Violents heurts avec la police aux Mureaux
mardi 02/10/2006



Entre 130 et 250 personnes, selon les sources, se sont opposées dimanche soir aux forces de l'ordre dans ce quartier des Yvelines après un contrôle routier. Sept policiers ont été blessés.


D’après les policiers, une interpellation lors d’un contrôle routier a tourné à une « action concertée » contre les forces de l’ordre dimanche soir aux Mureaux, dans les Yvelines. Des affrontements auraient opposés les policiers avec 250 personnes, selon la police et 130 d'après les chiffres du parquet de Versailles. Sept policiers ont été blessés, victimes de brûlures de gaz lacrymogène et de multiples contusions. Une à deux semaines d'interruption totale de travail ont été prescrites pour certains. Une voiture de police ainsi qu'un autre véhicule ont été brûlés.

Vers 19h15, une équipe de police a tenté d'intercepter le conducteur d'une R5 qui n'avait pas sa ceinture de sécurité. Refusant de s'arrêter, l'homme a alors pris la fuite. Prévenu par radio, un second véhicule de police a tenté de bloquer le fuyard. Ce dernier a percuté l'auto des policiers.

« Près de 250 personnes hostiles et belliqueuses »

Des riverains se sont alors massivement regroupés autour des lieux de l'accident et ont commencé à menacer les trois fonctionnaires. Les policiers, qui estiment la foule à « près de 250 personnes hostiles et belliqueuses », ont été forcés de se replier dans le second véhicule de police arrivé peu après. L'un des policiers a tiré une fois en l'air pour tenir en respect la foule, tandis que ses collègues ont utilisé leurs flash-balls et bombes lacrymogènes pour se frayer un chemin. Les six fonctionnaires se sont réfugiés dans une école du quartier en attendant l'arrivée de renforts. Pendant ce temps, la foule a pillé la 306 de la police, volant notamment un flash-ball et ses cartouches, puis l'a incendiée. La R5 du chauffeur en fuite a également été brûlée.

Aucune interpellation n'a été effectuée. « Maintenant, les gens annoncent clairement la couleur », a déploré Patrick Trotignon, le conseiller technique régional d'Ile-de-France du syndicat Synergie Officiers. « Ils disent: On va vous tuer. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est la triste réalité ».