Mort d'un supporter: une vieille affaire rattrape le policier


20Minutes.fr | 01.12.06 | 15h32

Le policier qui a tué un supporteur du PSG sera jugé en juin en correctionnelle à Paris pour avoir faussement affirmé en 2004 avoir été victime d'un enlèvement, d'une séquestration et d'un viol, a affirmé jeudi soir une source proche du dossier à l’AFP.

Antoine Granomort, 32 ans, est convoqué le 20 juin devant la 17e chambre correctionnelle pour «dénonciation d'infractions imaginaires» et «escroquerie». Il encourt cinq ans de prison, 375.000 euros d'amende et d'éventuelles sanctions disciplinaires.

En mai 2004, le policier se dit victime d'un enlèvement suivi d'une séquestration accompagnée de violences et d'un viol collectif et porte plainte. Une rançon de 15.000 euros lui est soi-disant demandée, selon l'une de ces sources. Il était à l'époque à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) où il faisait notamment des gardes statiques devant des bâtiments publics.

Très vite la fausseté de ces affirmations a été découverte. Antoine Granomort reconnaît alors avoir menti pour cacher une escroquerie commise à l'égard de son beau-père dans le but de s'acquitter d'une «dette».

Arnaque
Il explique avoir participé à une arnaque, en 2001, au cours de laquelle il a extorqué un peu plus de 5.400 euros (36.000 francs à l'époque) à des «acheteurs de drogue», selon une source de l’AFP, qui lui auraient réclamé 15.000 euros sous peine de représailles quelques années plus tard. Granomort utilise alors frauduleusement la carte bancaire de son beau-père pour retirer en plusieurs fois un total de 13.200 euros. Ce dernier a porté plainte en 2004.

Aujourd'hui, Granomort est en poste au Service régional de police des transports (SRPT) où il effectue essentiellement des missions de surveillance, comme jeudi 23 novembe aux abords du Parc des Princes où il était chargé de garder en civil les véhicules de police.

Le policier après le drame au 1er étage du Mc Donald

Julien Quemener s'est écroulé devant le dépot de bus, atteint par une balle à bout portant en plein coeur.
Stéphane Viard / Lieu-Dit / 20 Minutes