DE
NOUVELLES affaires judiciaires viennent émailler la vie politique
asniéroise. C'est cette fois le directeur de cabinet du maire,
Francis Pourbagher, qui vient d'être mis en examen pour «
dénonciation calomnieuse » par la juge d'instruction, Paule
Nahon. L'affaire est ancienne ; elle remonte à l'automne 2003.
Le directeur de cabinet avait alors déposé plainte contre
un automobiliste qui « lui aurait foncé dessus »
alors qu'il traversait la rue, le soir, près de la place de la
République. Francis Pourbagher qui avait eu le temps de relever
la plaque d'immatriculation de la Volkswagen l'avait alors transmise
au commissariat et déposé plainte dans la foulée.
Immédiatement identifié, le prétendu « chauffard
», un normalien, ingénieur au Commissariat à l'énergie
atomique (CEA), avait alors été placé en garde
à vue huit heures durant, puis relâché compte tenu
des charges insuffisantes qui pesaient contre lui.
Une
association de riverains très active
Mais
l'affaire ne s'est pas arrêtée là. L'ingénieur,
par ailleurs administré asniérois, avait immédiatement
décidé de saisir la justice pour dénonciation calomnieuse.
Son avocat, M e Jean-René Farthouat, avait alors insisté
sur le fait que la plainte de Francis Pourbagher était surtout
« une menace dirigée contre son client et ses activités
associatives ». A l'époque des faits, l'ingénieur
du CEA était effectivement membre d'une association de riverains
très active dans les quartiers Métro, Philosophe et Voltaire.
Une association particulièrement offensive contre la politique
de Manuel Aeschlimann qui dénonçait notamment «
les déficits abyssaux de la ville et les projets d'urbanisme
pharaoniques qui font peur ». Le soir où Francis Pourbagher
se trouvait du côté de la rue de la République,
l'ingénieur du CEA distribuait des tracts au logo de son association.
Mis en examen pour dénonciation calomnieuse, Francis Pourbagher
devrait être défendu par l'un des avocats de la ville,
M e Olivier Schnerb.