Politique
AP | 07.07.2007
| 17:27
Après
20 ans au service de l'administration centrale du ministère
de la Justice, le directeur de cabinet de Rachida Dati Michel Dobkine,
magistrat de formation, a remis vendredi sa démission à
la garde des Sceaux. Il a assuré samedi que ce départ
était motivé par "des raisons strictement personnelles,
en lien avec un événement privé".
Dans
un communiqué, M. Dobkine a démenti "formellement
les informations parues dans la presse sur les raisons prétendues
de sa démission". Michel Dobkine "a apprécié
de travailler aux côtés de Mme Rachida Dati, partageant
avec elle son dynamisme et son esprit d'innovation, qualités
indispensables à la réussite de sa mission de Garde
des Sceaux", peut-on lire dans le communiqué transmis
par le porte-parole du ministère de la Justice.
"Il
ne faut pas en faire un flan, ce n'est pas une affaire d'Etat",
a lancé Michel Dobkine sur France-Info. "C'est un micro-événement.
J'ai travaillé avec un garde des Sceaux qui veut aller très
vite, qui veut faire bouger les lignes, qui a pris un peu le taureau
par les cornes, et qui demande évidemment une disponibilité
très importante, à 100.000%".
"Lorsque
le poste a été proposé, je n'ai pas mesuré
que c'était des jobs dans lesquels il faut commencer à
8h du matin et il faut finir à minuit", a poursuivi le
magistrat. "Ce sont des fonctions très, très prenantes.
Il ne faut pas mettre en difficulté un ministre qui a ses exigences
et qui vous demande d'être là", a-t-il dit reconnaissant
que cela peut être "générateur de tensions".
"C'est
quelqu'un avec qui j'ai travaillé quelques semaines, ça
s'est très bien passé, il n'y a pas eu de soucis",
a-t-il également affirmé sur RTL, précisant qu'il
n'était "pas possible" pour lui d'être à
"100.000%" dans sa vie professionnelle alors qu'il préparait
son mariage pour début août.
Michel
Dobkine a assuré que "ceux qui cherchent midi à
14h dans cette affaire le font parce que c'est elle. Si c'était
le dir' cab' de n'importe quel autre ministre, ça aurait fait
une ligne dans le Journal officiel".
Selon
le site web de "L'Est Républicain", les rapports
entre le directeur de cabinet de la ministre de la Justice et Rachida
Dati s'étaient "dégradés" depuis plusieurs
jours, "au point que l'intéressé décide
hier (vendredi) de jeter l'éponge". Le quotidien souligne
que sa démission "intervient trois semaines après
le départ du chef de cabinet, Olivier Ubeda, ancien" responsable
"des relations publiques de l'UMP". AP