14/11/05
- UN NOUVEAU SCANDALE A ASNIERES ECLABOUSSE FRANCIS POURBAGHER DIRECTEUR
DE CABINET DE MANUEL AESCHLIMANN, DEPUTE-MAIRE ...
l'affaire du DVD et lla nature des liens de l'actuel éxécutif
municipal avec la République d'Iran
Marisa Faion
Le Parisien , lundi 14 novembre 2005
NOUVELLE polémique
à Asnières. Depuis quelques jours, les copies d'un DVD
atterrissent de façon anonyme dans les boîtes aux lettres
des élus et décideurs de la ville. Ils reproduisent une
interview enregistrée le 4 août 2005 sur l'une des chaînes
de la télévision d'Etat de la République islamique
d'Iran. L'enregistrement, qui dure environ quarante minutes, est consacré
à Francis Pourbagher, directeur de cabinet d'origine iranienne
du député-maire UMP d'Asnières.
Certains propos
et commentaires traduits de la langue perse en français suscitent
colère et indignation dans l'opposition municipale. Dans cette
interview, Francis Pourbagher, qui bénéficie de la double
nationalité, évoque son parcours personnel, où
se mêlent vie privée, professionnelle et politique. Le
directeur de cabinet, qui s'exprime en perse, y fait état de
ses rapports avec l'Iran et de son rôle important au sein de la
ville d'Asnières. Le directeur de cabinet est présenté
comme l'adjoint, puis comme le successeur du maire. Mais également
comme un proche du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.
Le commentateur rappelle qu'il a joué un rôle clé
dans l'organisation, début 2005, d'une manifestation iranienne,
à Asnières.
« Il n'a jamais
été question de défendre le régime iranien
»
« Je demande
un conseil municipal extraordinaire pour que soit présenté
le chiffre exact des sommes dépensées pour cette manifestation
», réagit Laurent Martin Saint Léon, ex-adjoint
et conseiller municipal (UMP) d'opposition. « Je voudrais que
le maire explique également la motivation d'une telle manifestation
qui fait d'Asnières la vitrine de la République islamique
d'Iran. » Des propos repris par l'élu centriste Bruno Casari,
qui ajoute : « Mme Pourbagher, élue de la République
et fonctionnaire d'Etat, apparaît voilée, c'est choquant.
Dans ce film, on voit que des moyens financiers, logistiques, humains...
ont été mis à disposition d'un homme qui fait la
promotion d'un pays qui demande la destruction d'Israël. »
« Tout cela
est une opération destinée à déconsidérer
mon directeur de cabinet », répond Manuel Aeschlimann.
« La ville n'a rien payé pour l'exposition, si ce n'est
la mise à disposition des salles et le gardiennage. Il s'agissait
par ailleurs d'une manifestation purement culturelle. Il n'a jamais
été question de défendre le régime iranien.
Quant au foulard porté par M m e Pourbagher, c'est une maladresse,
il n'était pas utile qu'elle se couvre. Mais chacun fait ce qu'il
croit être bien. »
Marisa
Faion
Le Parisien , lundi 14 novembre 2005