Les riverains du local de campagne de Nicolas Sarkozy seraient surveillés par les RG
mercredi 31/01/2007



Little "big brother", ça promet ...
Les riverains du local de campagne de Nicolas Sarkozy seraient surveillés par les RG
LEMONDE.FR avec AFP | 31.01.07 | 14h58 • Mis à jour le 31.01.07 | 18h35

ne cellule des RG interroge et fiche certains riverains de la rue d'Enghien, à Paris, où se trouve le QG de campagne du candidat UMP à la présidentielle et ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, affirme mercredi 31 janvier sur son site Le Nouvel Observateur.

L'article, à paraître dans l'hebdomadaire jeudi, raconte qu'après l'installation des locaux de campagne de Nicolas Sarkozy dans le 10e arrondissement, les habitants des trois immeubles qui les jouxtent auraient reçu une lettre leur demandant de répondre au plus vite à un recensement de sécurité par téléphone.
Une "enquête administrative réglementaire", selon le syndicat policier SNOP
"S'agissant d'un membre du gouvernement, une enquête administrative et réglementaire est demandée par le préfet de police (de Paris) aux RG qui se font un devoir de la mener à bien", a déclaré Christophe Dumont, responsable en Ile-de-France du Syndicat national des officiers de police, majoritaire.

Des riverains (syndics ou gardiens d'immeuble) "sont approchés" par les RG qui disposent d'une liste de questions "d'ordre général" à leur poser, poursuit l'officier. Une procédure qui ressemble à celle mise en avant par le site du Nouvel Observateur mercredi. "C'est classique et a dû être fait" lorsque le premier ministre Lionel Jospin était candidat à l'élection présidentielle de 2002 avec son QG à Paris, a ajouté M. Dumont, reprenant en substance un argument de M. Sarkozy, qui se défend d'avoir abusé de son pouvoir de ministre de l'intérieur. - (avec AFP)

Quand ils appellent au numéro indiqué, leur interlocuteur ne leur précise pas qu'il travaille pour les RG, mais il les soumet à un interrogatoire qui leur fait comprendre qu'ils font désormais partie d'un périmètre de haute sécurité. D'après Le Nouvel Observateur, c'est un agent du service enquête des Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris qui mène la conversation téléphonique. Les riverains sont interrogés sur leur vie privée, sont priés de ne pas recevoir de paparazzi et sont mis en garde contre des "dangers terroristes", selon l'hebdomadaire.


Il précise encore que Jean-Pierre Mignard, l'avocat du couple Hollande-Royal, a décidé de saisir la CNIL dans cette affaire "pour qu'il demande à la direction centrale des RG de lui transmettre tous les documents qui ont trait à toutes ces affaires".

Certains riverains s'étaient déjà inquiétés de la présence policière dans le quartier après l'installation des locaux de campagne de l'UMP en créant un comité anti-Sarkozy. L'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy a refusé de commenter ces informations. Interrogé par l'AFP, l'entourage du candidat s'est contenté de renvoyer aux autorités préfectorales : "Voyez avec la préfecture de police de Paris, nous, on ne s'occupe pas de ça", a indiqué l'entourage du candidat, refusant de dire si la démarche policière lui paraissait justifiée ou excessive. "Voyez avec la préfecture de police quelles sont les mesures mises en œuvre quand il y a un autre candidat dans un autre quartier", a-t-on indiqué