
qu'il a transmise au commissariat de police, en déposant plainte
mercredi matin. Rapidement identifié, le propriétaire
de la voiture a été placé en garde à vue
hier à Asnières. Des témoins ont été
entendus, notamment deux femmes qui étaient en compagnie de l'automobiliste
mardi soir, et une confrontation a eu lieu entre le plaignant et le
conducteur. Mais au vu de « charges insuffisantes », explique-t-on
au parquet de Nanterre, le suspect a été remis en liberté
en fin d'après-midi. L'enquête se poursuit néanmoins
pour faire la totale lumière sur ce qui s'est réellement
passé mardi soir. « Une garde à vue de huit heures
sans présentation au tribunal laisse penser qu'il y a de sérieux
doutes sur le bien-fondé de cette plainte », indique M
e Jean-René Farthouat, ancien bâtonnier de Paris, qui assure
la défense de l'automobiliste. « On est en plein délire,
il ne s'est rien passé de tout cela, poursuit-il. C'est une menace
dirigée contre mon client et ses activités associatives.
» L'association dont l'automobiliste est membre n'est autre que
celle des « habitants et riverains des quartiers Métro,
Philosophes et Voltaire ». « En deux jours, nous avons diffusé
20 000 tracts sur Asnières », rapporte Bruno de Beauregard,
président de cette association, laquelle dénonce notamment
« les déficits abyssaux de la ville » et «
des projets d'urbanisme pharaoniques qui font peur ». Ce mardi
soir, l'automobiliste incriminé aurait justement distribué
ces tracts. Mais ces accusations, ni Francis Pourbagher ni Manuel Aeschlimann
ne veulent les entendre. « Je ne connais cet automobiliste ni
d'Eve ni d'Adam ! » affirme le premier. « C'est nous qui
faisons l'objet de pressions, par des lettres comminatoires, il y a
même eu des pressions lors du dernier conseil municipal »,
s'insurge Manuel Aeschlimann, en ajoutant avoir reçu des «
menaces de mort » de la part d'un membre de cette même association.
« J'en ai averti le parquet et je déposerai plainte ces
prochains jours. »
Carole
Sterlé
Le Parisien , vendredi 31 octobre 2003
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Déjà
de nombreuses plaintes entre élus
LES DÉPÔTS de plainte sont légion à Asnières
et émaillent la vie politique. Mais jusqu'alors, il n'était
question que de diffamation et/ou d'injures publiques. L'instruction
de certaines de ces plaintes a notamment été confiée
à la police judiciaire des Hauts-de-Seine et il n'est pas rare
que le maire (UMP), Manuel Aeschlimann, se constitue partie civile.
Deux sont actuellement recensées au parquet de Nanterre, mais
l'historique des joutes judiciaires est long et d'une grande complexité.
De surcroît, la discorde dépasse le clivage gauche-droite
puisque des plaintes, parfois croisées, ont attisé l'animosité
entre les élus UMP et UDF, par exemple.
Le Parisien
, vendredi 31 octobre 2003
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Cinq
drames ces derniers mois
LE DRAME survenu vendredi soir à Châtenay est le cinquième
qui intervient dans le huis clos familial depuis un an. Emmanuelle,
28 ans, succombe sous les balles d'une 22 long rifle, le 5 septembre
dernier à Sceaux. David aurait tiré à trois reprises
sur celle qui voulait le quitter. Il a été écroué
pour assassinat. Annie, 47 ans, et Boubou, de dix ans son cadet, se
rencontrent dans un bar parisien le 26 juillet dernier. Quelques heures
après, ils se disputent au domicile de Boubou, à Châtenay.
Tous deux sont ivres. Boubou aurait saisi un gros cendrier et frappé
mortellement Annie à la tête. Joséphine, 17 ans,
est sauvagement assassinée le 18 juillet 2003, à coups
de hache, puis brûlée dans la maison de ses grands-parents,
au Plessis-Robinson. Quelques jours plus tard, la PJ arrête Yohan
G., 23 ans, petit ami de la victime. Il aurait affirmé «
être devenu fou », après s'être « senti
humilié » par des relations que Jospéhine aurait
entretenues avec d'autres garçons. Claudine, 52 ans, employé
municipale à Levallois, décède le 11 février,
chez elle, à Asnières, des nombreux coups que lui aurait
portés à mains nues son concubin, âgé de
53 ans. Il avait déjà été condamné
à de la prison ferme pour avoir frappé sa concubine. A
sa sortie, il était retourné vivre avec Claudine.
