Bruno
Mégret retire
sa candidature pour 2007 et rallie Le Pen
mercredi 20 décembre
2006, mis à jour à 13:21
Reuters
Bruno Mégret, ancien lieutenant de Jean-Marie Le Pen, annonce
le retrait de sa candidature à l'élection présidentielle
et son ralliement au président du Front national.
"Je retire
donc ma candidature à l'élection présidentielle.
Le MNR et moi-même allons soutenir la candidature de Jean-Marie
Le Pen", a-t-il déclaré à la presse à
Saint-Cloud, aux côtés de Jean-Marie Le Pen, dans l'ancienne
résidence de ce dernier qui lui sert aujourd'hui de bureau.
Bruno Mégret,
président du Mouvement national républicain (MNR), avait
fait scission en 1998 et obtenu en 2002 au premier tour de l'élection
présidentielle 2,34% des suffrages exprimés.
Le président
du Front national avait pour sa part obtenu 16,86%, devançant
de peu Lionel Jospin et se qualifiant pour le second tour face à
Jacques Chirac.
Bruno Mégret
s'est réjoui de cette "réconciliation personnelle
et amicale, et aussi réconciliation politique"
"Je refuse
que les Français aient comme seul choix au 2e tour des présidentielles
un vote Sarkozy ou un vote Royal", a-t-il dit.
"Je crois que
c'est le début d'un grand rassemblement populaire susceptible
de peser de façon décisive dans l'élection présidentielle
qui vient", a estimé de son côté Jean-Marie
Le Pen.
Evoquant la rupture
entre les deux hommes, à l'issue de laquelle le leader du FN
avait tonné contre "le félon" Mégret,
Jean-Marie Le Pen a ajouté :
"Nous avons
eu des différends et nous sommes passés au-dessus de cela
par amour de la patrie, pour son service", a-t-il dit.
Le rapprochement
entre mes deux hommes était perceptible dès le mois de
mai, lorsque Bruno Mégret avait confirmé sa volonté
de répondre à "la main tendue" de Jean-Marie
Le Pen.
Bruno Mégret
a dit disposer d'environ 140 parrainages dont il pourrait faire bénéficier
Jean-Marie Le Pen "s'il y avait des difficultés".
Interrogé
sur ce sujet, le leader du Front National s'est contenté de dire
: "Nous continuons à nous battre".
Jean-Marie Le Pen
a assuré que la question d'un éventuel accord pour les
législatives n'avait pas été évoqué.
"S'agissant
des législatives, la logique est celle d'une synergie, mais tout
cela sera vu le moment venu", a toutefois jugé son ancien
bras droit.