OLIVIER POGNON.
Publié le 15 mai 2007
Actualisé le 15 mai 2007 : 08h14
Hier,
lors d'une conférence de presse, Bruno Gollnisch a précisé
que Jean-Marie Le Pen « s'impliquera fortement » dans
la campagne législative du FN.
C'est
Bruno Gollnisch qui conduira la campagne législative du parti.
JEAN-MARIE
LE PEN se dit « optimiste » pour les législatives,
qu'il a d'ailleurs appelées le « match retour »
lors d'une conférence de presse donnée hier en compagnie
de Bruno Gollnisch, délégué général
du FN et directeur de la campagne législative. Il s'agira,
a-t-il ajouté, d'un « match retour victorieux en ce qui
nous concerne. On va reprendre largement les voix que nous avons perdues
». Nicolas Sarkozy a été élu, selon lui,
par « un vote de refus de la candidate socialiste », vote
qui est donc, affirme-t-il, « parfaitement modulable et changeable
» d'ici aux législatives. Jean-Marie Le Pen a souligné
que la subvention que touche annuellement son parti (environ 4,8 millions
actuellement) et qui lui est « nécessaire pour exister
» dépend de son résultat aux législatives.
Quant
à la « réflexion » que pourrait inspirer
son résultat aux législatives, il la remet à
plus tard : « Nous sommes dans l'action, nous nous battons,
a-t-il dit : nous consacrons tous nos moyens, y compris intellectuels,
à la bataille des législatives. Ensuite nous ferons
un travail de réflexion. » Travail qui pourrait avoir
lieu lors du prochain congrès du mouvement qui se tiendra,
selon Jean-Marie Le Pen, « fin 2007 début 2008 ».
Pas de
candidature commune avec le MNR
Le président
du Front national « s'impliquera fortement » dans la campagne,
a indiqué Bruno Gollnisch, « il visitera dans un temps
record presque toutes les régions de France » pour y
tenir des réunions de soutien aux candidats. Devant se rendre
ainsi dans une vingtaine de villes en trois semaines, il utilisera
un avion privé.
Selon
Bruno Gollnisch, l'objectif du Front national est d'« entrer
à l'Assemblée nationale » pour exercer «
une forte pression » sur le futur gouvernement. Le mouvement
lepéniste doit « clarifier les contradictions de ses
adversaires », a dit le délégué général.
Et de citer les sujets sur lesquels le FN entend rappeler ses propres
propositions et celles du candidat Sarkozy : la préférence
nationale, la réforme du code de la nationalité, les
questions fiscales, l'arrêt des négociations européennes
avec la Turquie. « Seul un vote FN peut obliger le gouvernement
à prendre en compte » ces exigences, a-t-il déclaré.
Le Front
national a investi des candidats dans la quasi-totalité des
circonscriptions, dans le « strict respect de la parité
», selon Bruno Gollnisch. Il n'y aura pas de candidature commune
avec le MNR, mais des accords de désistement.
http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070515.FIG000000022_le_pen_veut_sa_revanche_au_match_retour.html
L'extrême
droite s'organise en vue du scrutin législatif
LE MONDE | 15.05.07 | 16h20 • Mis à jour le 15.05.07 |
16h20
Le Front national présentera des candidats dans presque toutes
les circonscriptions et fera campagne sur la préférence
nationale, le rétablissement de la double peine (l'expulsion
des étrangers condamnés) ou la suppression du regroupement
familial.
"Des thèmes que nous sommes assurés
de ne pas voir repris par Nicolas Sarkozy", a ironisé
Bruno Gollnisch, le délégué général
du FN qui présentait, lundi 14 mai, avec Jean-Marie Le Pen,
la campagne législative du parti.
Contrairement à ce que souhaitait Bruno Mégret
qui demandait 60 circonscriptions pour ses candidats sous l'étiquette
Union patriotique, le FN n'a pas passé d'accord pour le premier
tour avec le MNR. "Ce que nous proposons c'est un désistement
réciproque pour le second tour", a expliqué M.
Le Pen qui a confirmé sa volonté de présenter
son homme de confiance, Gérald Gérin, en face de M.
Mégret dans les Bouches-du-Rhône.
En réponse, M. Mégret a désigné
un candidat dans le Pas-de-Calais, en face de Marine Le Pen qu'il
tient pour responsable de la situation. Le président du MNR
a toutefois décidé d'épargner 13 membres du bureau
politique du FN. Un geste de raison, car le parti est financièrement
exsangue et prendrait le risque de ne pas voir la campagne de ses
candidats remboursés, ceux-ci ayant peu de chance de dépasser
les 5 % requis. Un geste politique car M. Mégret mise sur une
future retraite du président du FN et souhaite l'organisation
d'un "Epinay de droite" avec notamment, dit-il, "le
FN, le MPF de Philippe de Villiers, Alsace d'Abord et pourquoi pas
Nicolas Dupont-Aignan" le député de l'Essonne qui
a quitté l'UMP pour son parti Debout la République.
Parallèlement, le MNR et le MPF se sont mis
d'accord pour ne pas se concurrencer dans 70 circonscriptions. Le
MPF présentera environ 500 candidats sous l'étique majorité
de droite.
En revanche, en Vendée, les députés
sortant Joël Sarlot, Véronique Besse mais aussi Alain
Leboeuf, auront l'étiquette majorité présidentielle.
Une récompense à l'appel de Philippe de Villiers à
voter Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle.
Christiane Chombeau
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