Le
Parisien , lundi 03 novembre 2003
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Fraudes
Descentes de police dans les sandwicheries
OPÉRATION coup de poing dans les sandwicheries et chez les vendeurs
de kebabs des Hauts-de-Seine. La police vient de dresser un premier bilan
des descentes menées la semaine dernière à Colombes,
Clichy, et Bois-Colombes. Des contrôles visiblement impressionnants.
« Tout a été vérifié », raconte
le patron d'une sandwicherie de Colombes.
Travail dissimulé « L'identité des clients, le contenu
de leurs poches... Après ils ont ouvert les frigos, vérifié
les installations, la marchandise. Entre la police, l'Urssaf, les services
d'hygiène de la préfecture, il y avait au moins quinze personnes
et six voitures de police ! Ça devient pénible..., souffle-t-il.
Ça donne une très mauvaise image du restaurant. Mais on
ne vend pas de la drogue, nous, on vend de la nourriture ! » Et
c'est justement cela qui a intéressé le GIR (Groupement
régional d'intervention), mardi dernier. Certes plus connu pour
ses interventions en matière de stupéfiants, le GIR n'en
demeure pas moins un outil de lutte contre l'économie souterraine
en général. Mardi soir, entre 19 et 22 heures, les dix enquêteurs
du GIR 92, épaulés par l'Urssaf, la répression des
fraudes et la police ont contrôlé sept sandwicheries à
Colombes, Bois-Colombes et Clichy. Une quarantaine d'hommes au total,
qui opéraient en deux équipes. Bilan : quatre établissements
sont désormais menacés de fermeture, pour non respect des
normes d'hygiène, travail dissimulé, ou les deux. Les commerces
n'avaient pas été choisis au hasard. « Ces établissements
attirent une clientèle nombreuse, tard le soir, ce qui génère
des nuisances pour le voisinage parce que les clients se garent en double
file, font du bruit... », relate un policier de l'une des trois
communes.
Mises en liquidation fréquentes « Les sandwicheries comme
celles qui vendent des kebabs, rapporte un enquêteur, fleurissent
un peu partout, avec des mises en liquidation fréquentes, parce
que les charges ne sont pas toujours payées. Certaines sont peu
regardantes sur les normes sanitaires... Si une telle opération
peut inciter les autres à être vigilants et à se mettre
en conformité, tant mieux. » La fermeture administrative
devrait être notifiée par le préfet des Hauts-de-Seine
aux quatre intéressés. Ils auront quinze jours pour apporter
leurs observations. S'ils ne sont pas assez convaincants, la fermeture
sera prononcée, pour une durée de six mois au maximum. L'Urssaf
se charge de son côté, de faire toute la lumière sur
les comptes de ces fast-foods.
Carole
Sterlé et Valérie Mahaut
Le Parisien , lundi 27 octobre 2003
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Asnières
Le quatrième collège finalement... pour 2004
ÇA RESSEMBLE à un feuilleton. Des rebondissements, du
suspense et finalement peut-être, un dénouement heureux.
Il y a deux mois, l'inspection académique annonçait que
l'ouverture du quatrième collège à Asnières,
d'abord annoncée pour septembre 2004, était reportée
d'un an. Finalement, aujourd'hui, il est de nouveau question de 2004.
Officiellement, le conseil général avait toujours affirmé
que le quatrième collège pourrait accueillir 700 élèves
en septembre 2004. La livraison du permis de construire avait été
tardive, certes, mais les délais devaient pouvoir être
tenus. Fin août, revirement de situation. L'inspection académique
annonçait un report d'un an, « pour raisons techniques
». Le délai de quinze mois pour construire un collège
de 700 élèves apparaissait alors bien difficile à
tenir. Cette annonce n'a pas été sans s'accompagner d'une
levée de protestations notamment du maire (UMP) d'Asnières,
Manuel Aeschlimann. Récemment encore, ce dernier a fait savoir
par écrit, le 6 octobre, au conseil général, son
« intérêt » pour le dossier.
