NOUVELOBS.COM | 17.02.2007 | 12:34
Selon Le Monde, une "cellule" d'ajustement dirigée
par François Fillon étudie les possibilités
de limiter à 30 milliards d'euros sur cinq ans les dépenses
nouvelles du programme de Nicolas Sarkozy.
Quatre experts de l'UMP ont démenti vendredi 16 février
avoir demandé à Nicolas Sarkozy de revoir à
la baisse son programme économique et social pour pouvoir
ramener la dette au-dessous de 60% du produit intérieur brut
(PIB).
Dans un communiqué, Pierre Méhaignerie, Gilles Carrez,
Alain Lambert et Christian Blanc disent avoir pris connaissance
avec "stupéfaction" d'un article publié
par Le Monde et titré: "L'UMP corrige la copie de Sarkozy."
"Nous y apportons le démenti le plus formel. La réunion
en cause n'avait pour objet que de préparer la communication
soulignant la pertinence du programme présenté par
Nicolas Sarkozy", écrivent les quatre élus.
Ils affirment que le programme de Nicolas Sarkozy "a bien un
coût d'une trentaine de milliards d'euros dont la moitié
représente des allègements fiscaux et sociaux".
Ils ajoutent qu'il est "parfaitement finançable sur
les cinq ans qui viennent en retenant une hypothèse moyenne"
de croissance.
Une "cellule" dirigée par Fillon
En visite à la Réunion, Nicolas Sarkozy a déclaré
que ses experts ne lui avaient "jamais demandé ça".
"Si Carrez, Méhaignerie et Lambert travaillent sur le
projet, c'est que je le leur ai demandé", a-t-il expliqué
aux journalistes.
Selon Le Monde, une cellule "d'ajustement" s'est réunie
jeudi sous la houlette de François Fillon, conseiller du
candidat de l'UMP, pour étudier comment il serait possible
de limiter effectivement à 30 milliards d'euros sur cinq
ans les dépenses nouvelles.
L'équipe composée de Pierre Méhaignerie, président
de la commission des Finances, du député Gilles Carrez,
du sénateur Alain Lambert, ex-ministre du Budget, et de Christian
Blanc, ex-apparenté UDF, aurait proposé que plusieurs
propositions de Nicolas Sarkozy soient différées ou
étalées dans le temps.
L'allocation dès le premier enfant "ne serait envisagée
qu'en fonction de la croissance et en tout cas pas les premiers
mois" et le "bouclier fiscal" dépendrait lui
aussi de l'état de l'économie, écrit Le Monde.
L'intégration de la CSG serait également remise en
question et l'exonération des droits de succession serait
moins importante, selon le quotidien.
"Quant à la baisse de quatre points des prélèvements
obligatoires, elle est jugée irréaliste", ajoute
Le Monde, citant Pierre Méhaignerie, pour qui "on peut
espérer baisser de un point d'ici la fin de la législature,
pas plus."