Disparitions à Liège : l'homme recherché s'est présenté à la police


L'homme recherché dans le cadre de la disparition de deux fillettes à Liège s'est présenté à la police mardi soir, a rapporté l'agence Belga.

 

Son audition n'a pas permis de retrouver leur trace, a rapporté mercredi matin l'agence Belga. Abdellah Ait Oud, dont l'identité et la photo ont été diffusées mardi par le parquet, s'est présenté mardi soir à la police après s'être reconnu lors d'un journal télévisé.

L'homme était présent dans la nuit de vendredi à samedi sur les lieux de la disparition de Stacy Lemmens, 7 ans, et Nathalie Mahy, 10 ans, qui restent introuvables malgré les importants moyens policiers déployés depuis ce week-end. Il a été entendu toute la nuit par les enquêteurs qui cherchent à vérifier son emploi du temps. Son audition a été interrompue vers 05H00 GMT et devrait reprendre en fin de matinée.

L'homme est le compagnon d'une des serveuses des "Armuriers", le bar à proximité duquel Stacy et Nathalie ont disparu. Il avait passé la soirée dans cet établissement jusqu'à environ 01H30, soit une demi-heure avant que la disparition des fillettes ne soit constatée. Abdellah Ait Oud, dont l'identité et la photo ont été diffusées mardi, était introuvable depuis les faits intervenus dans la nuit de vendredi à samedi. Il s'est reconnu mardi soir lors d'un journal télévisé et s'est immédiatement présenté à la police de Liège avant d'être transféré au Palais de Justice, dans les locaux de la police judiciaire, selon l'agence Belga qui précise qu'il devrait être auditionné dans les heures qui viennent.

L'homme était présent dans la nuit de vendredi à samedi sur les lieux de la disparition de Stacy Lemmens, 7 ans, et Nathalie Mahy, 10 ans, qui restent introuvables malgré les importants moyens policiers déployés depuis ce week-end. Il est le compagnon d'une des serveuses des "Armuriers", le bar à proximité duquel Stacy et Nathalie ont disparu. Il avait passé la soirée dans cet établissement jusqu'à environ 01H30, soit une demi-heure avant que la disparition des fillettes ne soit constatée.

Jusqu'à présent qualifié de "témoin privilégié", Abdellah Ait Oud est considéré comme un "suspect" par le parquet liégeois. Selon les archives de l'agence de presse Belga, cet homme a déjà commis plusieurs viols sur mineures, des informations qui n'ont pas été confirmées mardi par la justice belge. Né en Belgique en 1967, Abdellah Ait Oud avait été est "invité à se présenter dans les plus brefs délais auprès d'un service de police pour y être entendu", a indiqué mardi dans un communiqué le procureur du roi de Liège, Anne Bourguignont. "Toute personne pouvant donner des renseignements de nature à localiser cet individu est invitée à se manifester au plus tôt", ajoute le communiqué.

Des fouilles ont été effectuées mardi à son domicile, situé dans le même quartier, par des policiers liégeois accompagnés de membres du laboratoire scientifique de la police judiciaire, selon Belga. D'après l'agence de presse belge, Abdellah Ait Oud a été placé sous mandat d'arrêt en avril 1994 pour le viol de sa nièce, alors âgée de 14 ans. Les faits avaient débuté quand la fillette n'avait que six ans. L'homme a été condamné à une peine de cinq ans de prison.

Le 24 avril 2001, alors qu'il était en liberté conditionnelle, il a été de nouveau placé sous mandat d'arrêt pour des faits de viol, coups et rapt qui s'étaient passés un mois plus tôt à Flémalle, dans la banlieue de Liège. D'après les archives de Belga, il avait alors abordé une adolescente de 14 ans qui promenait son chien pour lui demander un renseignement. Après l'avoir frappée sur la tête avec une pierre, il l'avait poussée de force dans sa voiture et l'avait emmenée sur un chemin de terre à travers champs où il l'avait violée puis abandonnée.

Alors qu'Anne Bourguignont avait annoncé lundi la fin des recherches sur le terrain, dans l'attente d'"éléments précis", les recherches ont repris mardi le long de la Meuse, située à quelques centaines de mètres du lieu d'où Stacy et Nathalie ont disparu. "L'enquête se poursuit sans désemparer, de nombreuses pistes étant explorées dans toutes les directions", a expliqué mardi Mme Bourguignont. "Même si l'hypothèse de la fugue devient improbable, il faut garder l'espoir de retrouver les enfants saines et sauves", a ajouté le procureur du roi de Liège.

La disparition des deux petites Liégeoises a suscité une vive émotion en Belgique, qui craint de replonger, une décennie plus tard, dans une nouvelle "affaire Dutroux", du nom du pédophile condamné en 2004 à la perpétuité pour la mort de deux fillettes et de deux adolescentes belges.