« Il faudra le construire en quinze mois » « J'apprends
que la décision a été prise d'assurer l'accueil
des élèves à la rentrée 2004, au besoin
en installant des locaux provisoires dans l'attente de la réception
définitive de tout l'ensemble immobilier (...). » Et l'élu
d'insister sur l'aspect « onéreux » de cette alternative
et de souligner « que l'entreprise est prête à intervenir
en conséquence pour tenir l'objectif de la rentrée 2004
». Une réunion associant Christian Dupuy (vice-président
du conseil général chargé de l'enseignement), le
directeur de l'enseignement au département, l'ingénieur
en chef des travaux scolaires au conseil général et l'inspecteur
adjoint d'académie, Pierre Benaych, a finalement conclu à
une ouverture pour la rentrée 2004. Preuve supplémentaire
de la plausibilité de cette date : le ministère de l'Education
nationale a accordé à l'inspection académique les
postes nécessaires pour ce nouvel établissement. «
Il fallait absolument s'engager pour 2004, précise-t-on au conseil
général. On ne sait pas comment le collège Voltaire
pourrait passer une année supplémentaire si ses effectifs
ne baissent pas. Cela n'aurait pas été sérieux
de repousser l'ouverture d'un an. Mais bon, les délais sont démoniaques
: il faudra construire ce quatrième collège en quinze
mois. » « Ce sera tendu mais on pourra tenir les délais,
se veut rassurant Christian Dupuy. Peut-être qu'il y aura un léger
retard pour la rentrée mais si tel est le cas, on saura gérer.
» Nul doute que l'avancée des travaux sera observée
à la loupe.
ASNIÈRES,
HIER. De suspense en rebondissements, le conseil général,
en accord avec l'académie, a finalement décidé
d'assurer l'ouverture du nouveau collège pour la prochaine rentrée,
malgré le
délai ultra serré de 15
mois à tenir pour sa construction.
Carole
Sterlé (avec Timothée Boutry)
Le Parisien , mardi 14 octobre 2003
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Déjà
2 000 emplois supprimés
HIER,
à l'occasion d'une réunion de la direction du syndicat
CGT des Hauts-de-Seine, concomitante de la journée d'action nationale
consacré à la bataille de l'emploi, l'heure était
aux bilans. Sombres et alarmants. Débitel, Kodak, Canon, Philips,
Aventis... : les chiffres annoncés par le syndicat restent préoccupants
pour le département. Ainsi 2 055 suppressions d'emplois (tous
secteurs) ont déjà été enregistrées
depuis la rentrée de septembre. Et, selon la CGT, la situation
ne va pas mieux dans certaines entreprises, qui n'ont pas encore annoncé
de plan social, mais dont l'avenir demeure incertain. A la Snecma (Gennevilliers)
: les 2 000 salariés sont inquiets de la possible privatisation
de l'entreprise, la délocalisation de la production à
l'est et le départ à la retraite de trois cents salariés
qui ne seront pas remplacés. « On utilise les fonds publics
pour vider la tôle, résume Manuel Sanchez, secrétaire
syndical. On veut garder la production à Gennevilliers, nous
allons proposer un vrai projet industriel, des contre-propositions d'ici
à la fin de l'année. » Carbone-Lorraine (Gennevilliers)
: spécialisée dans la purification de graphite, le sort
de l'entreprise, qui emploie 280 salariés (dont 23 en intérim),
est intimement lié à celui de la Snecma avec qui elle
travaille. Bodycote (Gennevilliers) : la multinationale spécialisée
dans le traitement thermique des métaux - elle sous-traite également
pour l'avionneur - possède 37 établissements. A Gennevilliers,
50 ouvriers sur le site, avec une moyenne d'âge de 50 ans. Départs
à la retraite non remplacés. Citroën (Asnières)
: 336 salariés, société spécialisée
dans la fabrication d'une suspension hydropneumatique. La CGT veut un
projet de réindustrialisation du site avec notamment la fabrication
de cette suspension pour la future Citroën C6 ainsi que pour d'autres
véhicules. « Les effectifs sont en baisse permanente, les
départs ne sont pas remplacés. L'an dernier, nous avions
trente intérims tous les mois. » Les salariés manifestent
demain à Poissy (Yvelines) contre le renvoi des intérimaires.
