mardi 11 septembre 2007 12h43
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé
mardi matin de reporter au 4 décembre la comparution
du fils cadet du président de la République,
Jean Sarkozy, qui ne s'est pas présenté à
la première audience de procédure organisée
ce mardi. Il est accusé notamment de délit de
fuite et de dégradation légère de véhicule
après un accident de scooter en 2005.
M'hamed Bellouti ne pensait pas que ce banal accident de la
route irait jusque devant le tribunal correctionnel de Paris.
Après deux années passées, via sa compagnie
d'assurance, à réclamer 260 euros pour réparer
sa voiture, il a décidé de passer à l'action,
en justice. Mais il devra encore attendre pour assister à
un procès et voir Jean Sarkozy, le fils cadet du président
de la République, venir s'expliquer à la barre.
Mardi matin, le tribunal correctionnel a décidé
de reporter au 4 décembre sa comparution. Jean Sarkozy
n'était pas présent pour cette première
audience dite de procédure. M'hamed Bellouti avait
lui fait le déplacement, il a dû déposer
une consignation de 850 euros pour attester du sérieux
de sa requête.
Le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris,
Jean Sarkozy, circulant en scooter, a percuté une voiture
et pris la fuite. Pour retrouver sa trace, l'automobiliste
a dû relever le numéro d'immatriculation du scooter
et attendre que sa compagnie d'assurance retrouve sa trace.
Jusqu'alors, M'hamed Bellouti ne connaît pas son identité.
C'est à ce moment là que les démarches
se sont compliquées pour l'automobiliste victime qui
a eu, selon son témoignage, beaucoup de mal à
faire entendre sa plainte devant les services de police qui
n'ont jamais procédé à une confrontation
entre les deux parties. M'hamed Bellouti confie aussi avoir
eu des difficultés pour trouver un avocat pour poursuivre
l'affaire au pénal, les professionnels contactés
ne voulaient pas "risquer leur carrière pour ça".
Le fils du président de la République doit
désormais répondre devant la justice de quatre
chefs d'accusation : délit de fuite, défaut
de maîtrise de son véhicule, non-respect des
distances de sécurité et dégradation
légère de véhicule. La première
audience mardi sera destinée à fixer la date
du procès et le montant d'une éventuelle caution.
M'hamed Bellouti réclame en plus des 260 euros pour
le pare-chocs enfoncé, 4.000 euros pour préjudice
moral. "Aujourd'hui, c'est une question de principe"
explique-t-il.
Pour
écouter les témoignages audios :
http://www.europe1.fr/informations/articles/739779/jean-sarkozy-devra-repondre-devant-la-justice-le-4-decembre.html