Le Plessis-Robinson
LE TRIBUNAL
administratif de Versailles a annulé la décision, en
date du 27 décembre dernier, de Philippe Pemezec, le député-maire
UMP du Plessis-Robinson, de suspendre les tribunes de l'opposition
dans le magazine municipal pour cause de période préélectorale.
Dénonçant
« une atteinte à la liberté de l'opposition et
aux droits de l'opposition », les élus de gauche de la
ville avaient introduit un référé mi-février
pour faire annuler une décision traduisant, selon eux, «
une volonté de museler l'opposition ».
De son
côté, la municipalité avançait une «
mesure de précaution pour éviter tout risque de contentieux
ensuite ».
Dans
son ordonnance en date du 9 mars, le tribunal administratif indique
que cette décision « porte une atteinte grave et immédiate
à l'exercice » du mandat des élus d'opposition
et évoque « un sérieux doute quant à (sa)
légalité ». La décision est donc suspendue
jusqu'à ce que le tribunal se prononce sur son annulation ou
non.
«
Une réponse claire de la justice »
«
La vie ne s'arrête pas parce qu'il y a des élections,
la loi le dit, le juge le confirme », indiquent les élus
de l'opposition qui retrouveront leur tribune en avril. Sur son blog,
Philippe Pemezec rappelle que depuis 1994, la ville avait l'habitude
de suspendre les tribunes de l'opposition mais aussi l'éditorial
du maire et parle d'une « très bonne nouvelle ».
Il remercie, « une fois n'est pas coutume », l'opposition
de son action en référé ayant permis «
d'obtenir une réponse claire de la justice » sur ce point,
ce qui fait « gentiment sourire » son opposition. Si dans
son ordonnance, le tribunal administratif de Versailles ne fait aucune
mention de l'éditorial du maire, il indique clairement que
l'approche d'échéances électorales n'est pas
une raison suffisante pour priver l'opposition de parole, et cela,
même si le maire s'applique la même mesure. Cette décision
importante indiquera sûrement à d'autres maires la marche
à suivre en période d'élections.
Sylvain
Merle
Le Parisien , vendredi 16 mars 2007