Alliance-Santé (Gennevilliers) : les 300 salariés sont
inquiets sur une réorganisation possible du travail de cette
entreprise de distribution de médicaments, avec l'arrivée
de nouveaux automates destinés à augmenter la productivité.
Marisa Faion
Le Parisien , jeudi 09 octobre 2003
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Asnières
: Le chauffard était armé d'un pistolet automatique
LA
LIGNE de défense d'Ianus est simple... Et constante : il ne «
sait pas » ! Non seulement le prévenu, un jeune Moldave
de 30 ans qui comparaissait hier devant la 17 e chambre correctionnelle
du tribunal de Nanterre, ne sait pas pourquoi il se trouvait, le jour
de son interpellation à Asnières, en possession d'un pistolet
automatique chargé... Mais il ignore tout autant le nom et l'adresse
des amis qui l'hébergent en France, comme le nom du « copain
» qui lui a prêté l'Audi à bord de laquelle
il a été interpellé dimanche soir dernier, à
Asnières. Bref, Ianus ne sait rien du tout, sauf qu'il est en
séjour irrégulier en France, où il occupe un petit
emploi de peintre en bâtiment. Et malgré les multiples
sollicitations du président, qui l'enjoignait de s'expliquer
sur les faits qui l'ont mené dans le box, le prévenu s'est
contenté de hocher la tête, le front buté, en signe
de dénégation.
Il percute cinq voitures et prend la fuite Dimanche dernier, pourtant,
vers 23 heures, Ianus a bel et bien semé la panique dans une
rue du centre-ville d'Asnières. Au volant d'une puissante Audi
prêtée par un obscur ami, le jeune Moldave, par ailleurs
ivre, a successivement percuté cinq voitures en stationnement,
heureusement vides, avant de prendre la fuite à pied, à
travers les rues, avec pour seul « bagage » un pistolet
automatique chargé de six cartouches 6,35 mm... Et dont la sécurité
avait été ôtée. Poursuivi par les policiers
municipaux, Ianus s'est finalement rendu sans violence. Mais le substitut
du procureur ne cachait pas, hier, son inquiétude devant le jeune
Moldave, à l'encontre duquel il a requis quatre mois de prison
ferme : « Il s'est tout de même conduit de manière
particulièrement dangereuse ! Non seulement il roule ivre, mais
il est armé d'un pistolet chargé avec lequel il aurait
parfaitement pu blesser ou tuer quelqu'un. » Le tribunal a finalement
tranché, en condamnant Ianus à quatre mois de prison dont
trois avec sursis. Placé sous mandat de dépôt, il
devra en outre s'acquitter d'une amende de 300 € pour défaut
de maîtrise de l'Audi.
,
Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 15 octobre 2003
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Rouée
de coups par son élève
L'événement Asnières
ELLE
NE PORTE PAS d'hématome et n'a pas de fracture, mais ses traits
sont tirés et la douleur tenace. Elle n'a pas dormi de la nuit,
suite à l'agression dont elle a été victime la
veille. Nassima Azzouk, 24 ans, professeur d'anglais au collège
André-Malraux, dans les quartiers nord d'Asnières, sortait
hier du commissariat où Mourad *, âgé de seulement
14 ans, devait passer la nuit. L'adolescent aurait fini par reconnaître
avoir frappé son enseignante jeudi soir, après les cours.
Jeudi après-midi, Nassima Azzouk peinait à rétablir
le calme dans sa classe de 4 e . « Pour les calmer, je leur ai
dit qu'il y avait interrogation écrite, relate-t-elle. Deux élèves
ont refusé. » Mourad et une jeune fille. L'enseignante
exclut les élèves protestataires, et fait remarquer à
la jeune fille son attitude insolente. Mourad aurait insulté
Nassima Azzouk en sortant. Elle le rattrape. « Il a recommencé
à m'insulter, je lui ai dit que si ses parents entendaient ça,
ils auraient honte de lui », poursuit l'enseignante. A la sortie,
vers 17 h 30, elle se retrouve nez à nez avec le jeune homme.
