ROME,
Mardi 19 septembre 2006 (ZENIT.org) – La Commission européenne
a qualifié hier lundi d’« inacceptables »
les réactions « disproportionnées et qui refusent
la liberté d’expression », comme celles suscitées
après les paroles sur l’islam prononcées par le
pape Benoît XVI dans un discours à l’Université
de Ratisbonne.
«
La liberté d’expression est une pierre angulaire des
valeurs de l’Union européenne, comme l’est le respect
pour toutes les religions, le christianisme, l’islam, le judaïsme,
ou le laïcisme », a affirmé le porte-parole de la
Commission , Johannes Laitenberger, lors d’une conférence
de presse lundi 18 septembre.
Laitenberger
a rappelé qu’il faut tenir compte du discours du pape
« dans son ensemble » et non pas réagir à
l’égard de « phrases prises en dehors de leur contexte
et encore moins à l’égard de phrases tirées
délibérément de leur contexte ».
En dépit
de cela, le porte-parole a souligné qu’il n’appartient
pas à la Commission européenne de clarifier ou d’interpréter
« la contribution théologique du pape à un débat
théologique », et a rappelé que le Saint-Siège
a déjà donné des explications à ce propos.
Laitenberger
a conclu en affirmant que, depuis de nombreuses années, la
Commission « promeut le dialogue interculturel et encourage
le débat interreligieux », parce qu’elle considère
qu’il s’agit du « meilleur moyen pour promouvoir
la compréhension mutuelle ».
De son
côté Mario Mauro, Vice-président du parlement
européen, a commenté : « Les tentatives monstrueuses
de la part de très nombreux groupes islamiques, également
les soi-disant modérés, de transformer la main tendue
de Benoît XVI en une occasion pour se déchaîner
contre les chrétiens et l’occident nous donne une idée
de combien le danger que nous courrons est grave ».
Il a
souligné que « l’idéologie islamo-nazie
qui imprègne la pensée des fondamentalistes représente
la mystification la plus dramatique de l’usage de la raison
».
Le Vice-président
du parlement européen, qui, lundi dernier, a envoyé
le texte du discours tenu par le pape à Ratisbonne aux 732
députés européens, a précisé que
ce que le pape a affirmé « a fait l’objet d’un
malentendu et a été instrumentalisé par une partie
du monde islamique, et une partie des moyens de communication qui
n’ont pas su saisir la pensée véritable du pape
».
«
Il est étonnant – a conclu Mauro – que manque à
l’appel des défenseurs de la parole du vicaire du Christ,
le nom de tant, de trop de personnes, qui ont des responsabilités
politiques. Comme si la politique avait honte ou n’avait pas
le courage de défendre la raison et la liberté ».
ZF06091906