Violences
urbaines
Des
nouveaux incidents éclatent en France
(AP) –
Des incidents ont à nouveau éclaté mardi soir à
Montfermeil et Clichy-sous-Bois, près de Paris. Treize personnes
ont été interpellées et six policiers légèrement
blessés lors d'affrontements avec des jeunes.
Parmi les individus arrêtés par les forces de l'ordre figurait
notamment Muhittin Altun, blessé dans un transformateur lors
de l'incident de Clichy-sous-Bois qui avait entraîné les
violences urbaines de l'automne dernier dans les banlieues.
Sa garde
à vue a été levée dans la matinée.
Il s'est vu notifier sa mise en examen pour «participation avec
arme à un attroupement» et «dégradation d'un
véhicule de police en réunion». Il sera convoqué
au tribunal de Bobigny fin août.
Vers 21
h 30 à Clichy-sous-Bois, une quinzaine d'individus ont lancé
des projectiles sur des policiers en patrouille dans le quartier du
Chêne pointu. Pendant ces affrontements, le véhicule d'un
particulier a été incendié. Peu avant 23 h, une
trentaine d'individus ont ensuite lancé des pierres contre le
poste de police d'Utrillo à Montfermeil. Plusieurs patrouilles
ont été dépêchées sur place.
Deux agents
ont été blessés par des jets de projectiles et
un véhicule de police a été enflammé. Les
fonctionnaires qui se trouvaient à l'intérieur ont juste
eu le temps de sortir avant que la voiture ne s'embrase. L'un d'entre
eux a été admis à l'hôpital mais ses jours
ne sont pas en danger.
Au total,
une douzaine de voitures de particuliers ont également été
incendiées. Le calme est revenu vers 1 h 30.
Ces derniers
incidents font suite à ceux de lundi soir à Montfermeil,
où des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre avaient
éclaté après l'arrestation dans la journée
d'un suspect recherché dans le cadre de l'enquête sur l'agression
d'un chauffeur de bus, au début du mois.
Dans la
soirée, avant les nouvelles violences, le ministre de l'Intérieur,
Nicolas Sarkozy, s'était rendu au commissariat de Gagny, où
il a jugé «inadmissibles» les incidents de lundi
soir. «Ce qui s'est passé est intolérable et ne
sera pas toléré», a-t-il déclaré en
affirmant qu'il y avait eu «préméditation»
de la part des émeutiers.