« J'ai entendu qu'on m'appelait par mon nom de famille, je me
suis retournée, il fonçait sur moi, raconte Nassima Azzouk.
Il a commencé à me bousculer, je lui ai dit que je préviendrai
la police s'il levait la main sur moi. Il m'a donné des coups
de pied et de poings au bras, dans le dos, sur la nuque et au visage.
» Une mère de famille aurait tenté de s'interposer...
en vain. L'enseignante accuse les coups et reste prostrée tandis
que son agresseur prend la fuite. Convoqué hier matin au commissariat,
le jeune Mourad est venu accompagné de sa mère. Sa garde
à vue a été prolongée. Il avait déjà
été exclu de l'établissement, mais temporairement
seulement. Cette fois, ce sera définitif et la justice tranchera.
« C'est un élève difficile et que nous suivons,
comme il y en a d'autres », souligne le principal du collège.
Hier, les professeurs ont parlé de l'agression avec leurs élèves
et les cours se sont arrêtés à 15 h 30, les enseignants
ayant décidé de se réunir pour rédiger une
lettre aux familles. « C'est une manière de dire ce qui
s'est passé, pour couper court aux rumeurs, exprimer notre émotion
et demander aux familles de nous soutenir pour que ça ne se reproduise
plus, relate Pascale Garry, professeur d'anglais depuis quatre ans au
collège. Ça aurait pu arriver à n'importe lequel
d'entre nous. » Le principal ajoute : « On se pose toujours
les mêmes questions : comment suivre les élèves
au mieux ? »
Quelques enseignants affirment que le climat s'était dégradé
trois semaines après la rentrée Quelques enseignants affirment
que le climat s'était dégradé, trois semaines après
la rentrée, sans en trouver de justifications. « On note
ça un peu partout, abonde Agnès Verdurand, pour le Snes
92 (syndicat majoritaire des professeurs). Il y a un climat anxiogène
en ce moment dans les quartiers sensibles, qui se ressent aussi à
l'école. » De nombreuses questions hantent Nassima Azzouk,
en arrêt de travail pendant deux semaines. Née d'un père
algérien resté au chômage durant plus de dix ans,
l'enseignante dit comprendre le sentiment de « ceux qui ont des
difficultés et sont sur la défensive ». «
Mais, quand on vit une agression comme ça, on est tenté
de perdre ses illusions... », explique celle qui a fait en septembre
sa première rentrée à André-Malraux, après
deux ans passés à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) et
Levallois. Elle se demande aussi pourquoi il existe encore des classes
à 32 élèves.
*Le
prénom du mineur mis en cause a été modifié.
Carole
Sterlé
Le Parisien , samedi 11 octobre 2003
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Sarkozy
déjeune avec les élus UMP à Colombes
LE RITUEL AVAIT ÉTÉ LANCÉ par Nicolas
Sarkozy, du temps où il était maire de Neuilly-sur-Seine.
Tous les mois ou presque, les élus de droite du département
des Hauts-de-Seine, maires et parlementaires, se retrouvent, à
huis clos, autour d'un déjeuner pour se rencontrer et débattre
des sujets d'actualité départementale et nationale. Aujourd'hui,
pour la première fois, rendez-vous a été pris à
Colombes. Une rencontre « programmée de longue date »,
qui n'a « rien de conjoncturelle », assure-t-on dans l'entourage
du ministre de l'Intérieur. Allusion aux récents conflits
entre les deux élus UMP locaux, Nicole Gouéta, maire de
Colombes, et Manuel Aeschlimann, député-maire
d'Asnières. Ce dernier avait sèchement
critiqué les compétences de sa voisine Nicole Gouéta,
après s'être vu refuser une salle culturelle pour prononcer
ses voeux, en janvier dernier. La page est désormais tournée
puisque le bureau des élus de Colombes a finalement accepté
d'octroyer cette salle au député de la 2 e circonscription.
Le
Parisien , lundi 06 octobre 2003
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Un
kilo de cocaïne sous le lit
C'EST
UNE PUCE de téléphone portable qui a conduit les enquêteurs
de la sûreté départementale jusqu'au repère
de trafiquants de cocaïne. L'enquête démarre au
mois d'avril dernier après le vol avec violence d'une Porsche
dans un parking d'Asnières.
