Plus d’un tiers des 16-24 ans préfèrent
vivre selon la charia, la loi islamique
lefigaro.fr.
Publié le 30 janvier 2007
Actualisé le 30 janvier 2007 : 17h25
Lire
l'étude du Policy Exchange (en anglais) sur
http://www.policyexchange.org.uk/images/libimages/246.pdf
Plus d’un tiers des 16-24 ans préfèrent vivre
selon la charia, la loi islamique, contre seulement 17% des plus de
55 ans.
Butler/AP
Plus d’un tiers des 16-24 ans préfèrent
vivre selon la charia, la loi islamique, contre seulement 17% des
plus de 55 ans.
Butler/AP.
Selon une étude indépendante, les 16-24 ans sont de
plus en plus séduits par les formes politiques de l’islam.
Un phénomène qui porte un coup aux politiques multiculturalistes
de l’ère Blair.
Charia, écoles coraniques et port du voile : en Grande-Bretagne,
de plus en plus de jeunes musulmans se prononcent en faveur d’un
islam radical et politisé, révèle une étude
de l’institut indépendant Policy Exchange, intitulée
«Vivre ensemble séparément: les musulmans britanniques
et le paradoxe du multiculturalisme».
Effectuée auprès de 1.003 musulmans
de tous âges, cette étude illustre le renforcement de
leur identité religieuse dans le pays. Pour 9 personnes sur
10, la foi est la chose la plus importante dans leur existence. Mais
les positions se radicalisent chez les plus jeunes : plus d’un
tiers des 16-24 ans préfèrent vivre selon la charia,
la loi islamique, contre seulement 17% des plus de 55 ans. Autant
de personnes interrogées préfèrent envoyer leurs
enfants dans des écoles musulmanes, et 74% souhaitent que les
musulmanes portent le voile en public. Ces chiffres tombent respectivement
à 19 et 28% chez les plus de 55 ans.
Autre phénomène inquiétant :
13% des 16-24 ans, contre 3% des 55 ans et plus, déclarent
«admirer des organisations comme al-Qaida qui sont prêtes
à combattre l'Occident».
«Britannitude»
Pour l’auteure du rapport, Munira Mirza, ces chiffres illustrent
l’échec des politiques gouvernementales à l’encontre
du 1,8 million de musulmans du pays. «L'émergence d'une
identité musulmane forte en Grande-Bretagne est, en partie,
le résultat des politiques multiculturelles mises en place
dans les années 80, qui ont mis l'accent sur la différence
au détriment d'une identité nationale partagée
et ont divisé les gens selon des lignes de partage ethniques,
religieuses et culturelles», explique-t-elle. «Il y a
manifestement un conflit au sein de la communauté musulmane
britannique entre une majorité modérée qui accepte
les règles de la démocratie occidentale et une minorité
croissante qui ne les accepte pas», poursuit-elle.
Face à ce constat, plusieurs personnalités politiques
à l’instar du secrétaire à l’Education,
Alan Johnson, se prononcent en faveur de la «britishness»,
ou «britannitude», comme un socle de valeurs communes
qui fonderaient la société britannique.