lefigaro.fr (avec AP et AFP).
Publié le 05 février 2007
Actualisé le 05 février 2007 : 15h35
Les personnes interpellées, proches des milieux indépendantistes
kurdes, sont soupçonnées de participer au financement
d'une entreprise terroriste.
Vaste opération policière en région parisienne
: treize personnes, toutes d’origine kurde, ont été
interpellées et placées en garde à vue, lundi
matin, en Seine-Saint-Denis, dans le Val d’Oise, les Hauts-de-Seine
et les Yvelines. Ces hommes, pour la plupart de nationalité
turque, sont soupçonnés de participer au financement
du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). De source policière,
ils feraient même partie de la structure dirigeante de cette
organisation considérée comme terroriste par les Etats-Unis.
Perquisition au Centre culturel kurde
Leurs arrestations ont été effectuées sur
commission rogatoire des juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière
et Thierry Fragnoli pour «association de malfaiteurs, financement
et blanchiment d'argent en relation avec une entreprise terroriste».
Cette instruction avait été ouverte en juillet 2006
après l'interpellation à Paris de deux Turcs d’origine
kurde qui tentaient de convertir 200.000 euros en dollars. Cette
fois, seules de petites sommes d'argent ont été saisies
à leurs différents domiciles. La sous-direction antiterroriste
(SDAT), l'Office central de la répression de la grande délinquance
financière (OCRGDF) ainsi que la section financière
de la Direction régionale de police judiciaire (DRPJ) de
Versailles ont été mises sur l’affaire.
Parallèlement, le Centre culturel kurde Ahmet Kaya a dénoncé
une perquisition menée lundi matin dans ses murs à
Paris. «Il n'y avait personne sur place, les portes ont été
enfoncées, des objets abîmés, à croire
qu'il y a eu une grande lutte», a témoigné une
membre du centre. Les «Kurdes de Paris» ont appelé
à manifester vers 14 heures devant le centre culturel contre
cette perquisition qu’ils jugent «totalement illégale».
Les autorités n’ont toutefois pas confirmé de
lien entre cette perquisition et l’interpellation de lundi
matin.