Entre 130 et 250 personnes, selon les sources, se sont opposées
dimanche soir aux forces de l'ordre dans ce quartier des Yvelines
après un contrôle routier. Sept policiers ont été
blessés.
D’après les policiers, une interpellation lors d’un
contrôle routier a tourné à une « action
concertée » contre les forces de l’ordre dimanche
soir aux Mureaux, dans les Yvelines. Des affrontements auraient opposés
les policiers avec 250 personnes, selon la police et 130 d'après
les chiffres du parquet de Versailles. Sept policiers ont été
blessés, victimes de brûlures de gaz lacrymogène
et de multiples contusions. Une à deux semaines d'interruption
totale de travail ont été prescrites pour certains.
Une voiture de police ainsi qu'un autre véhicule ont été
brûlés.
Vers 19h15, une équipe de police a tenté d'intercepter
le conducteur d'une R5 qui n'avait pas sa ceinture de sécurité.
Refusant de s'arrêter, l'homme a alors pris la fuite. Prévenu
par radio, un second véhicule de police a tenté de bloquer
le fuyard. Ce dernier a percuté l'auto des policiers.
« Près de 250 personnes hostiles et belliqueuses »
Des riverains se sont alors massivement regroupés autour des
lieux de l'accident et ont commencé à menacer les trois
fonctionnaires. Les policiers, qui estiment la foule à «
près de 250 personnes hostiles et belliqueuses », ont
été forcés de se replier dans le second véhicule
de police arrivé peu après. L'un des policiers a tiré
une fois en l'air pour tenir en respect la foule, tandis que ses collègues
ont utilisé leurs flash-balls et bombes lacrymogènes
pour se frayer un chemin. Les six fonctionnaires se sont réfugiés
dans une école du quartier en attendant l'arrivée de
renforts. Pendant ce temps, la foule a pillé la 306 de la police,
volant notamment un flash-ball et ses cartouches, puis l'a incendiée.
La R5 du chauffeur en fuite a également été brûlée.
Aucune interpellation n'a été effectuée. «
Maintenant, les gens annoncent clairement la couleur », a déploré
Patrick Trotignon, le conseiller technique régional d'Ile-de-France
du syndicat Synergie Officiers. « Ils disent: On va vous tuer.
Ce n'est pas de la science-fiction, c'est la triste réalité
».