Ramiz Iseni a
été arrêté à Lyon, deux jours après
la disparition de Sophie
Le principal suspect dans la mort de la vendeuse nie toute implication.
L'ADN retrouvé sur les sous-vêtements de la jeune femme
n'est pas le sien.
A.Ga.
- le 17/04/2007 - 14h51
Il nie avoir jamais croisé Sophie Gravaud, son ADN n'a pas
été retrouvé sur la culotte de la jeune femme,
pour autant le mystère demeure autour de Ramiz Iseni. Cet homme
de 46 ans est le principal suspect dans la mort de la vendeuse de
23 ans dont le corps a été retrouvé vendredi
dans un fossé, près de Nantes. Etranglée, probablement
aussi violée.
D'origine
bosniaque, réfugié politique depuis 1998, ce père
de famille avait été arrêté à Lyon,
deux jours après la disparition de Sophie Gravaud. Il a depuis
été mis en examen pour "enlèvement et séquestration
suivie de mort". Depuis le début, il nie, se contredit,
le tout dans un français bancal. Les enquêteurs ont établi
qu'il avait effectué des retraits avec la carte bancaire de
la victime la nuit de sa disparition. Il réfute le crime malgré
sa présence sur les caméras. Interpellé en possession
du téléphone portable de Sophie Gravaud, il affirme
l'avoir acheté dans la rue à un inconnu. Oui, il a quitté
Nantes mais c'était pour aller emprunter de l'argent.
Des
revenus modestes
L'homme,
mécanicien sans emploi, croule sous les dettes de jeu. Il passerait
son temps dans les casinos ou les cafés. La veille, ce joueur
avait perdu de l'argent dans un établissement de la côte
atlantique. L'épouse est femme de ménage. Le couple
vit dans le quartier Zola de Nantes avec ses quatre enfants depuis
une dizaine d'années. Selon le Figaro, le seul revenu de Ramiz
est une pension d'invalidité obtenue pour des "troubles
du sommeil". En décembre, Ramiz Iseni avait été
mis en examen pour viol sur mineure pour avoir deux
ans plus tôt pratiqué des attouchements sur la fille
d'un ami. Là, il se disait victime d'un complot. Il avait depuis
interdiction de quitter la Loire-Atlantique.
D'après
Le Figaro, l'homme est suivi par un psychiatre. Il consomme des anxiolytiques
et des neuroleptiques pour traiter ses "hallucinations auditives".
Les enquêteurs doivent toujours déterminer si Ramiz Iseni
était sur les lieux où Sophie Gravaud a été
retrouvée. Ils vont demander l'analyse génétique
d'autres traces, notamment d'éléments retrouvés
sous les ongles de la jeune femme.
Les obsèques
de Sophie Gravaud, seront célébrées mercredi
à 15 heures en l'église de Treillières, le village
du nord de Nantes où habite sa famille.