Bruits de tirs dans les faubourgs est de N'Djamena

(Associated Press )



AP | 13.04.06 | 09:10

N'DJAMENA (AP) -- Les habitants des faubourgs est de N'Djamena ont été réveillés peu avant l'aube jeudi par des bruits de tirs intensifs, provoquant la panique dans toute la ville au lendemain des informations selon lesquelles les forces reballes marchaient sur la capitale du Tchad.
Les bruits de combat semblaient provenir d'une position défensive construite mercredi sur la route conduisant à N'Djamena depuis la partie orientale du pays, a pu constater un journaliste de l'Associated Press sur place. Les échanges de tirs ont commencé environ une heure avant le lever du jour.
A quelques semaines de l'élection présidentielle, des affrontements ont éclaté depuis mardi entre les rebelles et l'armée tchadienne dans le centre du pays. La France a dépêché pour sa part 150 militaires supplémentaires afin d'assurer la protection de ses expatriés.
Mardi, des violences, qui se sont déroulées à Mongo, à 400km à l'est de la capitale, n'ont fait aucune victime. Ces combats avaient incité les forces régulières tchadiennes à renforcer leurs dispositifs de défense dans et autour de N'Djamena.
C'est la première fois que les rebelles menaient une attaque au coeur du pays, après plusieurs incidents près des frontières soudanaises et centrafricaines. Des dizaines de déserteurs de l'armée tchadienne ont rejoint les mouvements rebelles depuis octobre pour tenter de renverser le président Idriss Déby.
Mercredi, la France a dépêché 150 militaires à N'Djaména depuis Libreville au Gabon. A Paris, le ministère de la Défense a précisé que la mission de ces renforts, qui appartiennent au 6e bataillon d'infanterie de marine, est de protéger la communauté française. Celle-ci compte environ 1.500 ressortissants, selon le Quai d'Orsay. Avant l'arrivée de ce renfort, le contingent français au Tchad était de 1.200 militaires déployés dans la capitale et à Abéché dans l'est du pays.
On souligne à Paris que toute participation aux combats est exclue, le contingent sur place ayant un rôle de "soutien" à l'armée tchadienne, "sous forme de renseignement et de logistique dans le cadre des accords avec Tchad". AP