A l'intérieur de la luxueuse voiture, se trouvait un portable...
dont les enquêteurs parviennent à remonter la piste.
La puce de l'appareil mène tout droit à une jeune femme,
domiciliée cité Berthelot, à Nanterre, où
les policiers se rendent mardi matin. Si l'intéressée
semble avoir acquis de bonne foi le téléphone volé
à Asnières, les enquêteurs font, en perquisitionnant
le logement, une découverte plutôt étonnante :
dans la chambre d'un des frères de la jeune femme, sous le
lit, les policiers mettent la main sur un sac contenant un kilo de
cocaïne.
Une voix au téléphone localise la « camelote »
Faute d'obtenir les renseignements recherchés sur le vol de
la Porsche, les enquêteurs viennent de tomber sur un trafic
de stupéfiants. Cité Berthelot, les policiers de la
sûreté départementale interpellent le jeune homme
qui finit, confondu par ses empreintes digitales, par avouer que la
drogue lui appartient bien... Mais il refuse de donner le nom de son
fournisseur. C'est alors que les policiers reçoivent un appel
anonyme. Au bout du fil, une voix d'homme affirme avoir des informations
à donner sur « la camelote », et indique aux enquêteurs
l'identité du fameux fournisseur. Manifestement fort bien renseigné,
l'inconnu donne également l'adresse d'un « appartement
où est caché l'argent du trafic. » Jeudi matin,
deux opérations sont simultanément menées par
les policiers. Le fournisseur présumé est effectivement
arrêté, et dans l'appartement désigné par
le correspondant anonyme, 3 220 € sont découverts en possession
d'un homme de 20 ans. Il a été arrêté et
déféré au parquet de Nanterre hier, comme le
jeune homme de 22 ans sous le lit duquel la cocaïne a été
découverte, et comme le fournisseur, âgé de 20
ans.
Cécile
Beaulieu
Le Parisien , samedi 04 octobre 2003
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Asnières
10 000 m 2 de logements en plus dans le quartier Métro
LA DERNIÈRE tranche des aménagements du
quartier Métro, à Asnières, n'a pas fait que des
heureux. Au dernier conseil municipal, l'opposition et la majorité
ont longuement débattu, et pas toujours en des termes courtois,
sur les dernières et nouvelles modifications du plan d'aménagement
de zone de cette zac qui a démarré il y a une petite dizaine
d'années. Un hôtel d'abord, des bureaux ensuite avaient
été prévus... Mais ce sont désormais 10
000 m 2 de logements qui devraient sortir de terre sur la dernière
parcelle de la zone d'aménagement concertée (ZAC). Des
projets pas toujours bien vus par les riverains qui se sont sentis exclus
des débats. A commencer par l'Association des habitants et riverains
des quartiers Métro, Philosophes et Voltaire qui n'a pas hésité
à distribuer des tracts à l'hôtel de ville pour
marquer sa désapprobation. « Nous avons été
informés du projet, il y a quelques jours, souligne le président
de cette association qui s'était déjà opposé
au maire lors de l'installation du supermarché Ed dans le quartier.
On veut plus de concertation. »
« La conjoncture n'est pas bonne pour les bureaux » Du côté
de l'opposition, la gauche estime que le quartier déjà
très urbanisé ne supporterait pas un m 2 de plus de logement
supplémentaire sans offrir en contrepartie des équipements
publics qui permettraient d'accueillir les nouveaux habitants : «
En commission municipale, il était question de construire 25
% de logements sociaux, aujourd'hui ils passent à la trappe »,
déplore Dominique Riera, conseiller municipal PS. Autant d'observations
qui n'ont pas fait changer d'avis la majorité de droite : «
Nous avons la chance d'avoir des promoteurs qui nous proposent de très
belles réalisations, il faut saisir cette chance, soulignait
en substance lors du conseil municipal, Antoine Bary, maire adjoint
délégué à l'urbanisme en charge du dossier.
La conjoncture n'est pas bonne pour les bureaux et on ne va pas laisser
des friches des années comme ce fut le cas pour la ZAC Scheurer-Kesner.
