Marie-France
Stirbois (née Charles le 11 novembre 1944 à Paris)
, fut l'épouse de l'homme politique Jean-Pierre Stirbois,
ancien secrétaire général du FN, décédé
dans un accident de voiture le 5 novembre 1988, sur la route...
de retour d'une réunion publique. Elle était issue
d'une famille aisée, de parents ardents gaullistes jusqu'en
1962, elle grandira à Dreux (Eure-et-Loir).
Titulaire
d'un Capes d'anglais passé à Nanterre en 1968,
elle se marie l'année suivante et enseigne l'anglais
pendant sept ans à Colombes, puis arrête de travailler
pour élever ses deux enfants.
En
1975, le couple qui a de longues années de militantisme
derrière lui, notamment au sein des comités Tixier-Vignancourt
dès 1964, crée son imprimerie, puis adhère
au Front National. En même temps, les époux Stirbois
se lancent en politique à Dreux.
Mme
Stirbois remporte un premier succès électoral lors
des cantonales de 1982 avec un score de 10%, suivi par son mari
d'un score de 16% (* Lors de l’élection municipale
partielle de Dreux (Eure-et-Loir), la liste FN menée par
Jean-Pierre Stirbois obtiendra 16,7% des voix et fusionnera au
second tour avec la liste de droite) aux municipales de 1983.
Elle est ensuite élue en 1986 au conseil régional
du Centre, mandat dont elle démissionnera en 1994 après
son élection au Parlement européen, où elle
siègera jusqu'en 1999, puis en 2003-2004 en remplacement
de Jean-Marie Le Pen, démissionnaire.
Entre-temps,
elle réussit en 1989 un doublé, étant élue
conseillère municipale de Dreux puis députée
d'Eure-et-Loire à la faveur d'une partielle. Elle sera
le seul député du parti de Jean-Marie Le Pen à
siéger à l'Assemblée nationale de 1989 à
1993.
Cependant,
Mme Stirbois échoue à s'imposer à la mairie
de Dreux lors de l'élection municipale de 1996, répétition
de celle de 1995 après son invalidation par le Conseil
d'Etat. Elle restera conseillère municipale de cette ville
jusqu'en 2001.
Mme Stirbois avait poursuivi sa carrière politique dans
les Alpes-Maritimes, élue à Nice en 2001, puis au
conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur en
2004.
Membre
du bureau politique du FN depuis 1990, Mme Stirbois en avait été
suspendue provisoirement en octobre 2005 par Jean-Marie Le Pen,
auquel elle s'opposait régulièrement pour ses remaniements
de cadres du parti, en compagnie de Jacques Bompard, maire d'Orange
Elle avait pris part aux travaux de l’Esprit Public,
le club de Jacques Bompard, Maire et Conseiller Général
de la ville d’Orange.
Elle
s'est éteinte dans la nuit de Dimanche au Lundi 17 avril
2006 à l'âge de 61 ans, des suites d'une longue maladie,
elle a poursuivi néanmoins son combat politique jusqu'au
bout. Ses obsèques auront lieu près de Nice ce jeudi.
Avec
Marie-France Stirbois, Jacques Bompard perd «une
camarade de combat de grande qualité»
PARIS
(AP) - Le maire d'Orange Jacques Bompard a affirmé qu'avec
la mort dans la nuit de dimanche à lundi de l'élue
frontiste Marie-France Stirbois, âgée de 61 ans,
il perdait «à la fois une très chère
amie et une camarade de combat de grande qualité».
«J'ai
appris sa mort hier après-midi», a commenté
sur France Info Jacques Bompard, passé récemment
au Mouvement pour la France de Philippe de Villiers après
avoir milité pendant une trentaine d'années au Front
national. «Cela nous a touchés profondément.
Nous étions au courant de sa maladie et nous suivions cela
au jour le jour avec de plus en plus de tristesse.»
Militante historique du Front national, Marie-France Stirbois
a marqué la vie politique française en réalisant
avec son mari Jean-Pierre les premiers succès électoraux
du FN, au début des années 1980 à Dreux.
Elle a été la seule députée frontiste
à siéger à l'Assemblée nationale,
entre 1989 et 1993.