Convaincu de trafic de stupéfiants, il avait écopé
de six mois de prison avec sursis en première instance,
avant que la cour d’appel de Nancy n’aggrave sa
peine ce mardi.
Le couperet est tombé pour Jamal Dati. La chambre
correctionnelle de la cour d'appel de Nancy, en Meurthe-et-Moselle,
a condamné mardi le frère du garde des Sceaux
à 12 mois de prison ferme pour trafic de cannabis et
d'héroïne.
Le 28 février dernier, ce tuyauteur de 34 ans avait
été condamné par le tribunal correctionnel
de Verdun, dans la Meuse, à six mois de prison avec
sursis. L'avocat général de la cour d'appel,
Jacques Nicolle, avait alors ensuite requis contre lui le
17 juillet 12 mois de prison ferme, avec le souhait d'un aménagement
de peine pour qu'il puisse conserver son travail et une vie
sociale.
« Il ne veut pas que sa sœur soit salie »
L'avocat de Jamal Dati, Me Gérard Michel, a insisté
sur le fait que son client, père d'un bébé
malade de trois mois, « veut tourner la page ».
Déjà condamné dans une affaire similaire,
mais considéré comme réitérant
et non récidiviste, il « ne veut pas que sa sœur
soit salie » et promet « qu'on n'entendra plus
jamais parler de lui ».
Ses trois co-prévenus, Rémy Georges, John
Gonçalvez et Aurélien Verdisson, avaient été
condamnés en première instance à trois
mois de prison ferme chacun. Mardi, Rémy Georges a
été condamné à six mois ferme,
tandis que Gonçalvez et Verdisson ont écopé
respectivement de six mois ferme et huit mois, dont trois
ferme, et mise à l'épreuve pendant deux ans.
Au cours de l'audience d'appel, l'avocat général
avait reconnu que « les prévenus n'étaient
pas des parrains de la mafia, mais ce système est dangereux
», avait-il dénoncé, « parce qu'ils
essaiment et prospèrent, notamment en Lorraine. En
ne faisant pas appel, ils reconnaissent les faits. Ils ne
les nient pas aujourd'hui, non plus ». Tous affirment
être sortis, notamment par un suivi médical,
de l'emprise de la drogue.