» Et Manuel Aeschlimann, le maire, de conclure : « Pour
ce qui concerne les logements sociaux, je veux maintenir l'équilibre
sur le territoire et on est largement dans les quotas imposés
par la loi. Dans cet îlot qui plus est, on prévoit un jardin
d'enfants et une halte garderie ! »
ASNIERES
ZAC METRO LE 26 SEPTEMBRE 2003. C'est ici, sur ces friches situées
à l'interface d'Asnières et de Genevilliers, à
deux pas du métro Gabriel-Péri, que devraient s'ériger
10 000 m 2 de logements.
Marisa Faion
Le Parisien , vendredi 03 octobre 2003
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Asnières
: Agressée à cause du film « Juifs et Arabes »
«JUIFS
ET ARABES (Forget Baghdad) ». Le documentaire du cinéaste
suisse d'origine irakienne Samir, ne doit sortir qu'aujourd'hui dans
quelques salles parisiennes. Mais pourtant, ce film confidentiel, traitant,
sans polémique, de la migration des Juifs irakiens vers Israël,
a valu à la jeune attachée de presse de la société
distributrice du long-métrage, une agression des plus violentes.
D., 35 ans, assurait depuis quelques semaines la promotion du film de
Samir, et, à ce titre, avait déjà envoyé
à ses interlocuteurs - notamment des journalistes traitant de
cinéma - une cinquantaine de cassettes vidéo du documentaire.
Des cassettes accompagnées de renseignements sur la teneur du
long-métrage distribué par la société Eurozoom
et quelques éléments de biographie concernant le réalisateur.
Mais lundi, vers 9 heures du matin, D. a la désagréable
surprise de recevoir sur son téléphone portable professionnel
l'appel d'un homme qui, non seulement l'injurie copieusement, mais la
menace. Accusée par son interlocuteur anonyme d'afficher des
opinions pro israéliennes, au détriment de la cause arabe,
D. est clairement menacée de représailles... En lien direct
avec la promotion du film. Mais dans l'après-midi, les événements
prennent une autre tournure : alors que la jeune femme se trouve chez
elle, à Asnières, elle reçoit vers 14 heures la
visite d'un homme prétendant être livreur. A peine D. ouvre-t-elle
sa porte que l'inconnu la projette contre le mur et lui entaille la
gorge d'un coup de rasoir avant de prendre la fuite. Non sans laisser
un colis à la jeune femme, contenant la cassette du film de Samir.
Un inconnu lui entaille la gorge d'un coup de rasoir Particulièrement
choquée par la violence de l'agression, en forme d'« avertissement
», selon une source proche de l'enquête, et des menaces
dont elle fait l'objet, la jeune femme a déposé une plainte
au commissariat d'Asnières. La PJ a été saisie
de l'affaire à la veille de la sortie en salles, du film de Samir,
qui est notamment programmé dans un cinéma de Saint-Germain-des-Prés,
à Paris. Le long-métrage, primé à deux reprises,
et qui était sorti en avant-première à Pessac,
en Gironde, voici quelques jours, se veut une réflexion sur la
question de l'identité juive, à travers le destin de quatre
communistes judéo-irakiens. Loin de toute polémique, le
film de Samir prône un discours de paix... qui a dû échapper
à l'agresseur de l'attachée de presse.
Cécile Beaulieu
Le Parisien , mercredi 01 octobre 2003
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Asnières-sur-Seine
: Ils avaient volé un ordinateur
DEUX JEUNES repérés par des agents de médiation
de la ville d'Asnières ont été interpellés
rue Bailly par la police, samedi, en fin d'après-midi, après
avoir cambriolé une entreprise. Peu avant 17 heures, les employés
municipaux chargés de désamorcer les conflits sur la voie
publique ont d'abord repéré un groupe de trois individus
suspects qui semblaient sortir d'un immeuble du 7, rue des Bois. A l'arrivée
d'une patrouille de police, l'un d'eux réussit à prendre
la fuite. Mais les deux autres, un mineur de 16 ans originaire de Nanterre
et un jeune de 20 ans qui habite Asnières, n'échappent
pas aux forces de l'ordre. Les fonctionnaires retrouveront sur l'un
l'ordinateur portable fraîchement dérobé dans les
locaux de l'entreprise du 7, rue du Bois. Leur complice n'a pas été
rattrapé.
Le
Parisien , mardi 23 septembre 2003
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